
Louis – Canon EOS 20D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT + STE2
Vous voulez vous essayer à la photographie de studio? Quelle bonne idée! Faire des portraits sur des fonds différents et sculpter la lumière pour souligner les expressions du visage : génial! Le problème : vous ne savez pas quel matériel choisir sans vous ruiner. Alors bien-sûr y’a le système D : un éclairage de chantier pourrait très bien faire l’affaire mais bonjour la chaleur dégagée et la facture d’électricité! Vous allez faire cuire vos modèles. Pas de panique! En fait, deux possibilités s’offrent à vous, c’est ce que nous allons voir : la lumière au flash ou la lumière continue. Nous verrons les avantages et les inconvénients des deux options. Mais attention, il va vous falloir quand même un minimum de matériel en plus de l’éclairage : fond de studio, parapluies et trépied… Prêts?
Prologue
Il est toujours possible selon votre témérité et avec un peu de bidouille de vous débrouiller sans investir dans du matériel de studio! Un mur uni ou un papier peint vintage peuvent faire l’affaire. Il y a quelques années (il y a 15 ans), j’ai réalisé des portraits façon studio avec ce que je trouvais chez moi : un grand carton noir fixé sur une chaise ou un mur avec de la patafix (carton format raisin minimum pour bien encadrer le visage), une lampe de bureau articulée façon lampe d’architecte pour éclairer mon sujet, un objectif avec une grande ouverture (minimum f/2 ou f/4). Finalement, le résultat n’était pas si mal. Le seul hic : le peu de lumière m’obligeait souvent soit à monter en iso, soit à trouver des sujets immobiles. La calvaire : du grain, du flou de bougé et des photos parfois sous ou surexposés. Ma parade de l’époque, ça a été de faire des doubles expositions (qui elles, ont souvent besoin d’être sous-exposées). Un petit extrait ci-dessous (en argentique : Canon EF et Ilford HP5 + 400 iso, et en numérique : Bridge Panasonic FZ5).

Installer le décor

Eclairage continu avec fond de studio noir
Dans un premier temps, nous allons voir ensemble le matériel dont vous aurez besoin pour commencer vos portraits. Nous allons commencer par passer en revue les fonds de studio et les accessoires importants en dehors de l’éclairage (qui fera l’objet d’une partie à part entière plus loin).
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Le fond de studio et le support de fond
Il existe différents types de fonds de studio : papier, tissus, vinyls… effets différents, avantages et inconvénients…
Les fonds papier :
Ils sont pratiques, abordables, existent en plusieurs coloris, largeurs et longueurs. Le fond papier est facilement transportable, en voiture, en transports en commun ou à pied, il est facile à positionner, se découpe facilement et se fixe n’importe où avec de la patafix ou du scotch.
Le seul soucis : il est fragile et peut se froisser.
Pratique quand vous n’avez pas à le changer de place tout le temps et que votre studio est fixe (une pièce dédiée chez vous?).

Comment installer ses fonds papier ?
Les supports de fond vous permettent de fixer et de dérouler vos fonds simplement. Vous pouvez aussi les fixer sur un mur. Le kit support de fonds mi-axe par Manfrotto (MAKIT02) est un kit complet vous permettant de dérouler facilement vos fonds papier studio sans les abîmer. Mais il est assez cher déjà! Utilisez du scotch ou du ruban adhésif technique pour positionner le fond sur le sol.
Les fonds tissu :
Les fonds tissus s’installent sur la barre télescopique livrée avec le support de fond. Ils se fixent avec des pinces, rien de plus simple! Facile à transporter, ils sont très pratiques pour les photographes mobiles ayant besoin de déplacer un fond grand format. Choisissez bien vos tissus pour ne pas avoir de reflets. Il faut qu’ils soient assez épais. Ils peuvent également se repasser pour ne pas avoir de plis hideux sur vos photos.
Moi, je repasse très mal, alors j’enlève plutôt les plis sur Photoshop. 😉 Il existe un large choix de coloris et de motifs. N’hésitez pas à aller dans une boutique de coupons et de tissus (par exemple le marché St Pierre, au pied de Montmartre à Paris) car vous y trouverez des motifs originaux et des matériaux de qualité à faible coût.

support télescopique et fond tissu
Les fonds Vinyle :
A installer sur la barre télescopique livrée avec le support de fond (comme pour le tissu). De la simple feuille, au format de 1,52m x 2,13m, pour des mises en scène d’objets, au format large de 2,75m x 6,09m, il est beaucoup plus cher que le fond papier mais il se nettoie (parfait pour des portraits mouillés !), est très résistant, sans plis, ni reflets. Il est destiné à être installé à demeure au studio. Vous trouverez aussi les fameux décors façon trompe l’oeil : un brin kitchouille parfois.

Loïs – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2
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Les autres accessoires et détails importants
Le trépied d’appareil photo
Si vous utilisez de l’éclairage continu surtout, le trépied sera très important! En dessous d’une vitesse de 1/30 ème, vous risquez le flou de bougé avec votre appareil photo!
Le trépied c’est aussi une façon de stabiliser votre cadrage et de ne plus y toucher. Vous faites le réglage une fois et hop c’est bon!
Mieux, c’est très important de pouvoir vous concentrer sur votre sujet, discuter avec lui et ne pas focaliser sur votre appareil photo.
Le(s) parapluie(s)
Il existe beaucoup de systèmes de diffusion de la lumière adaptés à vos attentes : ombres dures, satinées, etc. Ils sont indispensables et se fixent en général sur un pied téléscopique par une broche qui vous permet ensuite de l’orienter. Les parapluies vous permettent de diffuser la lumière sans aveugler vos modèles. L’effet attendu n’est pas forcément le plus sophistiqué, mais les parapluies ont un gros avantage : ils sont très bon marché. Blanc ou noir avec intérieur réflecteur, choisissez ce que vous préférez. Comptez 15 euros environ le parapluie de taille moyenne.

parapluie et pince support
Le tabouret plutôt que le fauteuil
Si vous prenez des portraits, surtout, n’installez pas vos modèles dans des fauteuils dans lesquels ils vont s’avachir! Il est important de garder le dos droit, les épaules en arrière et de ne pas piquer du nez!
Forcer le maquillage
Avec les éclairages de studio, la peau peut paraître luisante, le teint blafard et les yeux un peu ternes. Rajouter un peu voire beaucoup de maquillage se verra à peine sur les photos. Alors pensez-y! Un peu de fond de teint matifiant, un peu d’anti-cernes… et le tour est joué! Pas besoin non plus d’en mettre trop : restez naturel.

Sophie – Canon EOS 6D – flashs déportés Speedlite 430 EX II et III RT avec ST-E2
Le choix de l’éclairage
La température de Couleur
Petit rappel utile : la température de couleur de vos éclairages. Vous vous souvenez de ces fameux degrés Kelvin? Plus la valeur en Kelvin est élevée et plus la lumière est bien blanche, tirant vers le bleu. Par contre plus cette valeur est faible et plus la lumière tire vers le rouge orangé. Une ampoule à incandescence tirera donc vers le rouge… Il faudra donc bien entendu penser à régler votre appareil numérique sur la bonne balance des blancs ou bien choisir votre pellicule! Sinon? Les couleurs de vos visages ne seront pas fidèles à la réalité.
- ampoule à incandescence : 2500 °K
- ampoule halogène : 3400 °K
- lumière au flash : 5500 °K

Watt et Watt-seconde
La puissance électrique du flash est exprimé en watt-seconde (ws), la puissance d’une lumière continue est exprimée en watt (w). La transformation de l’énergie électrique exprimé en watt et watt-seconde en énergie lumineuse se réalise avec une perte d’énergie plus ou moins importante. La différence entre le flash et la lumière continue est que le flash stocke l’énergie nécessaire dans un accumulateur et libère cette énergie dans un laps de temps extrêmement court (entre 1/500s et 1/5000s). Pour démontrer l’équivalence de puissance de lumière émise par un flash et une lumière continue, il faut donc transformer les watt en watt-seconde ou l’inverse. C’est assez simple. Il suffit de diviser la puissance du flash par le temps de l’éclair ou de multiplier ce temps par la puissance de la lumière continue.
Un exemple simple. Prenons un flash standard avec une vitesse d’éclair de 1/1000 sec.. Un flash de 1000ws libèrera 1000w/1 soit 1000w lors du flash. Dans le même laps de temps la lumière continue de 1000w produira 1000/1000 sec. soit 1w.
En gros pour une vitesse de flash de 1/1000 sec. en lumière continue pour que la scène prise en photo reçoive la même lumière qu’avec un flash, il faut que la lumière continue soit 1000 fois plus puissante que le flash! Si vous rajouter à cette démonstration la chaleur dégagée et la consommation électrique : vous allez donc 1) griller vos modèles 2) tripler votre facture d’électricité.
Les capteurs des appareils photo numériques et les pellicules accumulent l’intensité lumineuse d’une scène le temps de la pose. Si on part de ce principe et que l’on retient les principes physiques cités au paragraphe précédent, on peut en conclure que pour avoir la même lumière sur une photo pour une scène il faut, soit avoir une puissance de lumière continue très importante (beaucoup de watt!) soit allonger le temps de pose (et donc demander à vos modèles de ne pas bouger).

JB et Carole – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2
ASTUCES REGLAGES #1sensibilité et ouverture D’une manière générale, vous aurez toujours intérêt à faire différents tests avec votre boitier numérique (puis éventuellement passer à l’argentique). Les premiers paramètres à étudier seront la sensibilité iso : je recommande plutôt 400 iso pour garder une bonne qualité d’image même si 1600 est tolérable pour certains boîtiers sans trop de bruit numérique. Le mode P de votre boîtier lorsque vous utilisez un flash vous amènera certainement à travailler avec une vitesse de 1/60 (vitesse de synchronisation du flash) et des ouvertures de f/4.0 environ. Intéressant et suffisant pour un seul sujet. Rien d’humiliant à utiliser le mode tout automatique si le résultat vous convient. Mais rien ne vous empêche non plus pour un sujet particulier de travailler sur une ouverture beaucoup plus grande pour une profondeur de champ plus restreinte (comme c’est le cas sur la photo suivante à f/2.5)! Attention, lorsque plusieurs sujets sont à shooter (un couple, une famille) le diaphragme de f/4.0 ne sera pas suffisant! Utilisez du f/6.0 au moins car tout le monde ne sera pas forcément sur le même plan.
ASTUCES REGLAGES #2 focale Je conseille des objectifs grande focale ou zoom pour ne pas agresser son sujet! 😉 85 mm est un bon début. Un zoom 24-105 mm f/4.0 vous permettra par exemple de varier les cadrages sans trop changer de place.

Louis – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2

Louis – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2
ASTUCES REGLAGES #3 retouche Lightroom Enfin, pour des photos numériques, il vous faudra certainement retoucher légèrement vos photos. Créer du relief avec des ombres, mettre en valeur des détails ou augmenter la profondeur de champ vous permettront d’obtenir très très facilement des styles différents : plus graves, plus doux, plus intenses. Je travaille essentiellement mes photos portraits de studio avec le logiciel Lightroom. J’obtiens des noirs et des blancs plus profonds en réglant les paramètres de noirs et de blancs plutôt qu’en utilisant le contraste. Je corrige les hautes lumières d’un tee-shirt trop blanc qui sature mon image. Je « décolle » d’un fond noir le contour des cheveux en éclairant les ombres ou bien je crée un fond très noir et fondu avec les cheveux en rendant les ombres plus sombres. Je joue sur la réglette contraste lorsque ma photo est mal éclairée (par exemple uniquement une partie de l’image) puis je compense avec blancs/noirs pour recréer du contraste. Enfin, lorsque je veux voir plus de détails : tâches de rousseurs par exemple, j’utilise la « clarté ». Attention, je n’en abuse pas car on peut vite se retrouver avec beaucoup de rides…
Tout petit budget? Alors la lumière continue est faite pour vous! Sur internet (Amazon par exemple), vous trouverez des kits de studio avec lampes, ampoules, pieds et parapluies pour environ 40 euros. Essentiel pour demarrer et commencer déjà à bien s’amuser. C’est par là que j’ai commencé. En général ces kits sont livrés avec des housses qui vous permettent en plus de vous déplacer chez des amis sans soucis. Les pieds sont en aluminium et modulables, suffisamment robustes pour porter une ampoule et son parapluie mais n’essayez pas d’y fixer un boitier un peu lourd. En général ce type d’éclairage se branche à une prise électrique classique. Prévoyez éventuellement une rallonge et/ou multiprise.
Inconvénient : ces kits ne sont pas très puissants.
Si vous êtes un peu bricoleur, vous pouvez même construire votre kit vous même. Pour monter un éclairage continu, il vous suffit d’avoir des pieds modulables en hauteur avec des douilles pour visser des ampoules E27 de minimum 85 W. Des pinces font très bien l’affaire. Pour quelque chose de plus puissant, il faudra penser aux torches de chantier qui elles, dégagent beaucoup de chaleur.

Swane 2 mois et demi – Canon EOS 6D – lumière fixe et lumière naturelle
Et si vous voulez utiliser une chambre photographique avec du papier sensible ? La lumière continue est assez pratique pour moduler la lumière et de voir le résultat avant de prendre la photo. Cependant, utilisée seule, vous allez devoir utiliser des temps de pose relativement longs : environ 9 secondes pour du papier Ilford négatif (estimé à 5 iso) et deux éclairages de 100 W avec parapluie. Cela commence à être difficile pour le modèle mais aussi pour obtenir une image bien nette. Vous pouvez éventuellement diminuer le temps de pose avec un petit flash déclenché manuellement pendant ce long temps de pose. Avec deux petits éclairs, j’ai pu diviser par deux mon temps de pose : 4 secondes et pas de flou de bougé!
dav
Les plus de la lumière continue
- Le budget est son point fort : 40 euros, et vous pouvez démarrer 🙂
- La lumière continue a un premier gros avantage sur celle au flash : vous allez pouvoir anticiper le résultat de vos photos et donc mieux diriger vos éclairages et vos modèles. Ce que vous voyez avant de prendre la photo devrait être proche du résultat final.
- Deuxième atout : en général, puisque ce type de lumière consomme moins d’énergie, vous ne risquez pas que votre flash ne surchauffe. Vous allez pouvoir prendre autant de photos que vous le souhaitez.
- Pas de risque non plus d’éblouir ou de cuire vos modèles
- La lumière continue est beaucoup plus douce sur les visages et crée des ombres moins dures
- Vous pouvez utiliser la lumière continue pour prendre des photos d’enfants… Attention, le flash est dangereux pour les yeux des tout petits!

Marine et Quentin Décembre 2015 – Canon EOS 20D – Lumière continue

Marine et Quentin Décembre 2015 – Canon EOS 20D – Lumière continue

Marine et Quentin Décembre 2015 – Canon EOS 20D – Lumière continue
Les moins de la lumière continue
- Choisissez bien les températures de couleur de vos ampoules ou vous allez vous retrouver avec des visages gris/verts de zombies. Réglez la balance des blancs de votre appareil numérique et choisissez bien les pellicules argentiques. Même si vous retraitez vos couleurs ensuite en post-traitement, vous aurez peut-être du mal à les rattraper. Choisissez plutôt des couleurs chaudes (donc à une température basse en Kelvin)
- La quantité de lumière est souvent trop faible pour que vous puissiez déclencher avec une vitesse rapide/iso faible. Vous devrez sûrement monter en iso pour compenser (si votre boitier numérique vous permet de conserver une bonne qualité d’image) ou bien demander à vos modèles de prendre la pose. Niveau naturel : on repasse! Monter en iso, c’est prendre le risque d’avoir des photos avec beaucoup de grain/de bruit.

Swane 2 mois et demi – Canon EOS 6D – lumière fixe et lumière naturelle
La lumière produite par un éclair de flash est parfois complexe à maîtriser car on ne peut pas visualiser son rendu en direct. Il est donc nécessaire de prendre des photos d’essais pour savoir si l’exposition est juste, tester différents réglages de sur/sous-exposition pour finalement obtenir un résultat satisfaisant. Le plus difficile, ce n’est pas forcément de contrôler l’exposition mais plus de maîtriser la dureté des ombres sur les visages et leurs orientations (notamment les flashs cobras). Il faut alors incliner le flash, le placer plus ou moins en avant ou en arrière du modèle. Bien entendu, cela est bien plus pratique lorsque l’on utilise le flash de façon déportée, c’est à dire éloigné du boitier et pas sur la griffe du boitier.

Pierre et sa fille – Canon EOS 6D – flashs déportés
Les flashs Cobra
Il existe plusieurs types de flashs qui peuvent être classés selon leurs puissances. Les flashs cobras sont peu puissants mais si vous n’êtes pas certains de continuer dans le studio, ce sont de très bons flashs d’appareils photos et ce ne sera pas perdu. Contrairement aux flashs standards bas de gamme, ils peuvent être déportés, c’est à dire être ôtés de la griffe du flash et être déclenchés à distance par un transmetteur ou un câble. Ils « communiquent » avec le boitier de votre appareil sur les réglages : iso, diaphragme, vitesse et ainsi permettent d’obtenir des réglages de luminosité de manière contrôlée (TTL ou Through The Lens). Attention tout de même : ces flashs déportés doivent être placés suffisamment prêts du sujet sinon ils ne seront pas assez puissants. Les flashs cobras, même montés sur une griffe de boitier apportent une multitude de variations de contraste et de couleurs lorsqu’on y ajoute par exemple des accessoires (filtre orange, diffuseurs…). Bien choisir son flash changera la qualité de vos photos, bien comprendre comment il fonctionne aussi (cela fait l’objet d’un autre article).

Pour les débutants, je conseille d’acheter un flash « cobra » de la marque de votre boîtier d’appareil photo (comme les Speedlite 430 EX de Canon). Comptez un budget de minimum 300 euros. En le plaçant sur la griffe de votre appareil photo, vous éclairerez le visage directement au centre. L’avantage c’est que si vous choisissez un flash avec réglage TTL (Through the Lens), en mode automatique, l’image sera satisfaisante et en plus vous n’aurez quasi rien à faire. Sur la photo ci-dessous, on obtient une image bien résolu avec peu de bruit numérique, car l’iso utilisé est resté faible (400). On peut juste reprocher le côté peu naturel du flash au centre du visage.

Alice – Canon EOS 6D – Canon Speedlite 430 EX III RT sur la griffe

Alice et Flo – Canon EOS 6D – Canon Speedlite 430 EX III RT sur la griffe
En photo de studio, on évite le flash centré. Pourquoi? Et bien parce qu’au fond, il est très rare et donc peu naturel de voir dans la vie de tous les jours des visages éclairés de façon centrée. Pour avoir un rendu plus naturel, voire créer des effets dramatiques ou sculpter les visages, il faut déporter le flash sur le côté. Sur la photo ci-dessous, le rendu est plus doux sur le visage de Rosalie, et c’est tant mieux.

Rosalie – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2
Comment faire? Il existe plein de possibilités pour déporter votre flash! Tout dépendra de votre boitier et de votre budget. Vous pouvez acheter des systèmes permettant de faire communiquer votre boitier et votre flash avec un câble ou sans câble :
- un câble synchro flash PC standard
- un câble TTL (pour Through the Lens)
- un transmetteur radio (sans câble)
- un transmetteur par éclair (sans câble)

Transmetteur par éclair Canon STE2

Chiara – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2
Attention, en fonction de votre boitier, toutes les communications ne seront pas envisageables. Pour ma part, j’ai investi dans l’achat d’un transmetteur STE2 pour 200 euros environ qui me permet de déporter mon flash sur le côté avec une distance de 15 m maximum et même de commander deux flashs avec des intensités différentes. Le luxe! A quoi cela vous sert? Et bien à créer des ombres sur les visages tout en gardant les mêmes distances sujet-flash pour les deux flashs. Si vous regardez les photos ci-dessous par exemple, j’ai utilisé une lumière fixe (derrière à droite) et deux flashs déportés dont l’un a une plus forte intensité que l’autre.

Anne-Gaëlle – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2

Marie – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2
L’autre possibilité avec la lumière au flash cobra déporté, c’est d’y ajouter des filtres de couleur et de se lancer dans le Pop Art ou dans le design d’une pochette d’album Pop Rock! 😉 Les photos ci-dessous ont été prises avec un boitier argentique et une pellicule Kodak Ultramax 400.
Les flashes Compacts
Parmi les flashs plus puissants que les cobras, vous trouverez les « Compacts« . Ils sont abordables, courants et pratiques. Ils intègrent l’alimentation, les condensateurs, la torche, la lampe pilote, le tube éclair, l’électronique, la ventilation et les réglages de puissance. Ils s’utilisent le plus souvent sur une prise secteur, délivrant simplement le courant nécessaire à leur fonctionnement. Je vous conseille d’ailleurs de ne pas les utiliser sur des multi-prises, mais de brancher chaque flash sur sa propre prise secteur. Comptez quand même un budget de 600 euros pour une puissance qui sera à peu près trois fois supérieure à celle d’un flash cobra. L’Elinchrom Kit de 2 flashs 100J D-Lite RX One – ELI20847 possède une puissance de 100 W, largement suffisante pour un portrait (photo ci-dessous du site digixo).

Elinchron Kit de deux flashs
Les plus de la lumière au flash
- Le flash est plus puissant que la lumière continue : vous n’aurez pas besoin de faire poser vos modèles dans des poses interminables. A vous les expressions plus naturelles et même … les grimaces!

Anaïs – Canon EOS 20D – Canon Speedlite 430 EX III RT
Les moins de la lumière au flash
- Le prix assurément est un inconvénient : comptez 300 euros minimum pour un flash cobra, et 600 euros pour les kits de flashs compact
- Les réglages d’un flash peuvent être parfois compliqués à comprendre : lisez bien la notice d’utilisation
- L’idéal c’est d’avoir deux flashs et un transmetteur permettant de moduler l’intensité des deux flashs, mais alors il faut doubler voir tripler le budget!

Laura – Canon EOS 20D – Canon Speedlite 430 EX III RT

Romain – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2

Carine – Canon EOS 6D – Flash cobra déporté Canon Speedlite 430 EX III RT et EX II + ST E2
Et si la solution n’était pas tout simplement d’utiliser deux flashs cobra déportés et une lumière continue pour créer trois effets de lumière? A vous de juger…

Sophie – Canon EOS 6D – flashs déportés Canon 430 EX II et RT III avec ST-E2 et lumière fixe!
Sources et liens utiles :