Ça y est j’ai craqué! Comme je suis une vraie geek, je n’ai pas résisté très longtemps à l’envie d’acquérir le baton de lumière, le sabre laser, que dis-je : THE Pixelstick! Je remercie mon ami Julien avec qui j’ai fait mes premiers essais. Bienvenue dans le monde extraordinaire de l’exposition longue et du light painting!
Le Pixelstick c’est quoi?
Le Pixelstick est l’accessoire de lightpainting créé et imaginé par Duncan Frazier et Steve McGuigan de Bitbanger Labs à Brooklyn (photo ci-dessous). Il s’agit tout simplement d’un baton en aluminium composé de 198 LEDs RVB alignées les unes à côté des autres.
Mais regardez plutôt la vidéo descriptive (en anglais) ci-dessous de Bitbanger Labs:
Tout à commencé par une campagne kickstarter en octobre 2013… Résultat :
2171 participants et 628 417 dollars de recoltés!
Le pixelstick est commercialisé depuis janvier 2014 directement sur le site internet ou bien chez lomography (uniquement sur le site internet et pas en boutique) pour la modique somme (quand même) de 395 euros soit environ 410 euros avec les frais de port.
Vous connaissez le lightpainting version : « j’ai pris ma torche et je dessine des petits coeurs dans le noir? Je fais mon malin parce que je me suis mis en pose longue » … Ouais ouais ouais… Et bah oubliez tout ce que vous savez là-dessus et passez à la dimension suprême! Le light painting 2.0 c’est maintenant!
Le kit complet pixelstick contient : le baton en aluminium très léger, un manche avec protection en mousse pour le faire tourner sur lui-même, un logement pour ses 8 piles AA, sa télécommande lecteur de carte SD et son étui rembourré pour le transporter partout.
Le principe est simple : chaque LED lit l’information qui lui est envoyée par la télécommande dans un temps donné : rapide ou lent. Vous réglez également la luminosité plus ou moins forte. Votre appareil photo est fixé sur trépied en pose longue. Pendant ce temps vous vous déplacez avec notre nouveau joujou en créant des formes psychédéliques dans la nuit. Vous pouvez ainsi lui dire de lire des arc-en-ciels, des dégradés, des rayures… Et ça donne ça!
Et si en plus vous téléchargez des images rigolotes et que vous les insérez dans la télécommande par le biais d’une carte SD, vous pouvez carrément vous retrouver à dessiner des flammes en pleine rue! Des fantômes, des citrouilles d’Hallowen, des mangas, des personnages de Star Wars… j’en passe!
ça y est? Vous commencez à saisir tout le potentiel de l’accessoire? Et bien vous n’avez pas encore tout vu! Je vous laisse un peu rêver avec ces vidéos de Bitbanger Labs en slow motion…
Et pourquoi sur les photos, on n’aperçoit pas la personne qui tient le Pixelstick?
Quand on prend des photos de nuit, l’appareil photo a besoin de plus de temps de pose pour capter la lumière. On est généralement sur des temps de 20 secondes minimum jusqu’à une minute. Dans ces conditions, il est nécessaire d’utiliser un trépied pour immobiliser l’appareil. Une voiture qui passe formera des halos de lumières avec ses phares. Mais la voiture en elle-même, sur la photo sera invisible. C’est exactement pareil pour la personne qui tient le pixelstick. |
Maintenant action!
C’est tout excitée que j’ai reçu mon Pixelstick par la poste au mois d’août. A première vue, le kit est très bien fait : on peut démonter et transporter son accessoire de light painting très facilement. De plus près, on remarque que les finitions sont assez fragiles, le pixelstick doit être manipulé quand même avec précaution. A ce prix là, pas question de casser des LEDs en assemblant les deux bouts!
Le manuel (en anglais) est facile à comprendre. Pas d’ambiguité. Une fois monté, on commence à réaliser que le pixelstick est quand même assez imposant. Si vous vouliez partir seul dans les rues la nuit avec votre trépied et votre appareil photo : vous oubliez! C’est un coup à vous retrouver à courir après un voleur à la tir en plein milieu de la nuit avec un sabre laser à la main! Mon conseil : vous avez intérêt à vous organiser des sorties entre amis et faire ça au moins à deux.
J’ai fait mes premiers essais dans mon jardin et chez moi. J’ai ainsi pu mieux apréhender les réglages d’intensité lumineuse et de rapidité de lecture des « arc-en-ciels ».
On comprend vite que ce qui est sympa c’est de ne pas être dans un environnement complètement sombre. L’idée c’est de cumuler : joli décor ET joli light painting. Du coup… pas de répit! On a fait ET le coucher de soleil sur la citadelle de Calvi ET le lever de soleil (le réveil à 5h, ça pique un peu).
On se prend très vite au jeu de modifier les réglages, les positions, les cadrages… A raison de 45 secondes par photo + une minute pour que l’appareil photo analyse et enregistre la photo (par essai! car elles sont pas réussies du premier coup), on regarde sa montre : « ah voilà! ça fait 1h30 que je fais mumuse à faire tourner mon sabre laser! J’ai pris que 10 photos. Ahahahah ». Bref : un excellent moment. Et des franches parties de rigolade.
Vous êtes passionné de photo et un peu (beaucoup) geek? Vous avez une bande de copains avec qui vous pourrez vous faire des soirées light painting? Achetez le pixelstick!
Charger des images sur votre carte SD
Rien de plus simple! Vous choisissez votre image (sur internet par exemple). Par exemple : un dinosaure! Voici l’image que j’ai trouvé…
Ensuite, vous n’avez plus qu’à aller sur le site du pixelstick onglet : Tools. Vous allez y trouver un logiciel pour convertir n’importe quelle image en format lisible pour le pixelstick.
Ensuite, vous copiez ces images sur votre carte SD, direction : le pixelstick! Deuxième étape : vous choisissez un joli paysage ou un joli endroit. Par exemple : la citadelle de Calvi. On pose son trépied et on fait un essai de pose longue. Iso 100, diaphragme le plus petit possible : f/22 et temps de pose long : 45 secondes.
C’est le moment de recommencer avec cette fois le pixelstick. On marche tout doucement en tenant le baton bien droit. Pas question de tomber dans un trou de sable. Et voilà le résultat!
Après, c’est à vous de faire marcher votre imagination…
Pour aller plus loin
Je vous présente le projet impressionnant d’étudiants de Applied Science St. Pölten. Un Canon 6D, un pixelstick et les voilà qui inventent le Holopainting!
« Holopainting is a combination of the Light Painting, Stop Motion and Hyperlapse technique to create three dimensional light paintings.
We didn’t want to use computer generated images, so we built a giant 3D scanner out of 24 Raspberry Pis with their webcams. These cameras took photos from 24 different perspectives of the person in the middle with a delay of 83 milliseconds, so the movement of the person also was recorded. »
Le pixelstick commence à avoir beaucoup de succès! Si vous êtes photographe et que vous cherchez à faire des effets spéciaux vraiment originaux. Voici quelques idées du blog de Bitbanger Labs.
Vous êtes photographe de mariage? Encore des idées…
Si vraiment ce n’est pas dans votre budget, il vous reste tous les accessoires de light painting plus économiques…