Bettina Rheims et les femmes

affiche-brVous avez loupé l’exposition au MEP (musée européen de la photographie? Pas de panique! Voici une mini visite guidée. Pour la première fois à Paris, voici 40 ans de photographie. L’oeil de Bettina Rheims embrasse les transgressions et abolit les conventions pour révéler l’intimité la plus profonde et la plus universelle de la femme.

  • Bettina Rheims

bettina-rheims-2549-diaporama

Bettina (Caroline Germaine) Rheims est une photographe française, née à Neuilly-sur-Seine le 18 décembre 1952, portraitiste. Elle est la fille de Maurice Rheims, commissaire-priseur et académicien, et la sœur de la femme de lettres et productrice Nathalie Rheims.

  • Sa carrière

La carrière de photographe de Bettina Rheims démarre en 1978. Elle réalise cette année là une série sur un groupe de strip-teaseuses et d’acrobates qui donnera lieu à ses premières expositions. Ce travail révèle le sujet de prédilection de Bettina Rheims, le modèle féminin, auquel elle reviendra fréquemment durant sa carrière. Avec Modern Lovers (1989-1990) la photographe questionne le genre, l’androgynie et la transexualité. Suivront deux autres ouvrages sur le même sujet : Les Espionnes (1992) et Kim (1994).

DSC_0345

Au début des années 1990, Bettina Rheims travaille sur une de ses séries majeures intitulée  »Chambre Close » (1990-1992), la première en couleur, qui marque le début de sa collaboration avec le romancier Serge Bramly, dans un ouvrage où les clichés de la photographe sont accompagnés d’un récit de l’écrivain.  »Chambre close » dans sa forme parodie les premières photos pornographiques — pièces aux murs défraîchis, papiers-peints passés — mais dans son fond s’attache à mettre en scène des modèles non professionnelles pour jouer de l’érotisme et de la confusion entre celui qui regarde et celle qui se montre.

Bettina-Rheims-MEP-chambre closebettina_large“Par l´utilisation de la couleur et la qualité extrême des tirages, la chair apparaît vivante et donne à l´œuvre un réalisme déconcertant. Bettina Rheims transcende ainsi le corps pour atteindre la féminité primitive dans son « ça » psychanalytique, celui de ses pulsions plus ou moins refoulées, pulsions sexuelles en particulier. En même temps que ces pulsions peuvent affleurer à la conscience du modèle, à sa peau, l´artiste les capte sur sa pellicule.“

Gina and Elizabeth kissing, March 1995,Los Angeles© Bettina Rheims

La décennie se clôt par la parution en 1999 de l’ouvrage INRI et de l’exposition éponyme. Liant une nouvelle fois le regard de Bettina Rheims et la prose de Serge Bramly, INRI construit un dialogue philosophique sur l’histoire de la crucifixion au travers de photographies de scènes de la vie du Christ, de l’Annonciation à l’Ascension. Bettina Rheims propose des “illustrations en correspondance avec notre temps, après l’apparition de la photographie, du cinéma et de l’imagerie publicitaire, comme si Jésus revenait aujourd’hui”. La parution de l’ouvrage déclenchera, en France, une vive polémique, notamment avec la photographie d’une femme crucifiée.

vierge

  • Bettina Rheims : féministe?

C’est la question que je me suis posée tout au long de l’exposition. Ses photographies intimident d’abord. On se demande si finalement tous ces corps nus et ce regard pornographique n’est pas un regard un peu masculin? Des seins, des fesses, des pubis et du maquillage… Au fur et à mesure de l’exposition on comprend que toutes ces femmes ont un peu point commun : elles sont fortes. On dirait presque des statues italiennes de la Renaissance. Chacune d’elle est sublime par tout son corps. Elles sont toutes différentes mais toutes magnifiées par la mise en scène et les couleurs. Bettina Rheims dérange car elle montre tout de la femme : la femme fragile, la femme dominatrice, la femme-homme, la femme objet, la star ou la détenue de prison…

Pour vous et rien que pour vous: un film du dernier jour de l’exposition (fait maison).

Journal d’un mariage

IMG_5703 bisNon pas du mien mais celui de Thomas et Laura qui se marient ce week-end : le 12 mars 2016! Le stress monte! Dans cet article, je voudrais vous raconter comment nous nous sommes préparés. Eux : à passer à la moulinette de mon appareil et moi : à essayer de rien oublier pour le jour J!

Suivez moi dans mes péripéties, et si il est encore temps (d’ici samedi) n’hésitez pas à me donner des conseils! 😉

Décembre 2015 – 4 mois avant

Me voilà choisie comme l’heureuse paparazzi du mariage. On discute du lieu, du nombre d’invités, de nos amis…

DSC_0223[1]Mairie à 15h30 puis église à 16h30… Pas le temps de souffler! Nous avons trois mois pour se préparer! Vous voulez stresser un peu? Allez voici quelques photos des lieux magnifiques de leur mariage…

La collégiale Notre-Dame de Mantes est aussi appelée la « petite Notre Dame », rien que ça. Elle est absolument grandiose et gigantesque. J’ai demandé aux mariés si je pourrais prendre des photos à côté de l’orgue! Vue en plongée sur l’assistance assurée. 1245775349c

concert_collegiale_mantes_la_jolie

La mairie est un peu moins canon de l’extérieur. Mais c’est pas grave. Nous ne nous attarderons pas plus que ça. On se rattrapera sur le magnifique domaine!

mairievillemanteslajolieLe Domaine de Mauvoisin est absolument dément. Nous dormirons sur place. Si il pleut, les jolies salles à l’intérieur nous offrirons une solution de secours pour les photos.

domaine de Mauvoisin Plaquette_Grange_Mauvoisin

Janvier 2016 – 2 mois avant

  • Partage de bonnes idées et de photos

Avec les mariés, nous préparons un fichier dropbox que nous partageons avec toutes les photos que nous trouvons sur internet et qui nous plaisent… de mariés bien-sûr! ça me permet petit à petit de mieux cerner leurs envies, leurs goûts… et puis les miens aussi! Depuis janvier je crois que je me suis abonnée à une vingtaine de blogs, sites, photographes. Je regarde les tendances et je vois aussi ce dont je suis capable de faire ou pas du tout! ahahah

SL Photographe, Christelle Pétard, Angel Pion, Carmen and Ingo Photography, Un beau jour, Say Cheers, Maou Bertrand Photographie, Sweet Candy Photographie, Queen for a day, Oy Photography

Maou Mind Games - Maou Bertrand Photographie

Maou Mind Games – Maou Bertrand Photographie

Carmen and Ingo Photography

Carmen and Ingo Photography

Carmen and Ingo Photography

Carmen and Ingo Photography

unspecified SL photographe

Christelle Pétard Photographie

Christelle Pétard Photographie

  • La photographie au flash

Je réalise que les photos vont principalement être à l’intérieur. Aie aie aie. Il va falloir que je m’équipe un peu! Moi qui ne fait que des photos sans flashs… Et qui déteste ça! Le flash TTL (Canon 430 EX II), je l’ai. Mais si il faut faire des photos de couples à l’intérieur, cela ne suffira pas. Il me faut aussi du matériel transportable de studio (réflecteurs, lumières d’appoints). Des éclairages légers et sans prise électrique, pas des éclairages continus.

Je m’achète donc un deuxième flash TTL (Canon 430 EX III RT) (vous voulez en savoir plus sur la photographie au flash) et un transmetteur optique pour pouvoir les déporter tous les deux. Cela ne sera peut-être pas nécessaire. Mais avec deux trépieds, des parapluies, deux flashs, j’ai un bon kit transportable et qui me permettra de rectifier la lumière de n’importe quelle pièce. Ouf! Maintenant va falloir bosser tout ça. Ahahahah.

Mes deux nouveaux meilleurs amis! :)

Mes deux nouveaux meilleurs amis! 🙂

  • Préparer un deuxième appareil photo

Et puis j’ai aussi réparé mon appareil photo Olympus OM-D E-M5! L’écran LCD était fendu. Il marchait toujours mais impossible de voir les images! Pas génial comme recul sur les photos prises surtout pour un mariage! Impossible de partir au mariage avec un seul appareil, il m’en faut deux! Surtout que j’aime beaucoup l’Olympus pour les filtres artistiques. Je m’en étais déjà bien servi au mariage de Marie et Pierre.

Mariage Pierre et Marie - Olympus OM-D E-M5

Mariage Pierre et Marie – Olympus OM-D E-M5 – filtre grain noir et blanc

Mariage Pierre et Marie - Olympus OM-D E-M5 - filtre dramatique

Mariage Pierre et Marie – Olympus OM-D E-M5 – filtre dramatique

Mariage Pierre et Marie - Olympus OM-D E-M5 - filtre grain noir et blanc

Mariage Pierre et Marie – Olympus OM-D E-M5 – filtre grain noir et blanc

Mariage Pierre et Marie - Olympus OM-D E-M5 - filtre doux

Mariage Pierre et Marie – Olympus OM-D E-M5 – filtre ton lumineux

Rendez-vous photos avec les amoureux : 13 février 2016 – 1 mois avant

  • Des idées à essayer ?

A force de voir autant de bonnes idées sur les sites internet… Je m’intéresse de plus en plus aux accessoires… Et si on essayait des fumigènes? Ou bien des baguettes d’étincelles? C’est Laura qui a eu l’idée et je trouve ça super! Mais alors il va falloir répéter!!! Et les confettis ça donne quoi? L’occasion de tout essayer chez moi… Heureusement que j’ai un mini balcon!

ce jour là photographie fumigènes

ce jour là photographie evjf

light paintingJe suis passée par ma boutique de farces et attrapes : Les Feux de La Fête! J’ai dévalisé la boutique : feux d’artifices de gâteaux d’anniversaires, confettis, fumigènes d’intérieur… On a tout essayé! Et on a surtout bien rigolé.

DSC_0225[1]

Voici les essais! Attention les yeux, y’a du bêtisier! Je vous ai tout mis. Ce sont des essais, pas de panique, le pire est à venir… Ahahah

Ce diaporama nécessite JavaScript.

  • Quelques portraits pour se chauffer!

Cette fois, c’est chez moi que ça se passe! J’ai envie d’appréhender les difficultés. Il faut que j’aprivoise leurs sourires, leurs expressions. J’ai aussi envie qu’ils soient le plus détendus possible avec moi le jour J, surtout qu’ils n’aient pas peur de l’objectif. Qu’ils soient le plus naturel possibles. Un mois, cela nous permet de boire un verre ensemble, d’essayer des choses et de s’amuser. Vous allez vite comprendre leurs personnalités : ils n’arrêtent pas de s’amuser! Intenables! Moi pendant ce temps là, j’essaye pour la première fois mes nouveaux flashs TTL et mon transmetteur ST-E2. J’ai bien lu le mode d’emploi. Je gère pas encore tout, mais je progresse! Qu’en pensez-vous?

IMG_5661 bis bis bisIMG_5667 bisbisIMG_5662 bis bis bisIMG_5670 bisbisbisEt finalement ces confettis qui ont ruiné mon appart, vous en pensez quoi? 🙂IMG_5781

8 mars (J – 4)

Je refais du shopping au magasin de farces et attrapes pour faire le plein! Et je commence à charger les batteries (de mon appareil photo! pour les miennes, on verra ensuite).

 

11 mars (J-1) : ça rigole plus!

Le sac est prêt, la valise aussi. Appareils photos chargés! Direction : Mantes-la-jolie!

Cette fois-ci le stress est à son comble! Nous arrivons au Domaine de Mauvoisin pour terminer les préparatifs du mariage. Soirée détente avec les copains.

 

Jour J le 12 mars : on y est!

Voici un extrait (très) court des photos que j’ai pu prendre le jour J! J’espère que cela vous plaira. 😉

Traitement des photos et bilan

Après plus d’un mois et demi à travailler sur les photos un peu tous les week-ends, j’ai pu leur livrer 355 photos. C’était ma deuxième expérience de mariage, après celui de Cyrielle et Fabien. Je ne sais pas vraiment l’expliquer (moins de stress, plus de temps, ou juste deuxième fois), mais je me suis sentie bien plus à l’aise que la première fois. Pourtant je ne suis pas plus sortie de ma zone de confort. Je n’ai pas pris plus de risques. Peut-être que cette fois, nous avons réussi à beaucoup plus anticiper les prises de vue et les cadrages en ayant fait des essais. Mon gros atout de ce mariage, il faut le dire, c’était mon objectif 50 mm à grande ouverture. Il m’a beaucoup servi pour les portraits ET les photos de groupe à l’extérieur où il y avait déjà très peu de lumière à 18h.

Le chignon de la mariée - Canon EOS 20D - 50 mm

Le chignon de la mariée – Canon EOS 20D – 50 mm

IMG_6311

Les paillettes de la mariée – Canon EOS 20D – 50 mm

Les copains et témoins s'habillent - Canon EOS 20D - 50 mm

Les copains et témoins s’habillent – Canon EOS 20D – 50 mm

Les hommes - Canon EOS 20D - 50 mm

Les hommes – Canon EOS 20D – 50 mm

Un petit ping-pong pour les hommes - Canon EOS 20D - 50 mm

Un petit ping-pong pour les hommes – Canon EOS 20D – 50 mm

La future mariée est prête - Canon EOS 20D - 50 mm

La future mariée est prête – Canon EOS 20D – 50 mm

Le Domaine de Mauvoisin - Canon EOS 20D - 18-200 mm

Le Domaine de Mauvoisin – Canon EOS 20D – 18-200 mm

Photo de couple - Canon EOS 20D - 18-200 mm

Photo de couple – Canon EOS 20D – 18-200 mm

Photo de couple - Canon EOS 20D - 18-200 mm

Photo de couple – Canon EOS 20D – 18-200 mm

Les témouines - Canon EOS 20D - 50 mm

Les témouines – Canon EOS 20D – 50 mm

Les soeurs (jumelles?) - Canon EOS 20D - 50 mm

Les soeurs (jumelles?) – Canon EOS 20D – 50 mm

Les meilleures amies - Canon EOS 20D - 50 mm

Les meilleures amies – Canon EOS 20D – 50 mm

Le discours du papa à la mairie - Canon EOS 20D - 18-200 mm

Le discours du papa à la mairie – Canon EOS 20D – 18-200 mm

Le baiser - Canon EOS 20D - 18-200 mm

Le baiser – Canon EOS 20D – 18-200 mm

Coucher de soleil avec grand-père - Canon EOS 20D - 18-200 mm

Coucher de soleil avec grand-père – Canon EOS 20D – 18-200 mm

Les copines de l'EVJF - Canon EOS 20D - 50 mm

Les copines de l’EVJF – Canon EOS 20D – 50 mm

Les copines de l'EVJF - Canon EOS 20D - 50 mm

Les copines de l’EVJF – Canon EOS 20D – 50 mm

Les copains réunis - Canon EOS 20D - 50 mm

Les copains réunis – Canon EOS 20D – 50 mm

Light painting à 2h du matin - Canon EOS 20D - 18-200 mm

Light painting à 2h du matin – Canon EOS 20D – 18-200 mm

Angel Pion Photographe

angel pion mariagelogo Angel Pion 2014 A4_modifié-1Angel Pion est photographe sur la Côte d’azur. Je souhaitais qu’elle inaugure cette nouvelle rubrique d’interview de photographes. Merci à toi Angel. Son obsession, c’est l’expression des sentiments, qu’ils soient discrets ou expansifs. Et c’est avec son appareil photo qu’elle a choisi de les retenir en mémoire et de les dévoiler. Suivez la sur Facebook, Twitter, Instagram, Google +

Nous nous sommes rencontrées à Villefranche/mer pour l’enterrement de vie de jeune fille de mon amie Mélanie. Pour cette occasion, nous avions organisé un shooting photo avec les filles sur la plage. Angel a été parfaite de professionnalisme et de gentillesse. Gérer un groupe de douze filles : il fallait être patiente ! Elle nous a bluffées par sa créativité et ses bonnes idées pour nous prendre en photo sur un jour naturel et spontané. Ces photos sont le reflet de notre week-end : rire, connivence et complicité. Mais découvrez plutôt : une personne vraie…

  • Bonjour Angel, merci davoir accepté de répondre à mes questions! Peux-tu te présenter sil te plaît ?

angelBonjour Carine, je suis ravie et honorée de répondre à tes questions. Je suis Angel, j’ai 40 ans, je suis mariée et maman de 2 enfants. J’habite Cannes sur la côte d’azur mais je ne fais pas de photos sur le tapis rouge du festival ^^. J’aime la cuisine italienne et asiatique, enfin la manger, car je n’ai pas de grands talents de cuisinière 🙂 Je ne vis pas une journée sans musique, avec une préférence pour la musique electro, jazz, et soul. Et puis ce que j’aime par dessus tout, c’est rencontrer des gens, aussi différents qu’ils puissent être, découvrir ce qu’ils sont.

  • La photographie est ta manière à toi de révéler lexpression des sentiments de ceux que tu photographies. Peux-tu nous expliquer depuis quand tu aimes la photographie et quest-ce qui ty a amené ?

En fait aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours fait un peu de photo. Ma mère ayant un Canon A1, c’était naturel dans la famille. J’ai même suivi des cours photo au collège avec un prof d’arts plastiques. Mais ce n’était pas une révélation, plus un amusement.

A l’âge de 15 ans, dans un magazine, je suis tombée amoureuse d’une photo intégrée à une publicité, le baiser d’Elliot Erwitt.

le baiser d'Elliot Erwitt

Le baiser d’Elliot Erwitt

Ca m’a rendue complètement accroc aux publicités magazine des grands couturiers. Des images réfléchies, léchées, colorées, avec une vraie esthétique, un vrai pouvoir attractif. Je les arrachais des magazines pour les stocker, rangées dans des classeurs. L’Image me plaisait. Finalement, c’est vraiment à ce moment là que la photo est entrée dans ma vie.

J’ai cherché un moment l’art qui me plaisait le plus pour créer des images.

Je me suis essayée à la peinture et aux pastels, mais il fallait une grande technique, le travail était long pour avoir un résultat pouvant correspondre à ce que je voyais. L’appareil photo s’est imposé comme l’outil adapté à ce que je voulais, rapide et instantané.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

Début 2000, les appareils photos numériques arrivaient en force dans les familles. Pour mon travail, j’étais équipée d’un petit comptact, avec une belle fonction macro. Je me suis rapidement passionnée pour le monde minuscule de mon jardin. Les insectes, les plantes, les pollens, tout était mystérieux et magique. Les photos mettaient en évidence des couleurs, des matières, un monde que l’on imagine même pas au quotidien.

Petit à petit avec mon nouveau bridge, j’ai fini par tout photographier autour de moi, tout était « photographiable » et possédait un vrai intérêt.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

En 2006, après l’achat de mon premier reflex, j’ai commencé à lire, à développer ma technique, à partager mes images sur des forums photo, et j’ai beaucoup photographié. Plus je partageais, plus j’essayais, plus j’avais envie d’en faire mon métier.

La passion m’avait envahie, la lumière était devenue ma drogue.

Comme happée, je n’ai plus arrêté de photographier, avec l’envie d’aller toujours plus loin, de faire encore mieux. En 2010, j’ai réalisé le reportage de mariage d’amis de la famille, j’ai ressenti les sentiments chez les autres au travers de mon appareil photo. Les capter, et voir la joie, les émotions que ça procure chez les autres lorsqu’on leur montre, c’était la révélation. Je me suis lancée cette année là.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

  • Est-ce quil y a des choses que tu trouves difficile dans ton travail? Et quelles sont les choses que tu apprécies par-dessus tout ?

Si on parle de photographie pure, il n’y a pas de difficultés particulières, mais simplement nous sommes tous confrontés à notre insatisfaction en regardant nos images. C’est du à un manque de connaissances et de pratique. Nous devons passer par ces obstacles pour progresser, se dépasser, pour aller toujours plus loin. C’est un cheminement sans fin, nous cherchons toujours à obtenir de meilleures photos. Cela nous oblige à sortir de notre zone de confort, et trouver des solutions ou même envisager un résultat différent. D’ailleurs, obtenir le résultat que l’on souhaitait malgré les complexités, c’est une grande satisfaction.

Maintenant, si on parle du métier de photographe indépendant, oui il y a des difficultés, qui sont liés au marché, à notre environnement, et aux barrières que l’on se met. Elles sont différentes pour chacun, en fonction de sa personnalité, son caractère, son expérience et des objectifs que l’on se pose.

Il faut rester très réaliste, le marché est sursaturé de photographes pro en activité principale et secondaire, de photographes amateurs à la recherche de reconnaissance, n’hésitant pas à brader leurs images.

Le monde de la photographie est comme un méli-mélo de différents microcosmes (photo sociale, éditoriale, journalistique, sportive etc), ayant chacun ses propres règles, ses propres codes, ses propres communautés. Quant on prend un peu de recul, je comprends la confusion des clients face au métier de photographe.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

Pour le coté positif, il y a vraiment deux choses que j’apprécie par dessus tout. Tout d’abord lorsque les photos sont telles que je le souhaite parce qu’en amont tout à bien été préparé et que toutes les conditions étaient réunies.

C’est une réelle satisfaction de voir sa vision d’esprit, ce que l’on avait imaginé apparaitre sur un écran, surtout lorsqu’elle est partagée par mes clients.

Et puis, il y a la connexion que j’ai avec les personnes que je photographie. D’ailleurs, j’ai du mal à dire mes « clients », parce que ce que je vis avec eux, ce que je partage va bien au delà d’une simple relation prestataire-client. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils sont mes amis, mais je me livre sans détour, je montre qui je suis réellement, ça invite à la réciprocité. A chaque fois, il se passe quelque chose, on s’attache les uns aux autres d’une certaine manière. C’est une belle relation qui s’installe à chaque séance et qui n’a pas de nom.

Et même si au final, je crée leurs souvenirs, ils sont aussi mes propres souvenirs.

Ils font partie de ma vie. Je garde en mémoire des émotions que j’ai vécue lors de mariage ou de séance, et il m’arrive parfois d’être émue lorsque je revois des photos rangées au fond de mon disque dur.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

  • Dans ce blog, on parle dappareils photos argentiques ou numériques qui ont une âme. Quel a été ton premier appareilphoto? Peux-tu nous raconter son histoire ?

Kodak instamatic 233Le tout premier, celui de mon enfance, un Kodak instamatic 233, avec le petit « clac » du déclencheur. Je ne sais pas d’où il vient, ou qui l’a acheté, mais c’est un souvenir qui me donne le sourire : la texture du boitier, le bruit du déclencheur, la molette pour passer à la pose suivante, le flash en cube, et la pellicule en forme de jumelle (lol).

Je me souviens même prendre les photos sans pellicule pour m’amuser. En fait c’est le jouet de mon enfance 🙂

Canon EOS 5D Mark IIEtrangement, je me souviens d’une photo que j’ai faite, vers l’âge de 7 ans en vacances d’été. J’ignore si on l’a gardé.

En 2006, pour le passage au reflex numérique, j’ai eu un 400D avec le kit 18-55 et 55-200. Je le considère en fait comme mon 1er appareil photo. C’est grâce à lui que j’ai réalisé les photos magiques de mes vacances au Maroc, et tous les souvenirs de ma famille. Je l’ai gardé jusqu’en 2010 où je suis passée au 5dm2. Un cap.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

  • Jai cru comprendre que tu faisais pas mal de formations, de workshop. Est-ce quil y a des choses que tu aimerais améliorer dans tes techniques photographiques? Quel est le workshop qui ta le plus marqué ?

Je participe à des formations, des workshops, en effet. En 2015, j’en ai fait 5, avec des orientations différentes, elles n’ont pas toutes pour objectif la technique photo.

En tant que photographe indépendant, je suis aussi entrepreneur, il faut se former aussi aux méthodes marketing, de webmarketing, au développement personnel, approche photo etc.

Je ne propose pas simplement une prestation photo, clic clac c’est dans la boite. Il s’agit également d’une expérience à vivre, des émotions à ressentir lors d’une séance photo. Les photos sont là pour se souvenir, pour retenir ces émotions du moment partagé. C’est très subjectif, personnel, et variable d’une personne à l’autre. Il faut aussi comprendre comment fonctionne la communication entre les gens, apprendre comment faire passer les messages, avant, pendant et après la séance photo. Et tout cela, on peut aussi l’apprendre durant des workshops.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

Indéniablement, celui qui a changé ma vie, autant professionnelle que personnelle, c’est L’invitation. J’ai passé quasiment 3 jours dans une villa du sud de la France, en compagnie de 8 camarades photographes pro et de 3 mentors qui sont Rachel Nething (portrait ou paysage), Daniel Bourdenet et Michael Ferire. Chacun ayant sa propre vision et approche de la photo, mais avec une orientation tournée vers l’humain. Ce workshop a été très riche en apprentissages, en émotions, et en partage. J’ai aussi beaucoup appris de mes camarades, et ce weekend nous a beaucoup unis. Quasiment un an après, nous sommes tous encore en contact.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

Cette année, je souhaite faire moins de formations, principalement parce que je vais faire des investissements pour mon activité. Je vais surement privilégier un gros workshop en adéquation avec mes besoins. Comme je le disais tout au début, on a toujours besoin de se former, on apprend toujours des autres, surtout s’ils ont des techniques, des pratiques, des façons de penser différentes.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

Aujourd’hui, d’un point de vue technique, je souhaite prendre une orientation plus photoreportage pour les événements, et améliorer encore plus les cadrages lors de mes prises de vue en séance famille et portrait. Je travaille ardemment depuis quelques mois à ce sujet.


L'invitation« L’invitation »  est un atelier de formation pour photographes professionnels ou en voie de professionnalisation. La richesse du concept réside dans un équilibre entre formations théoriques, ateliers pratiques et échanges personnalisés avec les mentors.

Le principe : un groupe de 10 participants réunis autour de 2 mentors dans un esprit d’ouverture et de partage. Ces trois jours ensemble sont propices à l’immersion dans un sujet qui nous passionne. Les repas et le logement sont inclus entre le vendredi soir et le lundi matin.Linvitation_Daniel-Bourdenet-050-1

Les mentors sont choisis pour leur signatures, leurs compétences techniques, leurs expériences d’entrepreneurs et également parce qu’ils partagent des valeurs importantes dans ce métier telles que l’authenticité, la solidarité et la pédagogie.

Linvitation_Daniel-Bourdenet-007Le concept « l’invitation » est lancé en 2015 par Rachel Nething, créatrice de la communauté de photographes : portraitoupaysage.com et auteure du livre Photographe 3.0 aux Editions Eyrolles. L’organisation est reprise en 2016 par Daniel Bourdenet, formateur au sein du Beloved Collective et créateur du concept.


  • Si tu avais un conseil à donner à des photographes en herbe qui aimeraient en faire leur métier, ça serait quoi?

Il faut tout d’abord faire la différence entre le « fantasme » du métier de photographe et sa réalité. On est très loin du cliché (outch le jeu de mot ) du photographe avec le studio immense, les 3 assistants, et qui passe son temps à photographier des femmes plus belles les unes que les autres dans des endroits paradisiaques à l’autre bout du monde. Personnellement, je ne connais personne qui fait ça.

Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

J’invite celui qui a envie d’en faire son métier à rencontrer des photographes professionnels, de voir leur quotidien. Bien souvent, nous sommes des artisans.

Je ne vais pas entrer dans les détails, mais nous passons seulement 20% de notre temps à faire des photos. Le reste est dispatché entre post-traitement, administratif, communication et marketing. C’est la réalité.

Toutefois, c’est un métier extraordinaire, on rencontre des personnes formidables et on vit des moments intenses et passionnants, alors si je dois donner des conseils, ce seront les deux suivants :

  1. Dès que possible, formez vous. Il existe plusieurs moyens de se former : les livres (les editions Eyrolles regorgent d’excellents livres), les vidéos en ligne et plus précisément les formations en ligne (Portrait ou paysage et ses formations Work’n pop et le tout nouveau site en français Empara), et puis toutes les formations en vrai. Il faut se déplacer : on apprend beaucoup mieux et plus vite. Se former, c’est progresser.
  2. Soyez déterminé. Etre juste motivé, ce n’est pas suffisant. C’est un métier où il ne faut rien lâcher.
Angel Pion Photographe

Angel Pion Photographe

Merci pour ces réponses intimes Angel. A très bientôt sur ton site internet : http://www.angelpion.com/.

Suivez la également sur Facebook, Twitter, Instagram, Google +

Le traitement croisé

Les pellicules diapositives (ou positives) et le traitement croisé

Projecteur de diapositivesEtes-vous suffisamment âgés comme moi pour avoir connu les projecteurs de diapositives? Je me souviens qu’en classe de primaire, ma maitresse en utilisait un. C’était l’appareil super moderne de l’époque! Surtout si il avait l’option : télécommande pour changer la diapo automatiquement… diapositivesCertaines personnes en possédaient aussi chez eux, ça permettait de regarder les photos de vacances en famille. Chaque image était alors encadré par un petit cadre en plastique blanc pour éviter de mettre les doigts directement sur la photo. LA différence avec la pellicule négative c’est que l’image de la diapo possède les couleurs réelles et non négatives, on parle de pellicule diapositive ou bien positives.

projection de diapositives

Contrairement aux films « négatifs », les films positifs sont faites pour être développées par un procédé appelé E-6. Elles sont destinées à être projetées et offrent un plus grand spectre de couleurs que le négatif. Pendant des années, les diapos était le choix des professionnels avant que le numérique n’arrive, car il offrait des couleurs incroyables et des détails éblouissants. Aujourd’hui, il est toujours possible de faire développer des pellicules « diapositives » chez son labo photo en demandant un développement diapositive E6. Le seul hic : c’est que c’est souvent beaucoup plus cher. Il faut compter en moyenne 5 euro pour le développement d’une pellicule couleur négative (procédé C-41) contre 10 euros pour un développement de pellicule diapositive au procédé E-6 (Tarif Négatif + de 2015).

C’est quoi l’intérêt des pellicules diapositives?

Outre la grande qualité du résultat des pellicules diapositives, les pellicules diapositives peuvent offrir un tout autre résultat si elles sont développées par  traitement croisé! Elles permettent un côté vintage! Les pellicules diapositives et le traitement croisé, c’est génial! Je m’explique … Les pellicules diapositives normalement développées par le procédé E-6, peuvent être développées par le procédé C-41 (le procédé des pellicules négatives): on parle alors de traitement croisé (ou X-processing). Et c’est de là que vient toute la puissance des pellicules diapositives! Comment faire? Et bien c’est tout simple! Il suffit de shooter bien entendu avec des pellicules diapositives dans un premier temps.

Si vous n’êtes pas familiarisés avec leurs petits noms , vous les retrouverez avec la mention E-6 sur la boîte. Elles peuvent aussi avoir une inscription : X-Slide, X-Pro ou bien Chrome).

Ensuite, vous précisez à votre labo photo qui va développer votre pellicule que vous souhaitez un traitement croisé puisqu’il s’agit de pellicules diapositives!

A titre d’exemple voici les résultats obtenus (photos sur internet) après traitement E-6 et après traitement croisé de la pellicule Fuji Sensia 100 (ci-dessous). D’un côté une très belle qualité d’image et de l’autre une photo aux teintes « roses ». C’est le traitement croisé qui a permis d’obtenir cet effet de couleur.

3523941967_ec95b1e696_b Fuji Sensia 100 X_Process

Mais avant de sauter le pas, voici avant tout la liste des choses à savoir sur les pellicules diapositives et le traitement croisé :

  • Vous allez sacrifier votre film, et ne pourrez plus revenir sur un développement classique E-6
  • Les contrastes seront nettement plus profonds, voir même exagérés
  • Certaines couleurs seront transformées, c’est ce qu’on appelle le color shift
  • Ce color shift dépend de votre pellicule (voir plus bas)
  • Les pellicules diapositives sont généralement plus chères que les négatives
  • Il faut également compter un supplément de prix pour le développement photo en traitement croisé

Une fois que vous avez compris ça, passons à la pratique… Comme je viens de vous le dire, les dapositives peuvent donner une tonalité de couleur à votre photo. Par exemple, la pellicule X-Pro slide 200 de lomography (une photo ci-dessous) jaunit votre cliché. Je suis fan! Ca donne un super côté rétro! Les contrastes sont importants et le grain aussi.

XPro

Agfa, Fuji, Lomo et Kodak ont bien-sûr leur propre référence de pellicules diapositives, j’ai nommé respectivement : Precisa pour Agfa, Astia, Velvia, Provia et Sensia pour Fuji et les EliteChrome pour Kodak. Afin de choisir votre « tonalité », le lomographe singleelderly a eu la bonne idée de répertorier les pellicules sur un disque coloré que voici. Merci à lui!

Rendu couleur des pellicules diapositives

Pour mieux vous rendre compte des effets de couleur, je voulais vous montrer quelques « échantillons ». Comme je ne les ai pas toutes testées moi-même, j’ai « piqué » des photos à ce lomographe bien gentil singleelderly, qui je l’espère ne m’en voudra pas, mais aussi à mon amie Célia. Commençons d’abord par les tonalités vertes, avec la pellicule Fuji Sensia 200.

  • Vert foncé : Fuji Sensia 200

Fuji Sensia 200

 

  • Vert clair : Fuji Provia 100 F

Il est beau ce chat non? Une de mes photos favorites de mon artiste préférée, mon amie Célia ou Umeshuroku sur Flickr.

Fuji Provia 100 F Umeshuroku

  • Bleu : Agfa Precisa 100

Cette fois-ci, c’est encore une photo de mon amie Célia. Photo prise au Japon à Iwate.

Agfa Precisa 100 Umeshuroku

  • Rouge : Fujichrome Velvia 100

Je ne la présente plus : Célia is working…

Fujichrome Velvia 100 Umeshuroku

  • Et les autres

Bien-sûr, il existe des milliers de déclinaisons avec les pellicules diapositives!

En Conclusion: Les pellicules diapositives developpées par traitement croisé sont contrairement à ce qu’on l’on pense, aussi faciles à utiliser que les pellicules négatives. Alors que les pellicules négatives offrent une image très fidèle de la réalité, les diapositives ou X-Slide, sont elles recherchées pour leur couleurs faussées et accentuées. Elles offrent une palette large de couleurs et par conséquent sont très amusantes à utiliser. On regrette juste qu’elles soient plus chères que leur homologues négatives. Il est également à noter que les couleurs obtenues peuvent être nuancées en changeant le réglage iso de son appareil. En général, en exposition longue, les couleurs seront plus marquées qu’en vitesse rapide. 

Dans ta cuve ! Association photo argentique

Dans ta cuve

Dans ta cuve ! est une association loi 1901 déclarée le 13 avril 2013 aux Journaux Officiels. L’association est totalement gérée bénévolement sur le temps libre des trois membres de son bureau: Anaïs, Rémy et Quitterie. Cette association est ma découverte du mois de décembre! Le mois prochain, j’ai décidé d’adhérer pour pouvoir profiter des réductions et des ateliers… Mais lisez plutôt!

Un site internet : une mine d’or de conseils!

Dans ce super site internet : http://www.danstacuve.org/ vous trouverez : des conseils sur le matériel et le laboratoire, mais aussi des essais d’appareils photos et de pellicules, des propositions d’ateliers, des vidéos, des conseils, des articles sur l’histoire de la photographie!

Dans ta cuve site internet

Des ateliers

Vous souhaitez participer? Voici les ateliers proposés :

  • fabriquer un sténopé
  • développer une pellicule noir et blanc
  • initiation au grand format 4X5
  • les procédés alternatifs comme le cyanotype

https://vimeo.com/68647494

 

Des rencontres tous les mois!

L’Apéro « Dans ta cuve ! » (aussi appelé TAAg) est une rencontre mensuelle d’amateurs de photographie argentique. Vieux appareils, artistes, expos, et techniques : on parle de tout! En décembre, c’était mon premier apéro avec la communauté, rendez-vous à Montparnasse dans Paris. A l’occasion des fêtes de noël, nous nous sommes même échangés des cadeaux. Nous étions une quinzaine à discuter, boire un verre et manger un burger. Une soirée très sympa! Un moment pour rencontrer d’autres geek de la photo mais aussi échanger des milliers de choses, apprendre beaucoup et s’étonner. J’ai rencontré plein de photographes passionnés. Je ne pouvais pas tous vous les présenter mais en voici quelques uns déjà (que je vous conseille de suivre!) …

Rencontre mensuelle par Sandro (photo de Dans ta cuve! )

Rencontre mensuelle par Sandro (photo de Dans ta cuve! )

 


dans ta cuve vincent montibusVincent est photographe et passionné d’argentique. Au salon de la photo, il présentait des conférences au sur la photo de rue en argentique.

Il est aussi photographe mariages et lifestyle avec Céline. Séances photos famille, couples, enfants. Ils immortalisent au naturel. Allez faire un tour sur leur site : un nuage en bouteille.

 


Rémy LapleigeRémy est un des membres du bureau de Dans ta cuve! Il est administrateur système le jour, musicien le soir et photographe la nuit. Mais comment arrive-t-il à tout faire?

Allez faire un tour sur son blog et son portfolio : http://www.remylapleige.com/blog/

 


Mamzelle NisnisAnaïs (membre du bureau de Dans ta cuve!) s’intéresse à tout : tricot, photos, animaux…

Son énergie débordante est communicative! Merci à elle de m’avoir prêté son kit lumi. Allez faire un tour sur http://www.mavisiondeschoses.fr/

 


Paul AllainPaul Allain, est photographe et passionné d’argentique mais plus précisément de procédés anciens. Organisateur des apéros cyano ou comment tirer vos photos de façon originale!

Il nous a montré des tirages aux couleurs prodigieuses. Allez voir son travail : http://www.paulallain.com/

 


Rémy de grains et lumièresRémy adore collectionner les vieux appareils photos argentiques et les faire revivre : tous les formats sont permis!

Sur son site : http://www.grainsetlumieres.net/ quasiment exclusivement des photos argentiques noir et blanc, toutes magnifiques. La preuve que le grain a un charme particulier.

 


Et puis bien-sur Lomig, que l’on ne présente plus ….

Le Lomo LC-A 120

LCA-120OoooOooOh le beau cadeau que j’ai eu à Noël! Dans cet article, je vais vous livrer mes premières impressions sur ce nouvel appareil lomo disponible depuis décembre 2014 dans les boutiques lomography. Vous pourrez également juger de mes premières photos format 6X6 (à New York).

J’ai essayé le Lomo LC-A 120

Le Lomo LC-A 120 est le plus compact des appareils automatiques au format 120. La grande famille des Lomo LC-A (appareil au format 24X36, qui a marqué la naissance de la marque lomography) s’agrandit donc. En quoi est-il différent des autres appareils lomo ou d’un appareil format 120 classique?

New York street - Lomo LC-A 120 - X-Pro slide 200

New York street – Lomo LC-A 120 – X-Pro slide 200

Avant l’arrivée du Lomo LC-A 120, l’éventail des appareils photos format 120 était déjà large : le Diana F+ (photo ci-dessous), le Rolleiflex, le Lubitel 166+, le Belair 6X12 (premier appareil automatique format 120 de chez lomo). Le Rolleiflex et son imitation moderne (le Lubitel de chez lomography) ne sont pas automatiques : l’ouverture et la vitesse doivent être réglés manuellement. Je vous conseille d’ailleurs de télécharger une appli « Lightmeter » pour ne pas faire n’importe quoi.

Le format 120 était déjà un concept exploité par la marque emblématique lomography. Appellé aussi moyen format, 6X6 ou format carré, ce type de pellicules en « bobine » reste néanmoins assez cher : en moyenne 10 euros la pellicule de 12 poses.

Quant au Diana F+, d’utilisation plus simple, il dispose de deux réglages : ouverture (nuageux, partiellement nuageux, ensoleillé et sténopé) et mise au point.

Diana F+ Take my heartGros plus : le LC-A 120 est tout automatique! Il suffit de régler la distance du sujet à photographier et la sensibilité de votre pellicule et il s’occupe du reste. Voyons les points positifs et les points négatifs…

Ergonomie :

Quoi de plus important dans un appareil photo que le plaisir de l’utiliser? Comme d’habitude avec lomography, ne comptez pas sur une notice d’utilisation exhaustive. Elle ne sert absolument à rien! Le Lomo LC-A 120 est hyper pratique : rapide, léger, compact. Il a tout pour plaire. Le seul hic : ces foutues pellicules 120 qui nous obligent à changer de pellicules toutes les 12 poses. Grrrrrr…. Il est doté d’un bouton MX pour « multiple exposure », juste à côté déclencheur, qui permet d’exposer plusieurs fois un cliché. Bien placé, assez difficile à déclencher : pas de risques de prendre des double expos sans s’en apercevoir. La molette pour avancer le film, elle, est carrément difficile à tourner.

lca120-MX

Attention, quand vous voulez charger un nouveau film : les petits boutons qui permettent de libérer les axes des bobines sont fragiles. Avant de shooter, n’oubliez pas de régler la distance de votre sujet à photographier! Et go!

lc-a120 mise au point

Points positifs :

1) C’est le meilleur pour la photo de rue! Son objectif grand angle 38 mm 1:4.5 permet d’obtenir des photos sans trop déformer les perspectives ni les visages. Sa mise au point au « 0.6  » permet même de faire des selfies!

New York Yellow cab - Lomo LC-A 120

New York Yellow cab – Lomo LC-A 120

Le Mont St Michel

Le Mont St Michel

Selfie time à St Malo

Selfie time à St Malo

paris-75

Notre Dame de Paris – Lomochrome purple

2) Il est petit et léger! Si je le compare au Rolleiflex, qui pèse très lourd, le LC-A 120, lui, tient dans une poche de veste.

3) Réconciliez-vous avec le format carré. Le format 6X6 est tellement plus original que le 24X36.

4) Son corps tout en plastique le rend beaucoup plus robuste que le Rolleiflex.

5) Faites des multiples expositions! Des doubles, des triples…

6) La qualité de l’image : excellente. Contrairement aux appareils du mouvement lofie (comprendre lomography), qui pronnent le vignetage, le flou et les grains épais : ici il n’en est rien! OUF!

Les points négatifs :

Comme beaucoup des appareils lomo, malheureusement, le lomo LC-A 120 fait un peu merdouille. Est-ce que c’est le plastique?

1) Le bouton MX (multiexposition) est parfois susceptible. Il arrive de se retrouver bloqué : impossible de tourner la molette pour avancer le film

2) Son prix!!! Comptez quand même 399 euros…

3) Charger son appareil avec une nouvelle pellicule est parfois délicat! Comme dirait le magazine phoblographer : pain in the ass!

4) Impossbible de rajouter/changer l’objectif : quel dommage

5) La petite « étoile » pour changer les iso tourne parfois toute seule … mauvaise surprise garantie!

 

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Le Supersampler de Lomography

supersampler

Je vous l’accorde, son look est quelque peu bizarre… Un tazer? un disque dur externe? Une arme de science-fiction? Et c’est quoi ces quatre petits yeux globuleux? Vous n’y êtes pas du tout! Le Supersampler de Lomography est un appareil photo argentique qui prend 4 photos  pour le même cliché mais en décalé. Vous l’avez compris, vous aurez donc quatre images les unes à côté des autres mais différentes. Prenez quelque chose en mouvement et vous en verrez la décomposition.

Kanazawa - Lomo iso 800 - Supersampler

Kanazawa – Lomo iso 800 – Supersampler

Parlons technique!

Il se charge avec des pellicules 35 mm. Sur cet appareil : pas de viseur. Il va falloir tendre le bras et essayer de cadrer tant bien que mal. Vous avez le choix entre deux vitesses : 4 images en deux secondes ou 4 images en 0,2 secondes. Choisissez en fonction du mouvement à figer!

Pellicules 35 mm (conseillé 800 iso)
Focale Fixe 24 mm
Ouverture Fixe f/11
Vitesse d’obturation Vitesse lente : 4 images en 2 secondes

Vitesse rapide : 4 images en 0,2 secondes

Prise de Flash Non
Mise au point Fixe de 0,3 m à ¥
Matériau Plastique

Et la petite cordelette? Elle sert à quoi? à avancer le film pardi! On tire sur la corde, on vise et on déclenche à la vitesse de l’éclair!

Et alors on en pense quoi?

Le Supersampler est un appareil photo vraiment très sympa. A chaque fois que je pars en week-end ou en vacances je le prends avec moi car il est léger, tout petit, solide et très facile à utiliser. Contrairement à ce que l’on croit, même si le sujet à photographier ne bouge pas, cela donne quand même des photos sympas et originales!

Cancun - Lomo iso 800 - Supersampler

Cancun – Lomo iso 800 – Supersampler

Aeroport de Miami - Lomo iso 800 - Supersampler

Aeroport de Miami – Lomo iso 800 – Supersampler

New York - Lomo iso 800 - Supersampler

New York – Lomo iso 800 – Supersampler

Au début, j’avais fait quelques essais avec des pellicules iso 100 ou 200. Cet appareil n’est vraiment pas fait pour de faibles sensibilités! Comme son ouverture est seulement de f/11, il lui faut beaucoup de lumière ou à défaut une grande sensibilité: au moins iso 800! Le boîtier est vraiment très solide. Par contre, le mécanisme interne est très fragile! Vous avez intérêt à charger et décharger vos pellicules avec douceur, sinon, comme moi, vous allez le casser! J’ai cassé la cordelette aussi : oui, je suis une petite bourrine.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Les + : léger, pratique et super fun !

Les – : fragile au niveau des mécanismes et à utiliser uniquement à l’extérieur avec beaucoup de lumière

Le Supersampler est disponible sur le site de lomography ou dans les boutiques pour la somme de 55 euros.

Tokyo - Lomo 800 iso - Supersampler

Tokyo – Lomo 800 iso – Supersampler

 

Développer son premier film noir et blanc

Aujourd’hui, presque dernier jour de l’année, j’ai enfin essayé de développer moi-même et pour la première fois une pellicule négative noir et blanc à la maison! Et je vous montre comment. Rassurez-vous tout de suite: ça a fonctionné et mes photos de Noël n’ont pas disparu dans la cuve de développement. 😀

DSC_0007Pour ce tutoriel DIY je suis allée chercher quelques infos sur internet, j’ai consulté l’excellent article de Dans Ta Cuve! et j’ai lu avec attention le livre « Le manuel de la photographie argentique » de Danny Dulieu chez Pearson. Les pellicules négatives noir et blanc sont les plus simples à développer. Par développement, on parle du traitement de la pellicule pour fixer l’image sur les négatifs et ainsi pouvoir soit les scanner, soit les tirer sur papier. Maintenant débriefing!

noël

1 – Le matériel dont vous avez besoin

Pour commencer vous aurez besoin de quelques éléments un peu spécifiques et d’autres que vous avez peut-être déjà chez vous. De mon côté, comme je partais à l’aveugle, et que j’avais peur d’acheter n’importe quoi, j’ai fait confiance au site : 35mm-compact et j’ai commandé un starter kit pour développer des pellicules 35 mm.

kit-developpement-135-3

En gros, il contient le plus important : plusieurs pellicules noir et blanc classiques (Kodak 400 Tmax, 400 TX …), LA cuve paterson, un thermomètre et les 4 solutions chimiques importantes : révélateur, bain d’arrêt pour stopper le processus de révélation, fixateur et agent de mouillage.

cuve de développement

cuve de développement

La cuve paterson ou cuve de développement est une cuve qui est complètement étanche à la lumière mais dans laquelle on peut verser les solutions chimiques. Elle permet donc d’effectuer les différents traitements de la pellicule et cela en travaillant à la lumière. Elle contient le film qui est placé préalablement dans une spire (opération cette fois effectuée dans le noir). Les différentes solutions (révélateur, arrêt, fixateur) sont introduites dans la cuve les unes après les autres après un certain temps d’agitation qui dépend du film et de la solution chimique (Ilford, Agfa, …). Pour connaître les dilutions à effectuer et les temps de traitements : référez vous aux indications inscrites sur les bouteilles de produits et sur les emballages de pellicules noir et blanc.

DSC_0010

Spires contenant deux films 135

Pour vous servir de la cuve, vous aurez bien-sûr besoin d’un film exposé avec des photos, d’une pièce complètement obscure (ni fenêtre, ni liseré de lumière sous une porte) ou bien d’un manchon de chargement qui vous permettra de placer le film de votre pellicule dans la spire. Ensuite il suffira de la refermer et de rajouter les différentes solutions cette fois-ci à la lumière.

Bidon accordéon contenant les solutions

Bidon accordéon contenant les solutions

Les solutions chimiques que vous aurez achetées doivent être diluées dans des proportions précises. Vous verrez certainement les notations : 1 + 10 ou 1+5. Cela signifie que pour une quantité de produit concentré, vous devrez ajouter 5 fois la même quantité en eau. Par exemple pour 50 ml de produit auquel vous ajoutez 4X50 = 200 ml d’eau, correspond la notation 1 + 4. Vous aurez donc besoin d’être assez précis dans vos dilutions (d’où l’utilisation de verres doseurs) et d’avoir des bidons étanches à la lumière de minimum 1L. Vous pourrez ainsi préparer vos solutions. Pour ma part, j’ai choisi d’acheter des « bidons accordéons » d’1 L qui coûtent 6 euros chacun. Je les ai trouvés dans le magasin Cirque Photo du boulevard Beaumarchais à Paris.

Contrôle de la température

Contrôle de la température

solution de révélateur au bain marie dans mon évier

solution de révélateur au bain marie dans mon évier

Le thermomètre est archi important! Les différents traitements du film doivent être effectués à une température précise en général de 20°C. Vous devrez donc contrôler la température des solutions. Si la température est de 19°C ou 21°C pas de problème. Si par contre vous êtes en dessous de 18°C, vous pouvez remplir votre évier d’eau très chaude, vous en servir comme bain-marie et laisser la température remonter un peu.

Maintenant comment va-t-on faire pour sortir le film de sa cassette et l’introduire dans la spire et tout ça dans le noir? Je vous conseille de ne pas rembobiner votre film jusqu’au bout. En gardant un tout petit peu de film sorti, vous n’aurez pas besoin ni de décapsuleur pour sortir le film, ni d’extracteur d’amorce. Pour la suite, c’est plus loin!

DSC_0014

Matériel de développement

Petite parenthèse : l’agent de mouillage permet de ne pas laisser de traces de gouttes d’eau séchées sur le négatif. Quelques gouttes de liquide vaisselle dans un litre d’eau auront le même effet. La société Rollei propose aussi un produit Rapidry qui dispense d’agent de mouillage. La solution contient de l’alcool et une substance antistatique en 5 min, c’est sec!

2- Préparer les solutions

DSC_0008

Maintenant que vous avez tout votre matériel, il va d’abord falloir préparer toutes les solutions de produits chimiques. En les préparant à l’avance vous pourrez contrôler ensuite leurs températures pendant que vous vous occuperez de la cuve de développement. Vous trouverez sur le marché et à bas coût des révélateurs différents : Kodak D76, Ilford ID 11, Agfa Rodinal, Ilford Microphen… Si vous commencez, vous ne saurez pas trop quoi choisir, j’imagine. Avec l’expérience et avec certains livres que vous aurez consultés, vous pourrez affiner vos résultats. Quelques exemples dans la photo ci-dessous avec les films Ilford. Je n’avais aucun point de repère alors j’ai fait confiance au starter kit!

Manuel de la photographie argentique de Danny Dulieu

Manuel de la photographie argentique de Danny Dulieu

Dans mon starter kit, j’avais un révélateur FOMADON LQN, un bain d’arrêt FORMACITRO, un fixateur en poudre FOMAFIX P, et un agent mouillant FOTONAL. J’ai commencé par préparer ma solution de fixateur avec mon sachet de poudre à dissoudre dans l’eau. Les deux sachets plus un litre d’eau : rien de plus simple. Comme il restait quelques grains de solide non dissous, j’ai préparé un bain marie un peu chaud dans mon évier pour aider la dissolution et j’ai bien agité. J’ai noté mes bidons avec des lettres : R, S, F… pour ne pas les mélanger sinon c’est la catastrophe!

DSC_0013Pour les autres solutions à diluer, il suffit d’appliquer les indications sur les notices : dilution de 1 + 10 pour le révélateur, et de 1 + 19 pour le bain d’arrêt. Quand à l’agent mouillant, pas besoin de le préparer dans un bidon accordéon, il ne craint pas la lumière. Une bouteille d’eau vide et le tour est joué.

Vous avez vos différentes solutions? Vous avez vérifié les températures? On est tout bon! 🙂

Si vous êtes connaisseur en sciences et que vous avez accès à certains produits chimiques de base, vous pouvez même faire vous même votre révélateur!

Formule chimique pour le révélateur Ilford Microphen

Formule chimique pour le révélateur Ilford Microphen

3- Chargement de la pellicule sur la spire de la cuve

C’est peut-être bien ce qui a de plus délicat dans le développement de la pellicule! Cette étape devra s’effectuer dans le noir! Vous allez devoir charger la spire avec votre film, la placer ensuite dans la cuve et la refermer soigneusement avant de pouvoir rallumer la lumière. Ce que je vous conseille c’est de prendre un négatif déjà developpé de vous entraîner à mettre ce négatif dans la spire. Si vous avez déjà dû mal à effectuer cette étape à la lumière attendez de bien comprendre et d’être à l’aise avant de charger dans le noir avec une vraie pellicule à développer. Introduisez d’abord un peu le film, puis faites pivoter une des deux spires, le film va avancer dans la spire. Vous êtes pret? Il va maintenant falloir faire ça dans le noir!

D’abord, préparer votre pellicule en coupant l’arrondi du film.

DSC_0015

Commencez (à la lumière) à introduire le film dans la spire (photo ci-dessous), mais n’avancez pas trop car vous risquez de perdre des photos. Maintenant éteignez la lumière et finissez d’avancer le film à l’aveugle. Une fois que tout le film sera dans la spire, coupez le pour le libérer de la cassette avec des ciseaux. Remettez la spire dans la cuve autour de son axe (ne l’oubliez pas sinon ce n’est plus étanche!), refermez, c’est tout bon! Rallumez!

DSC_0027[1]

4- Contrôler température et temps

Ouf! Maintenant vous pouvez respirer et vous détendre! Regardez bien les temps de développement selon le film que vous avez choisi et votre révélateur. Si vous avez un doute, qu’il n’y a aucune indication sur l’emballage de votre film, pas de panique, allez faire un tour sur http://www.digitaltruth.com/devchart.php . Sélectionnez votre révélateur et votre film. Voici le résultat pour ma recherche :

Kodak TMax 400 et Fomadon LQN

Kodak TMax 400 et Fomadon LQN

Il me faudra donc laisser mon révélateur 12 min dans la cuve. J’ai pris la température de mes différentes solutions : 20°C partout c’est bon. Mon chronomètre est prêt à être déclenché pour 12 min.

5- C’est parti

1- pré-mouillage

Versez de l’eau dans la cuve et agitez la environ 30 secondes. Laissez reposer pendant une minute. Le pré-mouillage n’a pas d’effet chimique. Il sert juste à enlever une couche de protection sur le film et permet d’éviter les bulles d’air avec le révélateur. Videz la cuve. Dans mon cas, l’eau était bien rose.

DSC_0021

2- le révélateur

Vérifiez la température du révélateur puis ajoutez le en déclenchant le chrono. Si vous ne savez pas quel volume ajouter, refermez la cuve et retournez la. Au dos de la cuve, vous verrez le volume nécessaire pour recouvrir un ou plusieurs films. Dans mon cas, il s’agissait de 375 cc. J’ai donc ajouté 400 ml de révélateur. Agitez la cuve en continu durant les trente premières secondes. Les cuves disposent généralement d’une petite tige permettant la rotation de la spire sur son axe. Agitez ensuite 10 secondes tous les minutes environ. Puis vous agiterez vigoureusement, plus vous aures des films contrastés.

Une fois le révélateur utilisé, il est soit jeté, soit récupéré dans son contenant selon les prescriptions du fabricant.

3- le bain d’arrêt

Videz la cuve et ajoutez maintenant le bain d’arrêt. Agitez pendant 30 secondes, puis une minute de temps de pose.

Le bain d’arrêt peut lui aussi être fabriqué maison. Pour le préparer, il suffit de diluer une quantité de vinaigre blanc avec trois portions d’eau. Le révélateur est une substance basique qui pourrait réagir avec le fixateur. Le rôle du bain d’arrêt est de préserver le fixateur, qui lui est acide.

4- le fixateur

Videz la cuve et ajoutez le fixateur. Le fixateur permet de stabiliser le négatif. La durée de fixage est généralement elle aussi indiquée sur l’emballage. Le temps est en général entre 5 et 10 minutes.

5- le rinçage

Le rinçage est très important et doit être efficace. En général le temps est le double de celui de la fixation. Pour cela faites couler abondamment de l’eau dans la cuve ou bien videz 4 à 5 fois la cuve après avoir agité environ 1 min à chaque fois.

6- l’agent de mouillage

L’agent de mouillage permet juste au négatif de sécher plus facilement sans avoir de traces d’eau. Une minute à agiter dans la cuve suffira

6- Verdict!

ça y est! J’ai ouvert la cuve et sorti délicatement le film de la spire. Les images sont bien apparues sur le négatif! Ouf! Je suis rassurée! 😉

DSC_0024

noël

Maintenant comment transformer mes négatifs en positifs? J’écrirais certainement un nouvel article sur l’utilisation des scanners à négatifs. Cette fois, j’ai utilisé mon lomoscanner (qui laisse à désirer niveau résolution). Quelques retouches de contraste, luminosité sur Photoshop et voici le résultat dans ce diaporama!

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Vous remarquerez que les photos manquent de piqué. Pourquoi? Je suis à la recherche d’explications… le temps de développement? L’agitation de la cuve? Les dernières photos du film ont quelques petits soucis sur les bords : comme si il n’y avait pas eu assez de solutions pour qu’ils s’imprégnent. En attendant pour une première fois, c’est déjà pas mal!

DSC_0032 bis

Conclusion : expérience que je conseille à tous les apprentis chimistes photographes. Cela ouvre de nouvelles perspectives, comme par exemple le fait d’économiser le prix des développements en magasin spécialisé. Vous pourrez également toucher à l’excentricité des film soup (mais avant le développement) sans vous facher avec votre labo photo et utiliser des films spécifiques comme les Films Washi W qui ne se développent pas en labo photo.

 

Lomographes de génie

Un lomographe c’est quoi? C’est tout simplement le nom que l’on donne aux photographes fan de la marque lomography. Si vous shootez avec des appareils photo lomo et que vous alimentez souvent votre compte avec des photos et des articles, alors vous aussi vous êtes un lomographe! Aujourd’hui, il me tenait à coeur de vous montrer les lomographes que je trouve les plus poétiques et les plus créatifs. En quoi ils se différencient des photographes classiques? Ils mêlent leur imagination aux techniques folles de la lomography : doubles expositions, formats de photos exéburants, couleurs saturées et bokeh délirants. Préparez-vous à vous en prendre plein les yeux!

Fotobes

fotobesFotobes habite à Brighton au Royaume-Uni, de son vrai nom Toby Mason. Il est très actif sur les réseaux sociaux : Flickr, Twitter, lomography… Il se caractérise par ses photos de tunnels, ses couchers de soleil et ses couleurs carrément explosives de contrastes. Il utilise beaucoup les techniques de double exposition et de Splitzer pour des photos à effet miroir. Ses appareils préférés : Lomo LC-A 120 et Lomo LC-A +. Il est également adepte du « film Swap », c’est à dire de la surexposition du travail de deux photograhes sur la même pellicule avec parfois deux appareils photo très différents. Les résulats sont très poétiques. Mais jugez plutôt!

fotobes

Fotobes – LC-A + – Kodak Portra – London – tunnel

fotobes splitzer

Fotobes – LC-A + – Splitzer pour un effet miroir – Kodak Elitechrome EBX (Expired)

fotobes brighton

Fotobes – Lomo LC-A + – Double exposition – Kodak Elitechrome EBX (Expired)

fotobes Lomo LC-A 120

Fotobes – Lomo LC-A 120 – Double exposition

Fotobes and Ogof

Film Swap – Ogo et Fotobes – sténopé et Lomo LCA 120

Hodachrome

hodachromeHodachrome (Hodaka Yamamoto) vit au Japon à Gifu. Sa particularité? C’est un professionnel de la pellicule Redscale! Il est tellement fort qu’il a même inventé une technique, celle appelée EBS (pour Both Side Exposure ou bien : exposer la pellicule des deux côtés). Son travail sur les doubles expositions en miroir est tellement rigoureux, qu’il frôle la perfection!

Hodachrome redscale LC-A +

Hodachrome – pellicule redscale faite maison – LC-A + – Splitzer

Hodachrome LC-A + Kodak Elitechrome EB

Hodachrome –  LC-A + – Kodak Elitechrome EB – Splitzer

Hodachrome Holga 120 GN

Hodachrome – Holga 120 GN – Splitzer X4

Hodachrome - technique EBS - Lomo LC-A

Hodachrome – technique EBS – Lomo LC-A

Hodachrome EBS

Hodachrome – technique EBS – Lomo LC-A

CCWU

CCWuC.C.Wu habite à Tapei (Taïwan). Il aime les photos panoramiques avec l’Horizon Perfect, les couleurs saturées, l’objectif Petzval, et la lomochrome purple. Retrouvez C.C.Wu sur Flickr, sur facebook. Son imaginaire est plein de jolies asiatiques aux poses lassives.

CCWu Horizon Perfect Kodak Elitechrome EB

CCWu Horizon Perfect Kodak Elitechrome EB

CCWu Horizon Perfect Kodak Elitechrome EB longue exposition

CCWu Horizon Perfect Kodak Elitechrome EB longue exposition

CCWu Lomo LC-A+ RL Lomochrome Purple

CCWu Lomo LC-A+ RL Lomochrome Purple

CCWu Petzval lomochrome purple

CCWu Petzval lomochrome purple

CCWu Petzval

CCWu Petzval

CCWu Petzval Tapei

CCWu Petzval Tapei

Gocchin

GocchinGocchin (Yoshitaka Goto) vit lui aussi à Gigu au Japon. Il échange souvent des pellicules avec Hodachrome pour faire du film Swap. C’est un as des doubles expositions et des traitements croisés qui donnent des couleurs différentes. Le Splitzer est son meilleur ami. Il l’utilise pour mélanger des paysages qui n’ont rien à voir (un chateau dans le ciel) ou bien pour créer des photos miroirs.

Gocchin Fuji Provia 100 F Lomo LC-A+ Takashima Shiga

Gocchin Fuji Provia 100 F Lomo LC-A+ Takashima Shiga

Gocchin Fuji Provia 100 F Lomo LC-A+

Gocchin Fuji Provia 100 F Lomo LC-A+

Gocchin Fuji Velvia 100 Lomo LC-Wide Hong Kong

Gocchin Fuji Velvia 100 (traitement croisé) Lomo LC-Wide Hong Kong

Gocchin Lomo LC-A+ Kodak E100VS

Gocchin Lomo LC-A+ Kodak E100VS New York

Gocchin Lomography Lady Grey BW 400 Lomo LC-A+ Hong Kong

Gocchin Lomography Lady Grey BW 400 Lomo LC-A+ Hong Kong