L’histoire de Polaroid : Impossible Project et Polaroid Originals #2

Connaissez-vous Polaroid? Bien entendu! Les fameux pola que nous agitions frénétiquement quand nous étions enfants et dont les couleurs  disparaissaient littéralement avec le temps dans nos albums de famille …  Ceux-là même! Vintage par excellence, la photo instantanée, même si elle n’a pas toujours été au top des ventes, est toujours restée dans nos cœurs. Le petit côté magique de la chimie! Le petit miracle de la photo qui apparaît dans le carré blanc. Et ça tombe bien, car c’est en septembre dernier (2017) que la société Polaroid renaît de ses cendres pour devenir Polaroid Originals dont l’embryon n’était autre qu’Impossible Project. Faisons le tour de la jolie histoire de cette renaissance, aventure humaine, fruit des innovations de plusieurs scientifiques et entrepreneurs depuis 1948. Propos d’Eglantine Aubry recueillis au Salon de la Photo 2017 sur le stand de Dans Ta Cuve! et recherches personnelles.  Après l’épisode 1 de la saga, voici l’épisode 2! 

Retour sur l’épisode précédent : Polaroid est dans toutes les maisons. L’instantané s’est démocratisé. Dans la police, il permet de photographier des scènes de crimes. On l’utilise chez les paysagistes. Et même quand vous devez faire un constat pour votre voiture, seules les photographies instantanées sont acceptées car elles sont impossibles à retoucher. Un succès incroyable !

Faillite et renaissance 

En 2000, c’est l’explosion de la photographie numérique. Polaroid n’y croit pas, fait de mauvais choix stratégiques et loupe le tournant. C’est la faillite. Il ne reste plus qu’à envoyer à la casse ou à revendre en pièces détachées les lignes de production des Pays-Bas.

En juin 2008, l’usine d’Enschede ferme (ville industrielle à l’est des Pays-Bas [ndlr]), après une longue agonie. Tout le monde se retrouve au chômage ou en préretraite, sauf une équipe de quatre personnes, dirigée par le directeur technique, André Bosman, 55 ans. Depuis fin 2007, André est chargé de démanteler les installations, de vendre ce qui est vendable et de détruire le reste : « Une tâche éprouvante, j’avais consacré vingt-huit ans de ma vie à cette usine. »

Mais à 1000 km de là, à Vienne en Autriche, un homme se bat pour sauver le film instantané Polaroid. Il s’appelle Florian Kaps. Florian a 39 ans, est spécialisé dans la création de sites web et de communautés en ligne. Il a déjà participé au lancement de la communauté Lomo. Il se voue de passion pour l’argentique et crée deux sites web : Polaroid.net et PolaPremium.com (boutique en ligne où il revend des appareils d’occasion).

« Je les trouve sur eBay et par petites annonces, où j’achète des lots d’invendus. J’ai même récupéré gratuitement les appareils Polaroid de la police viennoise, qui passait au numérique. Je les fais réviser, et je les revends de 80 à 300 euros selon le modèle, avec une garantie d’un an. »

Florian Kaps

Florian essaie de négocier un partenariat avec la direction de Polaroid, en vain. En 2005, la société avait été rachetée par le financier Tom Petters« Il avait décidé dès le départ de casser l’outil industriel, affirme Florian, il voulait juste exploiter la marque pour vendre des imprimantes et des téléviseurs. » Capitalisant sur l’image sympathique de la marque aux films instantanés que le monde entier aime spontanément secouer pour révéler au plus vite le cliché, les derniers propriétaires de la marque Polaroid se sont donc amusés à coller ce nom sur à peu près tout et n’importe quoi : des APN compacts et des APN instantanés (ce qui reste assez logique), des vêtements (pourquoi pas), des traceurs grand format (admettons…), une action-cam (hum, d’accord…), des smartphones bas de gamme (bof), des téléviseurs (euh…), des drones (mais… mais…), des verres à shots (pourquoi ? Pourquoi ?!) (propos recueillis sur les numériques.com).

Faute de mieux, Florian devient distributeur de pellicules sur Internet. A ce titre, il reçoit en juin 2008 une invitation pour la « Fête de fermeture » de l’usine d’Enschede. Pris d’une inspiration subite, il décide de faire le voyage, pour rencontrer André Bosman. Le samedi soir, devant une bière, Florian fait à André une proposition folle : créer ensemble une start-up qui s’appellera Impossible, trouver l’argent pour acheter les machines, et faire redémarrer l’usine. D’abord abasourdi, puis sceptique, André se laisse gagner par l’enthousiasme de Florian. Le lundi matin, il se précipite à l’usine et ordonne à l’équipe d’arrêter la démolition.

Petite parenthèse amusante… Le fameux Tom Petters (photo ci-contre) a écopé d’une peine de 50 ans de prison dans le Leavenworth pour fraudes. En effet Tom était à la tête d’une organisation bien spécifique : un système de Ponzi. Le même système pour lequel Bernard Madoff a été inculpé. Il s’agit d’une organisation qui verse aux investisseurs existants de l’argent versé par de nouveaux investisseurs, plutôt que des bénéfices réels. Fin de la parenthèse. 

Commencent alors des négociations tortueuses avec Polaroid, qui finit par accepter de vendre ce qui n’a pas encore été détruit. Entre-temps, aux Etats-Unis, Tom Petters a été emprisonné pour escroquerie dans une autre affaire, Polaroid a été mise en redressement judiciaire. A Enschede, le promoteur qui avait racheté les murs loue à Impossible l’un des bâtiments, à prix de faveur. A Vienne, Florian réussit à trouver 1,2 million d’euros, juste assez pour se lancer : « Mes investisseurs sont des amis et des passionnés de photo analogique. L’un d’eux a hypothéqué sa maison pour financer son apport. » L’étape suivante consiste à réunir une équipe capable de mener à bien cette entreprise. Or, Impossible ne peut se permettre d’embaucher qu’une dizaine d’hommes à leur salaire antérieur. André établit une liste de vétérans qu’il connaît bien, des hommes compétents et dotés d’un solide esprit d’équipe. Et là, surprise : les dix premiers contactés acceptent tous de se lancer dans l’aventure. En savoir plus sur Le Monde.

  • Benny Evers, machiniste, 56 ans dont trente-deux chez Polaroid, cherchait du travail, car l’assurance-chômage l’y obligeait, tout en sachant qu’il ne trouverait rien.
  • Paul Latka, 51 ans, informaticien, avait mal vécu son licenciement : « Quand on a annoncé la fermeture de l’usine, je suis rentré et j’ai pleuré. » Il avait trouvé un emploi dans un centre de distribution de vêtements : « L’ambiance était chaotique, les chefs se faisaient la guerre. Je devenais dépressif. »
  • Martin Steinmeijer, 51 ans, chimiste, était en convalescence après une opération du coeur. Malgré sa maladie, pour éviter le chômage, il avait passé un concours afin de devenir prof de chimie : « J’ai réussi, mais je n’avais pas la vocation. En fait, l’enseignement me faisait peur. »
  • Gerard Kamphuis, 56 ans, électricien, avait réussi à se faire embaucher avec un bon salaire par une entreprise de travaux publics. Pourtant, comme ses camarades, il ne résiste pas à l’envie de se lancer dans une aventure si incertaine. Benny résume l’état d’esprit général : « L’argent, on s’en moque, nous faisons ça pour le plaisir. Réussir l’impossible, à nos âges, quoi de plus excitant ? »
  • Le seul à se faire désirer fut Kees Teekman, 59 ans, ingénieur« J’avais enfin réussi à me faire à l’idée que l’usine allait disparaître. Quand André m’a demandé de revenir, je venais de mettre à la poubelle la moitié de ma documentation personnelle. J’ai hurlé : pourquoi tu n’es pas venu plus tôt ? Toutes mes émotions ont resurgi, c’était très stressant. » Après une petite crise intérieure, Kees a rejoint ses amis : « Si nous réussissons, je ne dessoûlerai pas pendant une semaine. »

Je vous conseille l’excellent article : http://leboitierphoto.com/photo-polaroid-comment-ca-marche/

https://vimeo.com/100712215

Impossible Project

Le défi est immense pour Florian dit le « Doc »: sauver le film intégral, rénover et gérer les systèmes électroniques des années 80, réinventer la chimie. La société The Impossible Project est officiellement créée en octobre 2009 et il faudra attendre 2010 pour que les premiers films, PX 100 et PX 600 Silver Shade, sortent. Le premier film noir et blanc est loin d’être au point : il tire plutôt sur le marron et la photo disparaît rapidement. Aie.

Ce n’est que le début heureusement. Bien que reprenant le format Polaroid, ces produits n’ont plus rien en commun avec ceux d’origine, avec plus de 40 nouveaux composants. Il faut dire que les normes des industries chimiques se sont durcit en terme de sécurité, notamment avec REACH. Stephen (Steve) R. Herchen (doctorat de chimie organique au MIT et membre du prestigieux editing board du Journal of Organic Chemistry) sera l’un de ceux qui apportera le plus d’innovations dans la chimie après également 30 ans dans la marque ZINK imaging technology (filiale de Polaroid). Les premiers films se sont surtout écoulés auprès des fans et non du grand public. Les ventes ont ajouté des fonds à l’entreprise pour continuer ses recherches. La qualité sera enfin au rendez-vous en 2013.

Une version exotique d’un film couleur par Impossible Project

C’est alors qu’Impossible sort son premier appareil photo : le I-1. Esthétiquement parlant, Impossible I-1 rappelle beaucoup les anciens Polaroïd, avec des lignes beaucoup plus modernes. Même chose du côté de sa fiche technique puisqu’il est équipé d’un système autofocus ainsi que d’un flash annulaire capable de s’adapter aux conditions de prise de vue. L’appareil intègre aussi une batterie et un port USB. Il servira à le recharger. En outre, il embarque un module de communication Bluetooth et il sera ainsi capable de dialoguer avec un terminal sous iOS. Mieux, le photographe pourra en plus installer une application afin de prendre le contrôle de l’appareil à distance. L’outil intégrera même des réglages créatifs. L’appareil reste néanmoins assez cher : 300 euros à sa sortie.

l’appareil photo instantané I-1 d’Impossible Project

Petit à petit, Impossible devient la marque des hipsters, des jeunes cools en mal de vintage (un peu comme lomography). On la retrouve dans les magasins bobos parisiens. Là où on achète des nœuds papillons en bois, des platines vinyls et des têtes d’animaux en origami (Fleux par exemple). Promis, nous n’oublierons pas la boutique Impossible Project, rue Charlot à Paris, près de République. Une boutique charmante, dans une ancienne boucherie. On y achetait nos cartouches comme on allait acheter un sandwich libanais bien frais. Après 5 ans de bons et loyaux services, la boutique est maintenant fermée. Cependant rassurez-vous, Impossible Project ne vous abandonne pas, l’équipe française reste à votre disposition par mail pour toutes demandes à cette adresse : paris@the-impossible-project.com. Le SAV, sera quant à lui, assuré par l’équipe berlinoise joignable à service@the-impossible-project.com. Oubliez vos vieux cours d’allemand, ils sont francophones !

Boutique Impossible Project, 77 rue Charlot Paris

En 2012, Wiacezlaw «Slava» Smolokowski, un magnat de l’industrie de l’énergie qui a fondé l’une des plus grandes sociétés de négoce de matières premières, devient propriétaire  de 20% de The Impossible Project après avoir été persuadé par son fils Oskar (il devient donc actionnaire majoritaire). En 2014, Oskar Smolokowski prend ses fonctions en tant que PDG de The Impossible Project alors qu’il n’a que 20 ans. Le changement de propriétaire a fait très peu parlé. Il faut dire aussi qu’Oskar ressemble plus à un ado qu’à un PDG. C’est alors que le 5 mai 2017, un groupe d’actionnaires (les Pohlad) mené par la famille Smolokowski rachète 100 % des parts de la Polaroid Corporation.

Oskar Smolokowski

Fait amusant : le rachat des outils de production des films instantanés Polaroid par Impossible Project en 2008 aura coûté 3,1 millions de dollars alors qu’en 2014, la famille Pohlad a déboursé 70 millions de dollars pour devenir actionnaire majoritaire de la Polaroid Corporation.  Les termes du contrat de la passation de pouvoir entre les Pohlad et les Smolokowski (et ses partenaires) n’ayant pas été divulgués, impossible de se prononcer sur le montant de la transaction ni sur les ambitions concrètes des nouveaux venus.

Oskar Smolokowski

Au revoir Impossible Project, bonjour Polaroid Originals

C’est alors qu’en septembre 2017, nous apprenons le changement de nom : adieu Impossible Project, bonjour Polaroid Originals! Un des points importants de cette annonce, en dehors du changement de nom, concerne le lancement d’un nouvel appareil, le Polaroid OneStep 2. Le modèle One Step, créé par Polaroid en 1977, il y a tout juste 40 ans, était un des boîtiers emblématique de la série 600. Connu et reconnu pour sa simplicité d’utilisation, ce boitier avait remporté l’engouement du grand public. Polaroid Originals remet au goût du jour cet appareil, avec une version qui conserve le charme vintage du One Step premier du nom, mais lui ajoute des nouveautés.

Le Polaroid OneStep 2 conserve très largement la simplicité d’utilisation qui caractérisait son prédécesseur, mais bénéficie de quelques fonctions intéressantes :

  • Flash intégré
  • Retardateur
  • Compteur de vues qui prend la forme de deux rangées de LED et signalent le nombre de poses restant dans la cartouche
  • fonctionne avec le film i-Type utilisé par l’appareil Impossible I-P, et avec le film 600.
  • Il est alimenté par une batterie interne, rechargeable par USB.

En plus du petit nouveau, les anciens, les « vintages » sont disponibles en version originales et restaurés sur le site internet de la marque. De plus, le prix du OneStep 2, autour des 120€, le positionne comme un appareil nettement moins coûteux que l’I-P, donc plus accessible par le grand public. Il est aussi susceptible d’entrer en concurrence avec la gamme des appareils Instax de Fujifilm. Le prix des consommables reste toutefois largement en faveur de ces derniers, puisque les cartouches de film 600 ou bien i-Type consommées par le One Step 2 (les mêmes que pour l’appareil précédent d’Impossible Project, le I-1) coûteront pas moins de 16€. Avec 8 photos par recharge, chaque pose coûte pas moins de 2€. Le nouveau site, eu.polaroidoriginals.com présente ce nouvel appareil, et met également en avant la dernière génération de films destinés aux différents types d’appareils Polaroid. Leur chimie a une nouvelle fois été revue. Mais attention, ne vous mélangez pas les pinceaux! Les nouvelles cartouches ne fonctionneront pas avec les anciens appareils comme les Impulse car ils ne contiennent plus de piles. Un petit progrès écologique que l’on salue.

Longue vie à l’instantané! 

Pour aller plus loin 

L’histoire de Polaroid : Edwin H. Land #1

Connaissez-vous Polaroid? Bien entendu! Les fameux pola que nous agitions frénétiquement quand nous étions enfants et dont les couleurs  disparaissaient littéralement avec le temps dans nos albums de famille …  Ceux-là même! Vintage par excellence, la photo instantanée, même si elle n’a pas toujours été au top des ventes, est toujours restée dans nos cœurs. Le petit côté magique de la chimie! Le petit miracle de la photo qui apparaît dans le carré blanc. Et ça tombe bien, car c’est en septembre dernier (2017) que la société Polaroid renaît de ses cendres pour devenir Polaroid Originals dont l’embryon n’était autre qu’Impossible Project. Faisons le tour de la jolie histoire de cette renaissance, aventure humaine, fruit des innovations de plusieurs grands scientifiques et entrepreneurs depuis 1948. Propos d’Eglantine Aubry recueillis au Salon de la Photo 2017 sur le stand de Dans Ta Cuve! et recherches personnelles.  

Edwig H. Land et les filtres polarisants

Edwin Herbert Land, né le  à Bridgeport (Connecticut) et mort le  à Cambridge (Massachusetts), est un inventeur et scientifique américain. Petit garçon, Edwin était fasciné par la lumière et par le phénomène naturel de la polarisation de la lumière. Les ondes lumineuses se propagent en oscillant de haut en bas mais aussi en tournant autour d’un axe décrivant des angles différents. Un polarisant contient des fentes qui ne laissent passer la lumière oscillante qu’à certains angles. Les polarisants naturels étaient déjà efficaces pour réduire l’éblouissement et mesurer les angles de réflectivité mais ils étaient épais et chers. Land rêvait de créer des polarisants synthétiques permettant d’améliorer la sécurité routière nocturne : éviter l’éblouissement des phares des autres automobilistes et ainsi pouvoir augmenter l’intensité des phares sans risque d’éblouissement. En 1926, Land rentre à Harvard pour étudier la Physique mais il s’arrête au bout de quelques mois car il est en manque de cours pratiques. Il déménage pour New York où il étudie à la New York Public Library et conduit des recherches secrètes en parallèle à l’Université de Columbia. Il travaille sur la synthèse d’un polarisant synthétique. A l’époque seul les cristaux polarisants de très grande dimension existent. Land travaille à l’époque avec le chimiste William Herapath sur la production de cristaux de synthèse de taille microscopique. En les suspendant dans un vernis liquide, il arrive à les aligner de façon parallèle avec un aimant. Il ajoute alors une feuille de celluloïd (un plastique mince et transparent). En séchant, le vernis durcit et les cristaux gardent leur orientation dans l’espace. C’est ainsi qu’en 1929, Land dépose son premier brevet sur les films polarisants.

Il retourne à Harvard la même année mais échoue une nouvelle fois car il continue le développement de son entreprise en parallèle. En 1932, Land et son collègue d’Harvard, George W. Wheelwright, III, crée Land-Wheelwright Laboratories, à Cambridge dans le Masachussetts pour produire des filtres polarisants. Après plusieurs années de modifications et d’innovations, leurs produits deviennent les précurseurs de filtres pour lunettes de soleil et pour lunettes 3D. En 1937, Land-Wheelwright Laboratories devient une société publique appelée Polaroid Corporation. En 1940, la société Polaroid participe à l’effort de guerre américain en produisant beaucoup de systèmes anti-éblouissement pour les visées télémétriques, les lunettes de soleil, les appareils photos, les cameras, et les dispositifs optiques. Pendant la seconde guerre mondiale, Land participera aussi activement à la recherche de nouvelles voies de synthèses de la quinine qui étaient utilisées dans les filtres polarisants (la quinine est surtout un principe actif anti-malaria qui était alors extrait de la cinchona, une plante exotique d’Indonésie). Il embauchera Robert Burns Woodward d’Harvard (1917–1979) comme consultant. Avec l’aide de Polaroid et d’Harvard, Woodward et son collègue William von Eggers Doering (1917–2011) ont synthétisé la quinine en 1944. Woodward fut récompensé par le Prix Nobel de 1965.

Edwig H. Land et la photo instantanée

En 1943, lors de vacances à Santa Fe, Land prend des photos de sa fille, Jennifer, âgée de 3 ans. Elle lui demande alors pourquoi il n’est pas possible de voir la photo de façon instantanée. A cette époque, les pellicules photos argentiques devaient êtres données à développer dans un laboratoire spécialisé et il s’écoulait au minimum plusieurs jours entre la prise de vue et les tirages papier récupérés au magasin.

Polaroid travailla pendant plusieurs années : les colorants, les produits sensibles, les cristaux et les polymères afin de trouver LA technologie de la photographie instantanée. Le système de Land nécessite de tout ré-imaginer : un nouvel appareil photo et de nouveaux films.

En photographie conventionnelle, le photographe prend une série de cliché sur un rouleau de film puis retourne au laboratoire pour le développement. Dans des cuvettes ouvertes en chambre noire, ou dans une cuve de développement aveugle, un bain de développement est ajouté puis un bain fixateur.

Land imagine un système contenant différentes couches : le film sensible, la chimie de développement et le fixateur dans le même film. Alors qu’en photographie argentique classique, les halogénures d’argent sensibles à la lumière deviennent de l’argent métallique sous l’effet des rayons lumineux composant une image négative qu’il faut alors transformer en image papier positive, la clé du système de Land est que son film contient à la fois le film négatif et le support papier qui formera l’image positive! Ses films contiennent un petit réservoir rempli de produits chimiques, appelé pod (gousse en français) et complètement sellé sur le film. Le procédé entier apparaît alors comme sec et non-toxique pour l’utilisateur. Quand la photo sort de l’appareil instantané, des petites billes cassent le réservoir qui répandent les produits chimiques sur le film.De 1943 à 1946, le projet reste secret chez Polaroid. Ils tentent d’améliorer les nuances, l’exposition mais aussi les contrastes. Ce n’est pas gagné. D’autant plus que la cartouche de film doit rester stable dans le temps et ne doit pas bouger avec la température! Plus important : la photo doit rester fidèle dans le temps.

Le 21 février 1947, Polaroid a résolu tous les problèmes ou presque et sa technologie est prête. Land fait alors sa première présentation publique à une conférence de l’Optical Society of America à New York. Les journaux relaient l’information comme « révolutionnaire »!

Le premier appareil photo : Model 95 et son premier film est en vente pour la première fois en 1948 à Boston. L’appareil est en rupture de stock dans la journée. Pourtant son prix est exorbitant : 950 dollars. A l’époque, il faut attendre exactement une minute pour enlever le papier qui recouvre la photo. Les tons sont alors sépia, pas tout à fait noir et blanc. C’est à partir de ce moment là, qu’on a commencé à agiter la photo!

Le Model 95 (vintagecameralab.com)

A partir des années 1960, la photographie argentique conventionnelle se voit proposer des photos couleurs! Le nouveau challenge pour Pola est alors de s’aligner… Pas facile! La couleur peut se décomposer en nuances de trois couleurs principales : le vert, le bleu et le rouge. Et chaque couleur a son propre développement. Après presque 15 ans d’essais de nouvelles chimies, nouveaux cristaux, nouvelles solutions de développement, … Polaroid est très proche. Howard Rogers (1915–1995) reformule complètement les procédés de développement couleur. Alors qu’il faut généralement séparer les colorants et leurs développeurs, Howard propose la création de révélateurs de colorants dans lesquels les deux composés sont attachés ensemble.

Brevet déposé – la photographie instantanée

Alors que Polaroid a presque réglé le problème du développement couleur, il reste un verrou important : celui de la pérennité de la photo. Les molécules alcalines de développement, nécessaires pour dissoudre les révélateurs de colorants, glissent avec les colorants jusqu’à la couche positive et commencent inévitablement à détruire complètement l’image finale. Polaroid finit par résoudre le problème en incorporant dans un film de polymères dans la feuille positive. Ils peuvent alors réagir avec les solutions alcalines de développement si il le faut. L’acide et la base réagissent pour donner de l’eau et fixent les colorants.

L’aventure couleur commence en 1963 et six fois plus de films sont vendus dans la dizaine d’années qui suit.

Edwin Land et l’aventure couleur

Un nouveau défi s’offre à Polaroid. Appelée photographie instantanée, on est portant encore loin de la vision « one step photography » dont rêvait Land. La technologie de Land nécessite tout de même de décoller la feuille négative du tirage qui sort de l’appareil après un temps d’une minute. Pour certains photographes, il est même nécessaire de tamponner l’image avec un fixateur ou bien de la coller quand elle sèche à un support rigide pour éviter qu’elle ne se recourbe ou ne gondole. A l’époque, la photographie instantanée générait beaucoup de déchets! On retrouvait des emballages partout dans les espaces publics. A minima la feuille de papier négatif… En devenant populaire la photo instantané est devenu un fléau écologique.

Polaroid SX-70 Land Camera de 1972

En 1963, Polaroid sort les premiers films en pack après une complète reformulation de sa technologie. La photo doit devenir intégrale, contenir : le négatif, le positif et les révélateurs! Pour y arriver, la couche positive doit être transparente et laisser passer la lumière pour exposer le négatif derrière. Incroyable! Polaroid a alors inventé un opacifiant chimique permettant d’obtenir un écran clair lorsqu’il n’est pas développé mais qui devient opaque immédiatement après être éjecté de l’appareil photo puis enfin redevenir transparent pour révéler l’image développée! C’est ainsi qu’est sorti le premier SX-7O : premier reflex instantané pliant utilisant des packs (des cartouches). Quand il sort en 1972, c’est l’apogée du design. Sa simplicité d’utilisation cache en fait son extrême complexité : dans les 2 mm de film, on trouve 17 couches différentes de produits chimiques!

Land a décrit le projet dans le journal « The Photographic Journal » en 1974:

“It is an interesting experience to see how all of Absolute One-Step Photography can happen very simply if it happens sequentially, involving both the camera and film in some two hundred to five hundred steps…

“When the film is ejected potassium hydroxide in a few drops of water is spread in a layer 26/10,000 inch thick and ‘all hell breaks loose,’ but in a much more orderly way than that phrase implies. For several minutes chemical reactions occur rapidly one step after another in that thin sandwich and then this progression slowly stops. There is peace again and the picture is complete.”

Le seul inconvénient du SX-70 : il est cher! Pas vraiment abordable pour toutes les bourses… Polaroid se devait de créer des appareils photos bas de gamme, abordables et simples, s’il souhaitait démocratiser vraiment la photo instantanée. En 1976, le Polaroid vend le premier appareil Polaroid 1000 et le one step très légers et tout en plastique. C’est le boom de la photo instantanée!

Polaroid One Step

Polaroid améliore encore ses appareils en créant l’autofocus par Sonar! Même plus besoin de faire le point manuellement. Appuyer sur le bouton suffit! le petit SX-70 Sonar sort en 1978. Avec cette nouvelle technologie, prendre une photo instantanée devient de plus en plus facile. Plus qu’à appuyer sur le bouton rouge! S’en suit alors une grande diversité des gammes. Le Spectra par exemple pour les professionnels… des appareils macro… différents objectifs…


Polaroid est dans toutes les maisons. L’instantané s’est démocratisé. Dans la police, il permet de photographier des scènes de crimes. On l’utilise chez les paysagistes. Et même quand vous devez faire un constat pour votre voiture, seules les photographies instantanées sont acceptées car elles sont impossibles à retoucher. Un succès incroyable.

Pour aller plus loin 

J’ai testé l’instant back du Belair 6X12

Aujourd’hui, nous allons discuter de « l’instant back » du Belair 6X12. Il s’agit d’un dispositif permettant de transformer le Belair en apareil photo instantané!

instant back Belair 6X12J’ai testé l’instant Back du Belair 6X12

Pour l’anniversaire d’un ami, j’ai pu testé « l’instant Back », comprendre le « dos » interchangeable du Belair qui vous permet de passer de photos format 135 ou 120 à des pellicules instantanées. Le Belair est un appareil photo lomography au look délibérément vintage : puisqu’il est doté d’un soufflet. En plus de ne pas passer inaperçu, c’est l’appareil photo lomo le plus modulable et permettant le plus de précisions!

Le Belair 6X12 offre aux lomographes un niveau de précision encore jamais atteint, une magnifique profondeur de champ et un format ultra large : il saura emmener votre photographie au moyen format dans une toute nouvelle dimension. (site lomo)

Il est doté d’un posemètre qui le rend semi-automatique avec réglage des iso et de l’ouverture (soleil ou nuage). Les objectifs sont interchangeables : 90 mm, 58 mm et 114 mm. A l’origine, le Belair vous permet déjà d’obtenir trois formats différents avec des pellicules 120 : classique 6X6 format carré, rectangulaire 6X9 ou panoramique 6X12. Ce qui était déjà top! Mais récemment lomography a sorti son « back 35 mm » et son back « Instant ».

Belair jetsetter

Attention, il n’est pas possible de changer de format 35 mm, 120 ou instantané en cours de pellicule. Comme toujours avec lomo, pour ce qui est de la notice d’utilisation… on repassera! Nous voilà donc avec notre dos « instant » et une notice pour le moins minimaliste. Et là premier bug : il nous a été impossible de « cliper » l’instant back sur le dos de notre Belair Jetsetter (photo). On a même cherché une vidéo-tuto, tellement on se sentait nul!

C’est avec la larme à l’oeil, que nous sommes retournés à la boutique dans l’espoir de comprendre si il y avait un défaut de fabrication. Et oui! Il y en avait bien un! La version « Jetsetter » du Belair ne peut pas se cliper sur l’instant back sans un petit coup de pince bien placé. En effet ce modèle est le premier qui est sorti et les dos interchangeables n’étaient pas encore au programme de la marque lomography. Depuis, la boutique lomo offre gracieusement le fameux outil

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Et moi je vous offre la vidéo pour « couper » votre Belair!

Après l’avoir enfin clipé… nous avons commencé à suer sang et eau pour obtenir les bons réglages! Il faut dire que les pellicules instantanées Fuji sont iso 800 et que le Belair est muni d’un flash, d’un réglage des iso et d’un « filtre » qui doit être placé devant l’objectif pour ne pas surexposé les photos instantanées…. On s’y perd! Mais surtout, absolument aucune mention n’est faite sur le flash et/ou l’ouverture à utiliser pour effectuer des photos à l’intérieur! Ci-dessous, nos résultats. On peut voir que la photo iso 800, f/16 (donc ensoleillé) et sans filtre est la plus réussie.

IMG_6270Un autre problème qui perdure : ces deux bandes noires que vous voyez en haut et en bas de l’image! Il semblerait qu’elle viennent de la manivelle qui permet de sortir la photo. Avait-on mal caler la première photo? A suivre….

Christmas Wish List – Ma liste de Noël

père noël photo

Ohohohoh! On commence le premier chocolat du calendrier de l’avent sans aucune idée de cadeaux pour ses amis et sa famille? Heureusement, ils sont amateurs de photos et je vous propose ici une foule d’idées analogiques et/ou photographiques! Vous en trouverez pour tous les goûts : photographes, amateurs ou juste observateurs et pour tous les porte-monnaies, des bons marchés au plus exigeants. Et si vous, vous n’avez pas d’idées pour vous non plus, j’espère que cela vous en donnera! 🙂 (image du salon de coiffure Poppy Pantone)

Pour les bricolos et les manuels

Fan de DIY (comprenez « Do It Yourself » ou à monter soi-même)? Voici des idées rigolotes pour les petits comme pour les grands pour tous les prix. Si vous êtes fans d’idées sogrenues et originales, faites un tour chez lomography.

  • le Konstruktor de lomography (39 euros)

Konstruktor montéLe Konstruktor est un appareil photo en plastique que l’on monte soi-même. Il est vendu en kit avec les autocollants à rajouter pour le personnaliser. Le système de visée à 90°C permet de prendre des photos dans toutes les situations. Il est possible d’y rajouter ensuite un flash compatible. Si vous achetez directement la version avec flash, comptez 60 euros environ. Retrouvez toutes les vidéos de montage sur le micro-site si vous êtes perdus.

Konstruktor

  • Le kit de développement photo Noir et Blanc (77,80 euros)

kit-developpement-135Vous rêvez de développer vos photos vous-mêmes? Aucune raison de vous défiler avec le kit de développement photo Paterson de chez Caddy Photo (site 35 mm compact). Le kit comprend :

  • 1 Cuve PATERSON 2 films avec 2 spires
    (permet de développer 2 films 135 ou 1 film 120),
  • 1 Thermomètre 0 à 45°C,
  • 1 Eprouvette 100ml,
  • 2 Pinces film en plastique (dont une plombée),
  • 3 Films 135 Noir et Blanc 36 poses (24×36) :
    Kodak Tri-X 400, Tmax 100 et Tmax 400,
  • 1 Fomadon LQN 250ml, R09 ou Tetenal Ultrafin 250ml (Révélateur film Noir et Blanc),
  • 1 Tetenal Superfix Plus 250ml ou Fomafix poudre 1L (Fixateur rapide) 1),
  • 1 Tetenal Mirasol 2000 250ml ou Fotonal 250ml (Agent mouillant) (1).

Après cela, quand votre ami sera devenu un pro vous pourrez lui acheter un super livre sur le développement noir et blanc et toutes ses subtilités, comme par exemple Noir et Blanc de Philippe Bachelier.

  • Un vrai cours de photo (de 200 à 450 euros)

Un vrai beau cadeau? Je vous conseille les stages photos pour apprendre avec de vrais photographes. Il en existe beaucoup, c’est la grande mode. Je vous conseille ceux de chez lesphotoraphes.org. Sur Paris, Bruxelles, Genève… vous apprendrez avec de vrais pros, la photographie en studio, le tirage de photos noir et blanc ou bien les techniques pour faire de jolis portraits. Celui que je trouve génial c’est le tirage photo, en cours particulier formation de 8h (450 euros).

photo en studio

Pour les stars

Votre ami(e) a envie de se prendre pour une pin-up? de se faire des jolis portraits de star? Aujourd’hui il est possible de se faire tirer le portrait comme une actrice mais de façon vraiment fun. Voici ma sélection :

  • Pinuporama : en total look pinup vintage (250-500 euros)

pinuporamaChez Pinuporama, on vous prête des robes vintage, on vous coiffe, on vous maquille et on vous tire le portrait façon pin-up! Comptez entre 250 et 500 euros selon le nombre de photos voulues. Il existe aussi une version « couple » ballade parisienne appelée « Never Let me Go » pour 350 euros. Une bien belle façon de s’offrir de magnifiques photos en amoureux.

  • Façon actrice de cinéma (à partir de 59 euros)

Balladez vous dans Paris pendant deux heures : 60 photos brutes et 10 photos retouchées pour 59 euros avec Gia Production et son photographe Giulio Gia. En comparaison, comptez quand même 2000 euros le shooting chez Harcourt.

Gia Productions

Sinon vous pouvez aussi me servir de modèle gratuitement comme pour le projet « Tribal Trip ».

Pour les photographes en quête de créativité

Votre ami a tous les appareils possibles et inimaginables?Attendez un peu, je tiens à parier qu’il n’a pas ça…

  • Le lomo LC-A 120 (399 euros)

Alors pour l’épater, je vous conseille le petit dernier de chez lomo : le LC-A 120. Quésako? Il s’agit d’un appareil photo compact au format 120 dont le piqué d’image et le vignettage sont caractéristiques de la marque lomography. Je dirais même que c’est l’appareil photo au format 120 le plus compact qui existe! En fait c’est le dernier né de la grande famille des LC-A, premier appareil de la marque emblématique. En quoi est-il si génial? Et bien, vous obtiendrez des photos au format carré et vous aurez la possibilité de faire des doubles expositions. De plus, il tient dans une poche, vous pourrez l’emmener partout.

Lomo-LC-A120

Voici une photo faite par fotobes au lomo LC-A 120 :

LOmo LC-A 120

  • L’objectif Petzval (549 – 649 euros)

Ok ok ok il est pas donné le dernier objectif Petzval… Mais bon c’est pas juste un bijou en version or? Il est disponible en version monture canon et monture Nikon selon votre appareil de prédilection. Avec cet objectif vous allez pouvoir créer des bokhés tourbillonants et des formes rigolotes si vous ajoutez les plaques à ouvertures spéciales. Moi je suis trop fan! Son look vintage, l’utilsation du laiton, la petite roulette pour faire la mise au point et toute la créativité que l’on dégage je dis oui!

Petzval plaques d'ouverture

Pour les amateurs de photos d’art (à partir de 50 euros)

Foncez chez Yellow Korner, c’est la boutique qui vend des photos d’art numérotées pour tous les goûts : noir et blanc, couleurs, paysage, retro, jazz, célébrités, mode, tout y est! Cette année, YK propose une carte cadeau à 50 euros. Ensuite, il suffira à votre ami de choisir une photo, des séances de cours de l’histoire de l’art ou bien des livres. Une excellente idée pour quelqu’un qui s’installe et qui veut décorer son appart à son goût.

Yellow Korner

Pour les fans de polas

Vous cherchez un appareil photo tout mignon et bien-sûr c’est sur les appareils photos type polaroid que vous avez craquez? Ces appareils photos s’appellent des appareils instantanés, puisqu’ils délivrent les photos instantanément! L’appelation « Polaroid » est réservée à la marque du même nom. Aujourd’hui, il existe une multitude d’appareils de ce type, d’ailleurs la marque Polaroid commercialise de nouveau ces appareils après avoir pourtant arrêter sa production pendant un moment.  Voici un petit tour d’horizon en terme de taille, de prix, de qualité de photos… NB : les appareils instantanés ne sont pas très chers mais ce qui revient très cher, c’est l’achat des pellicules instantanées dans le commerce (10 euros la pellicule de 10 photos!!!).

  • Fuji instax (90 euros environ)

Fuji fait un vrai tabac avec ces appareils en forme de gros bonbon et aux couleurs pastels! Vous en trouverez de toutes les couleurs. Ils sont assez légers et tiennent dans un sac. Système autofocus et flash intégré. Les photos obtenues sont au format carte de crédit  » Fuji instax mini » ou au format « wide ». Les recharges sont au même prix. Seul le format de la photo change.

Fuji instax mini

Mais Fuji a aussi sorti un petit bijou façon vintage le Fuji Instax Mini 90. Il est beau! Il est encore plus compact. Mais par contre, il est un peu plus cher : 130 euros. C’est le prix du style. D’ailleurs ils ont même sortis une version « cuir » naturel canonissime.

fujifilm-instax-mini-90

  • Polaroid is back! Polaroid Z2300 (256 euros)

Le petit appareil photo polaroid Z2300 est carrément mignon et surtout il a tout compris. Il fait la taille d’un compact, est dôté d’un écran LCD et en plus, il fait des photos instantanément grâce à la technologie des papiers ZINK (118 x 76 x 36 mm pour un poids de 304 grammes). Zéro gachis de papier puisque vous choisissez les photos que vous voulez imprimer instantanément avec ou sans marge! Vous pouvez même changer les couleurs : sepia, noir et blanc… Vous placez une carte SD et vous pouvez ainsi récupérer toutes les photos, même celles que vous n’avez pas imprimées. Les options qui font plaisir : zoom numérique X6, flash intégré. Et surtout ces petites feuilles Zink sont beaucoup moins chères que les pellicules polaroid! comptez 12,90 pour 70 feuilles. En fait cet appareil photo c’est comme le bébé d’un compact et d’une imprimante.

Polaroid Z2300Et le petit détail qui tue? Le papier photo est autocollant! Alors conquis? J’avoue Polaroid a fait de beaux efforts pour se racheter une image. Pola Z2300

Possibilité de l’acheter pour seulement 159 euros si vous faites un petit tour sur ce charmant blog : Polaroid&Co.

  • Polaroid Z340 et son vrai look vintage

Alors là, on est plus vraiment dans le format compact dis donc… Polaroid a voulu garder le look vintage. Ici, il s’agit toujours de la technologie du papier ZINK mais avec un format un peu plus grand! Comptez quand même au minimum 220 euros pour la bête.

polaroid-z340

Le dernier né de lomography tout frais du 20 novembre 2014! Il se rapproche un peu plus du Fuji Neo classic. Alors au niveau du look moi je dis rien à dire : il est canon. La mise au point cette fois est manuel, pas d’autofocus. Comme beaucoup d’appareil lomo, vous apprendrez à estimez la distance à votre sujet et savoir si vous avez besoin de plus ou moins de lumière. Flash intégré avec possibilité d’adapter des filtres de couleurs. Vous pouvez également faire des multiples expositions! Yeahhh! Enfin, le meilleur pour la fin, vous pouvez changer les objectifs : Fish-eye, gros plan et portrait. Seul bémol, le prix des pellicules encore, puisqu’il s’agit de pellicules Fuji Instax mini à 10 euros. 😥

lomo'instant