Cette année c’est avant la date fatidique et pour vous mettre l’eau à la bouche que je vous propose le programme de la 54ème Foire internationale de la Photo à Bièvres : le 3 et 4 juin! Evénement immanquable! Le texte ci-dessous est issu du communiqué de presse de la Foire. Pour tout renseignements pratiques : dirigez-vous vers la fin de l’article. 😉
La photo est plurielle : technique, art, elle se décline de mille façons. Elle s’adapte, compose, évolue au fil du temps, toujours en phase avec son époque et dialoguant avec ses origines. La Foire internationale de la Photo à Bièvres illustre le dynamisme de la photographie. Véritable institution pour tous les amateurs et passionnés de photo, les collectionneurs à la recherche de l’objet photographique rare, la Foire demeure, depuis plus de 50 ans, l’un des plus grands marchés de l’occasion et des antiquités photographiques d’Europe.
Ce marché ne constitue d’ailleurs pas son seul attrait puisque expositions, conférences, animations, ateliers, signatures et marché des artistes viennent étayer cette véritable fête de la photographie. Depuis quelques années, la Foire innove, se rapproche des nouvelles technologies et s’intéresse à la jeune création. Elle continue de séduire les professionnels et les simples visiteurs dans le cadre verdoyant de Bièvres.
Pépites anciennes ou plus récentes
Imaginez deux hectares entièrement dédiés à la photographie. Cette année encore, plus de 200 exposants ont répondu présents pour participer à cet événement international. Le marché de l’occasion et des antiquités photographiques proposera des boîtiers, filtres, objectifs, trépieds mais aussi des objets qui peuvent paraître étranges aux néophytes : photosphères, lanternes magiques, chambres de voyage, stéréoscopes. Les affiches et les caméras de cinéma, livres rares, photos anciennes, objets publicitaires viennent compléter cet inventaire à la Prévert. Tous ces objets participent à la renommée de la Foire et constituent un patrimoine historique et artistique reconnu. Les appareils argentiques, pellicules, papier photographique et autres accessoires comblent toujours les photographes amateurs ou professionnels. Des appareils numériques d’occasion sont également proposés.
Une rétrospective des œuvres d’Isabel Muñoz au travers d’extraits de différentes séries emblématiques
Isabel Muñoz – Le ballet
Photographe espagnole, Isabel Muñoz, a reçu, en 2016, le prix national de la photographie du ministère espagnol de la culture. Commencées au Foto Centro de Madrid, ses études photographiques l’ont conduite ensuite aux États-Unis pour maîtriser différentes techniques photographiques, notamment les procédés anciens dont elle est une grande spécialiste. Ses tirages au platine sur papier albumine sont d’une grande subtilité et délicatesse, cependant l’artiste travaille aussi en couleurs. Des danseurs de tango et de flamenco aux ethnies guerrières d’Éthiopie, des portraits des Maras, les membres de gangs du Salvador, aux adeptes d’une confrérie religieuse en Irak, sa photographie est centrée sur l’être humain, entre sensualité et paraître, entre intimité et communauté. Elle sait capter les chairs, les formes, les postures, mais aussi les codes, les signes et les rituels de communautés. Elle explore l’univers des corps en action, en mouvement, au travers de la danse, de la lutte, des arts martiaux, de la tauromachie. Elle travaille tout autant sur les corps mis en scène, sublimés, peints, parés, scarifiés, tatoués, des corps sociaux.
Exposition de Christian Izorce, une journée à Dapelogo, Pogbi ou la scolarisation des jeunes filles au Burkina Faso : un projet qui s’inscrit dans la tradition du reportage humaniste, véritable leçon de vie.
Les 10èmes Rencontres de Bièvres
Les 10e Rencontres de Bièvres (conférences, débats et démonstrations sur la photographie) accueilleront des invités prestigieux parmi lesquels Jean-Christophe Béchet (le livre photo, cet obscur objet du désir) ou Roland et Sabrina Michaud, voyageurs passionnés et passionnants, « inventeurs » de la photo de voyage. Les procédés émergents, le matériel, le numérique, la chaîne graphique, l’histoire de la photographie seront également au cœur des débats animés par des spécialistes.
Photos d’artistes, le dimanche
La jeune création s’illustre dans le marché des artistes qui accueille une centaine d’artistes-photographes dont les expositions sont individuelles ou collectives. Ils offrent un regard croisé sur la photographie d’aujourd’hui et permettent de découvrir de nombreux styles et une grande variété de sujets. Le jury, présidé cette année par Martine Ravache (Diplômée de l’Ecole du Louvre, historienne de l’art, critique et spécialiste de la photographie), remet de nombreux prix et lots dont le Grand Prix Jean & André Fage.
Preuve du dynamisme de la Foire, le pôle des procédés alternatifs permet d’acheter le matériel et les produits nécessaires à ces procédés, ainsi que ceux pour les prises de vues au sténopé ou Polaroïd®. On peut s’y informer sur les formations à ces procédés et assister à des ateliers ou démonstrations tels que le Cyanotype, l’art du blanchiment ou du transfert de Polaroïd®.
Collodion by Street Collodion Art
Animations pour tous
La Foire propose de nombreuses animations : portraits gratuits dans le studio éphémère (dimanche), panneaux à trous et cadres, signatures d’ouvrages, lectures de portfolio (gratuit, sur réservation http://www.foirephoto-bievre.com). La commune de Bièvres organise un concours photo ouvert aux Biévrois et aux membres d’associations de photographie biévroises. Les photos sélectionnées seront affichées dans les rues de la commune pendant tout le mois de juin.
Le Parc du Marquenterre au lever du soleil – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Entre terre et mer, 200 ha de marais, de dunes et de roselières préservés abritent une faune et une flore étonnantes au coeur de la baie de Somme en Picardie. Il s’agit de la réserve naturelle du Parc du Marquenterre. Connu pour ses oiseaux et ses chevaux, ce parc propose une foule d’activités pour sensibiliser les visiteurs à la protection de la nature : la visite de l’estuaire, des circuits équestres, des parcours guidés et des stages de photos nature. Ce matin, nous avions rendez-vous pour une session V.I.P avec un guide photographe avant l’ouverture du parc au public et au lever du soleil!
Le parc du Marquenterre, 25 bis, Chemin des Garennes, 80120 Saint-Quentin-en-Tourmont
Le Parcours
Réveil à 5h30, aie aie aie … pour un départ à 6h15 de Rouen. Direction : Saint-Quentin-en-Tourmont. Julien fait partie du club photo de son entreprise : Nutriset. Les membres du club se font une ou deux sorties photo par an. Et aujourd’hui, quelle sortie! L’occasion incroyable de parcourir la réserve seuls au monde avant l’ouverture au public (à 10h) et au lever du soleil pour profiter d’une lumière magique. Alexander, notre guide, est passionné de photos et nous donnera toute la matinée quelques petites astuces, que nous verrons ensuite. Trois parcours sont aménagés pour découvrir la réserve : un petit parcours vert de 45 min avec beaucoups de points d’eau et de postes d’observation, un parcours bleu d’1h30 et un rouge de 2h et plus. En calèche, il est possible de faire un tour sur l’estuaire.
Nous ferons le parcours vert beaucoup plus adapté pour un groupe qui va s’arrêter longtemps et souvent pour prendre des photos. Alexander nous a accompagné tout au long du chemin et nous a expliqué les espèces rencontrés, les migrations et les petites histoires des habitants à plumes de la réserve.
Arrivés au début du parcours : points de vue époustouflant sur les marais : lumière douce, brouillard et rosée du matin. Parfait!
Le Parc du Marquenterre au lever du soleil – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Foulque Macroule – Canon EOS 100 – Kodak Ektar 100
Au détour d’un chemin, à contre-jour et dans le brouillard du matin, nous apercevons un troupeau de chevaux semi-sauvages.
Chevaux de la baie – Canon EOS 20D – Zoom 75-300 mm 4-5.6
Chevaux de la baie – Canon EOS 20D – Zoom 75-300 mm 4-5.6
Chevaux de la baie – Canon EOS 20D – Zoom 75-300 mm 4-5.6
Jolie fleur d’automne – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Dans la rosée du matin – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Dans la rosée du matin – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Petit chemin – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Petit chemin – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Lever du soleil sur le Parc – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Lever du soleil sur le Parc – Canon EOS 100 – 50 mm f/1.4 – Fuji Sensia 200
Le parcours est semé de postes d’observations grâce auxquels nous pouvons nous cacher pour prendre des photos sans déranger les oiseaux. En plein milieu d’un pré, nous avons aussi observé un petit Bambi, une grue blessée et un faisan.
Les spatules blanches – Canon EOS 100 – Ilford 400 HP5+
Verdict : une super ballade et un décor incroyable. Que vous soyez en famille ou tout seul : allez-y! Vous ne serez pas déçus du spectacle. Les seules précautions à prendre : suivre la météo et bien choisir la prériode de l’année en fonction de la migration des oiseaux. La meilleure période : d’avril à juillet (nidification, couvaisons et élevage des petits). Le parc organise aussi des sorties au crépusule en été!
Les conseils du guide pour des photos de Nature
1 – Quel matériel préparer pour se ballader dans le parc?
Dans le parc, réserve naturelle, les animaux sont assez loin des chemins. Si vous souhaitez les prendre en photo avec des détails, vous devrez vous munir d’un télé-objectif imposant : au minimum 300 mm. De mon côté : j’étais très en dessous du compte! Mon petit télé 75-300 ne m’a pas permis de profiter à fond des postes d’observations. 😦 D’ailleurs, les visiteurs croisés en chemin et même le guide étaient équipés de gros télé! Mais attention vous pouvez aussi jouer sur la taille de votre capteur et le coefficient multiplicateur. Donc on laisse le plein format à la maison, et on ressort les APS-C!
Notre guide Alexander et son télé « camouflage »
Combien ça coûte un gros télé-objectif? Pour vous donner une gamme de prix, voici, juste en dessous l’objectif reflex Sigma Contemporary 150-600 mm f5-6.3 DG HSM C pour Canon à 1099 euros à la Fnac en ce moment. Un vrai budget quand même! Sachez qu’avec un capteur APS-C (par exemple un Canon 7D ou 20D, etc…) vous atteindrez une focale de 960 mm (coeff de 1,6)!
Sigma Contemporary 150-600 mm f5-6.3 DG HSM C pour Canon
N’oubliez pas non plus de prendre aussi un grand angle pour avoir de jolis photos de paysages. Un grand angle focale fixe pourquoi pas, qui sera moins lourd, si vous êtes déjà bien chargé avec le télé. Pensez à des lingettes/un chiffon doux pour nettoyer vos objectifs de l’humidité et des poussières. Et puis des chaussures de rando ou des bottes : ne pas avoir froid et avoir les pieds au sec!
Julien et son grand angle focale fixe
2- Quel réglage pour mettre en valeur un sujet?
Si vous voulez mettre en valeur un sujet : animal, ou végétation, il est toujours intéressant de « flouter » l’avant et/ou l’arrière du sujet. Cela donne du relief à votre photo, car cela détache le sujet de son arrière-plan. Pour le réaliser, rien de plus simple, il vous suffit de réduire la profondeur de champ, c’est à dire d’utiliser une grande ouverture. On appelle cela le bokéh. Parfois les objectifs de type zoom, n’ont pas de très grande ouvertures : f/4 au maximum. Plus votre sujet sera loin et plus la profondeur de champ vous paraitra plus grande. Il sera alors plus difficile de bien flouter l’arrière-plan de votre sujet. Le mieux c’est de choisir un objectif avec une grande ouverture et pourquoi pas une focale fixe?
Jolie petite fleur d’automne – Canon EOS 20D – 50 mm f/1.4
3 – Quel réglage pour un oiseau qui s’envole?
Lorsqu’un oiseau s’envole ou qu’un animal s’enfuit, bref que le sujet est en mouvement, vous devez vous mettre en mode S (ou Tv), c’est à dire en priorité à la vitesse. Ainsi, l’appareil va régler les autres paramètres tout seul. Une vitesse de 250-500 est convenable pour un oiseau qui s’envole. Mais attention, si votre temps de pose est très petit, vous risquez de ne plus avoir assez de lumière. C’est alors le bon moment pour utiliser une grande ouverture et si cela ne suffit pas de monter en iso.
Vitesse de 1/500
4- Sous-exposer les sujets très blancs
Lorsque vous prenez un groupe d’oiseaux très blancs : pensez à légèrement sous-exposer votre photo (-1). Dans le cas contraire, vous risquez d’être complètement surexposé et de ne plus pouvoir apprécier les détails de votre photo
5- N’oubliez pas votre paresoleil
Surtout si vous êtes à contre-jour comme nous! Sinon, c’est reflet de lumière assuré!
6 – Pensez au trépied pour les photos de paysages
Vous pourrez ainsi descendre en iso (100 par exemple) et augmenter votre profondeur de champ (avec une valeur d’ouverture de f/22 par exemple). C’est le moment de vous libérer les mains.
7- Baissez-vous!
Roulez-vous par terre, allongez-vous ou cachez-vous! Vos photos seront d’autant plus réalistes que vous serez proches de la nature et à leur hauteur. Vous donnerez un vrai côté sauvage à vos photos.
Pour aller plus loin : niveau 2 !
Chasse Photo – les conseils du spécialiste : Patrick G.
1. Toujours avoir en tête et jongler avec le trio : ouverture (profondeur de champ) / vitesse (flou) / iso (bruit) pas toujours facile quand tu es poursuivi par le lion…. Il faut bien choisir sa priorité : la priorité à l’ouverture pour un sujet statique ou très proche (macro), priorité à la vitesse quand le sujet est rapide
2. Pensez aussi au mode manuel (et iso auto) lorsque l’on jongle entre sujet statique et en mouvement
3. Garder en tête que votre focale d’objectifdépend de votre capteur numérique. Sur le Canon 7D par exemple (capteur APS-C), un 300 mm équivaut à un 480 mm. De plus, regardez bien votre ouverture maximum (différente selon les objectifs).
4. Choisissez bien votre mode d’autofocus (AF) : one shot si statique, Ai servo si le sujet est mobile. Faites aussi votre choix parmi les collimateurs : spot (pour la macro), en croix, tous …
5. Etre patient et se rapprocher (discrètement) de ces sujets
Aujourd’hui, on va parler un peu d’APN (appareil photo numérique) et de leur capteur. Si vous êtes rentrés récemment dans un magasin revendeur photo, et que vous avez lu les étiquettes pour le plaisir de vous mettre à la page de ce qui se fait de mieux, vous avez surement aperçu Full Frame ou Plein Format. C’est un peu le terme en vogue pour ceux qui s’interessent à la photo car cela se démocratise dans différentes marques (Canon, Sony, …). Alors, avant de vous précipitez (juste parce que vous êtes un geek) sur cette nouvelle innovation, faisons le point. Mais qu’est-ce donc? J’ai fait mes recherches! 🙂
Les formats de pellicules (analogie avec les capteurs)
Le capteur que contient votre APN dépend de votre type d’appareil photo : compact, hybride, reflex… Revenons à l’âge de l’analogique en prenant notre machine à remonter le temps. Et essayons de comprendre les similitudes entre les pellicules et les capteurs, après tout, ce sont leurs ancêtres! A l’époque, les pellicules existaient/existent sous plusieurs formats :
16 mm (ce qui correspond à la largeur du film), avec une taille d’image de 8X11 mm appelé aussi petit format
110, également une bobine de 16 mm mais avec une image de 10X14 mm
120 (avec une largeur de film de 6 cm pour des formats carrés de 5,6 cm), appelé aussi moyen format
le grand format 8″X10″ ou bien 16″X20″
En bref, quand on insère une pellicule dans son appareil photo, on forme une image sur le film sensible. Et la taille de cette image est liée au format de la pellicule comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Comparaison des différents formats de pellicules
Ainsi, une pellicule 135 formera des images 2,4X3,6 cm alors qu’un format 120, des images de 5,6X5,6 cm. Après, bien-sûr, vous pourrez tirer les photos sur papier au format que vous désirez. Comme généralement les pellicules bénéficient toutes des dernières avancées techniques qui leur permettent d’atteindre une haute résolution, on peut dire que plus le format est grand, plus la définition des images augmente. Il y a plus de grains d’argent sur une surface plus grande, quelle que soit la résolution élevée de chaque petit grain. Plus un bus est grand, plus vous pouvez mettre de personnes dedans.
Si je veux faire un portrait et qu’ensuite, je veux faire un tirage papier format poster de ce portrait, il faut : 1) que je choisisse une pellicule avec une résolution très élevée pour capter le moindre détail 2) choisir un grand format de pellicules (si possible) pour avoir plus de surface sensible
Maintenant vous pouvez comprendre le délire de Darren Samuelson, avec son énorme appareil photo au format 14X36 cm! Et admirez les détails des photos qu’il a obtenu, juste magnifique.
J’espère que vous avez maintenant compris où je voulais en venir : le format ce n’est pas juste une histoire de celui qui a la plus grande… Pardon, je m’égare.
Les différents capteurs
Passons maintenant aux APN (appareils photos numériques) et à leur capteur. On vient de le voir, le format de la surface sensible (capteur ou pellicule peu importe) impose la résolution de l’image mais aussi la taille de l’appareil photo! En effet, quand votre surface sensible fait déjà 14X36 cm, vous ne pourrez pas avoir un appareil photo qui rentre dans votre poche. La taille de l’appareil photo, fatalement, a donc une conséquence sur votre taille du capteur! Plus il sera petit, plus (en théorie) votre appareil aura un petit capteur.
Maintenant, si on prend le format 24X36 des pellicules 135 comme référence (car il a effectivement été pendant longtemps LA référence des boitiers reflexes professionnels argentiques), on peut comparer la taille des capteurs et appliquer un coefficient de différence de taille. 24X36 étant le plein format, ou bien Full Frame.
les petits capteurs pour compact (format avec proportion 4/3) sont trois fois plus petits que le plein format
le système capteur micro 4/3 pour les hybrides et compacts à objectifs interchangeables est deux fois plus petit
le format APS-C pour les reflexes numériques (Nikon, Sony, Pentax) a un coefficient de 1,5 et 1,6 pour Canon
le format APS-H (Canon EOS 1-D) est de 1,3
le plein format !
Regardez bien le shéma suivant (de wikipedia), on comprend mieux les différentes tailles de capteur! Et les coefficients sont appelés coefficients multiplicateurs.
Vous l’avez compris, plus votre capteur est grand, plus vous atteindrez une meilleure résolution. On ne parle plus de grains sensibles (en argentiques) mais cette fois de photosites. Ils sont aussi appelés mégapixels. Et vous pouvez dire : j’ai acheté un appareil avec 12 millions de pixels. Or à nombre de pixels équivalents, les photosites d’un reflex sont en moyenne 12 fois plus gros que ceux d’un compact! Plus un photosite est grand, plus il captera la lumière avec précision et moins il y aura de bruit, pour finalement une meilleure qualité d’image.
Conséquences sur les longueurs focales
Ohlalala! ça se complique, mais ne partez pas! Quand vous prenez un objectif zoom ou focale fixe, sa focale est inscrite dessus (50 mm, 35 mm, 200 mm) et correspond à l’angle de vue. Vous voulez faire des portraits? Vous prenez un 80 mm. Quand vous voulez prendre un paysage, vous prenez un grand angle (15 à 35 mm).
Or cette longueur focale, cet angle de vue, varie avec la taille de votre surface sensible, donc de votre capteur. Si je prends mon objectif Petzval 85 mm sur un appareil argentique Canon Eos 35 mm 24X36 mm, j’ai bien une focale de 85 mm. Car tous les objectifs ont une focale correspondant à la référence du 24X36 mm. Par contre, si je le mets sur mon EOS 20D numérique qui a un capteur APS-C alors j’applique le coefficient multiplicateur de 1,6. Je me retrouve donc avec une longueur focale « apparente » dans mon viseur de 1,6X85 mm soit : 136 mm! Autrement dit, vous vous retrouvez avec un téléobjectif!
Regardez plutôt la photo prise par photographerslounge.org, à gauche le Canon 5D full frame avec un objectif 50 mm, à droite pour avoir le même cadrage avec le Canon 30D APS-C, il faut « reculer » à une longueur focale de 35 mm.
Longueur focale de l’objectif
Canon 5D (Full frame)
Canon 30D (APS-C)
Coefficient : 1,6
10 mm
10 mm
16 mm
18 mm
18 mm
29 mm
35 mm
35 mm
56 mm
55 mm
55 mm
88 mm
85 mm
85 mm
136 mm
200 mm
200 mm
320 mm
Vous voulez passer au Full Frame ou plein format? Alors pensez bien à cela! Vous avez finalement l’habitude d’utiliser des objectifs qui ont des longueurs focales plus grandes que vous le pensiez. Un 50 mm va certainement vous paraitre bien plus grand angle sur un plein format que sur votre APS-C!
Canon 6D plein format
Attention, ce n’est pas vrai partout! Les compacts avec des touts petits capteurs recadrent finalement pour obtenir à peu près un écart moins flagrant. Je vous laisse faire joujou avec vos appareils photos…
Full frame ou APS-C ?
Vous souhaitez investir dans un nouvel appareil photo numérique reflexe? Et vous hésitez? Retenez une chose importante, certes un boitier plein format se trouve maintenant quasiment au prix de certains boitiers APS-C. Mais vous allez également devoir investir dans les optiques. Si je prends l’exemple du Canon 6D, plein format, vos objectifs de Canon EOS d’APS-C ne conviendront pas. Vous allez devoir réinvestir dans une collection d’objectifs. Ils ne conviendront pas car ils ne s’adaptent pas. De plus, acheter des objectifs de premiers prix qui s’adaptent serait une très mauvaise idée. Le plein format, à la qualité d’image irréprochable, ne se contentera pas d’objectifs bas de gamme où le moindre défaut optique se fera sentir sur un capteur aussi performant. Réfléchissez… L’investissement sera peut-être encore plus conséquent que vous le pensiez!
Comptez quand même 1000 euros le Sony Alpha 7 boitier nu, entrée de gamme. Cet appareil est un hybride avec capteur full frame.
Le Petzval de lomography est définitivement un super objectif pour faire des portraits. Ma seule déception (oui je ne m’en suis pas encore remise), c’est qu’il ne s’adapte pas sur les appareils photos argentiques! Ni Canon, ni Nikon! Si c’est pas une faute grave, ça!
J’ai eu beau faire tous les magasins du boulevard Beaumarchais à Paris pour trouver un adaptateur objectif EOS-boîtier FD, à part des rires, des mines étonnées et des réponses négatives, je suis rentrée bredouille.
A défaut, je suis quand même repartie avec un adaptateur appareil micro 4/3 – objectif EOS. A quoi ça va me servir me direz-vous? Non, je ne fais pas la collection des bagues d’adaptation les plus inutiles du monde. Il se trouve que quitte à utiliser un appareil photo numérique (sacrilège) avec un objectif de 1840 (on n’est pas à une contradiction prêt), le Canon EOS 20D est loin d’être mon préféré. Je l’adore certes, mais c’est vrai qu’au quotidien, les gros reflexes numériques de papa, c’est quand même le meilleur moyen de se péter l’épaule et de vivre les balades dans Paris comme un chemin de croix. L’Olympus hybride OM-D EM-5 lui, il est assorti à mon gabari!
Mais venons en au fait. Les bagues d’adaptation EOS-micro 4/3 se trouvent aussi sur le site de lomography. Une fois n’est pas coutume chez lomo, la bague est à seulement 24,90 euros, autant dire une affaire.
Le graal : adaptateur EOS – micro 4/3
L’autre gros gros avantage des nouveaux hybrides, en plus de leur taille, c’est qu’on peut jouer avec des filtres artistiques intéressants. Ce que mon vieux EOS 20-D trop tradi, ne fait pas!
La seule chose à savoir à propos des bagues d’adaptation comme celle-ci, c’est que cela change (plus ou moins) votre distance focale.
Autrement dit, si vous adaptez un « grand angle » de 35 mm, il va devenir plutôt un standart aux alentours de 50 mm. Ce problème est minime lorsque vous adaptez un objectif qui est déjà téléobjectif comme le Petzval (85 mm). Il deviendra encore plus téléobjectif : plus que 100 mm. Par contre, vous aurez du mal à adapter les objectifs photos très grand angle comme les Fish eye sur un micro 4/3. Après adaptation, il y a des chances qu’il ne soit plus aussi Fish eye! Je lis la frustation sur votre visage. Moi aussi. Si vous voulez plus d’infos sur les longueurs focales apparentes et les « adaptations » entre les différents appareils, lisez cet article.
Canon EOS 20D – Objectif Fish Eye – Shibuya Tokyo Japan
Une fois la bague en ma possession, je m’ouvre à de nouvelles perspectives artistiques, rien que ça. Déjà avec mon précieux, je m’assure un look à tout épreuve. Me voilà avec mon objectif Petzval monté sur mon appareil micro 4/3 …
Autant dire utiliser une console Louis XVI comme table de nuit dans un studio.
Console Louis XVI, modèle compact pour les studios
En plus d’être très chic, mon objectif Petzval pèse une tonne, ce qui déséquilibre légèrement l’ergonomie de l’appareil micro 4/3. Au moins, en comparaison avec le Canon EOS, j’ai toujours une meilleure prise en main. Voilà la bête : un petit machin avec un ENORME NEZ doré!
Olympus OM-D E-M5 avec l’objectif Petzval
La première chose que j’ai fait pour vérifier que ma bague d’adaptation n’a pas tout modifié sur les effets du Petzval, c’est de tenter un bokeh avec une lamelle à grande ouverture. Ouf, ça marche!
Jardin du Luxembourg – f 2.2 – Petzval – Olympus
Ensuite, une vraie partie de rigolade! Je me suis réglée en mode priorité à l’ouverture de mon appareil pour qu’il puisse s’adapter à la lamelle que j’avais mise. J’ai enfin pu tester différents filtres artistiques façon vintage comme le sepia, le grain noir et blanc ou bien le ton dramatique. Je suis fan. J’ai eu beaucoup de chances car au Jardin du Luxembourg, à Paris, cette fois-là, il y avait une course de bateaux avec plein de gamins! Dommage qu’il faisait très froid. C’était quand même l’occasion pour moi de tester le Petzval dans différentes conditions.
Jardin du Luxembourg – f 2.2 – Petzval – Olympus
Jardin du Luxembourg – f 2.2 – Petzval – Olympus
Jardin du Luxembourg – f 2.2 – Petzval – Olympus
Jardin du Luxembourg – f 2.2 – Petzval – Olympus
Jardin du Luxembourg – f 2.2 – Petzval – Olympus
Jardin du Luxembourg – f 2.2 – Petzval – Olympus
En bref, la bague d’adaptation, c’est vraiment un accessoire très utile pour l’objectif Petzval. Alors pensez-y!
Bonjour à tous. Après les pellicules infrarouge couleur, les pellicules infrarouge noir et blanc, il est temps de finir le tour d’horizon sur la photographie infrarouge par le chapitre : photographie infrarouge digitale. Il existe de multiples méthodes, mais nous allons voir ici la plus simple pour les non initiés : prendre des photos avec un filtre infrarouge et le traitement sur photoshop. Voyons ensemble comment procéder! Mais déjà, voici le matériel nécessaire :
Pour faire de la photo infrarouge couleur numérique, vous aurez besoin :
d’un appareil-photo numérique (APN) qui capte les infrarouges (voir plus loin comment le savoir)
d’un filtre infrarouge type HOYA R72 (comptez pour 50 euros environ)
d’un trépied pour stabiliser votre APN
de Photoshop ou Lightroom
La photographie infrarouge couleur numérique semble au premier abord bien plus simple que la photographie infrarouge analogique. En fait, il n’en est rien. Quand la principale difficulté en infrarouge analogique réside dans le soin apporté à la pellicule infrarouge (qui est très sensible à la lumière et à la chaleur), la photo infrarouge numérique peut être fastidieuse du point de vue du traitement de l’image sur photoshop. Il ne suffit pas d’avoir un appareil photo numérique, encore faut-il que votre appareil photo numérique détecte les infrarouges!
Le principe de la photographie infrarouge numérique
La photographie infrarouge digitale est assez bien documentée sur internet. Vous trouverez facilement explications théoriques et tutoriels pour traiter vos images. Sur le fond le principe est assez simple. Contrairement à l’œil humain, qui n’est sensible qu’à la lumière dont la longueur d’onde est comprise entre 380 et 780 nm (plus généralement entre 400 et 700 nm), les capteurs de nos appareils photo sont capables d’enregistrer des données sur un spectre beaucoup plus large et notamment dans les infrarouges avec des longueurs d’onde jusqu’à 900 voire 1000 nm (voir spectre ci-dessous). Cette large sensibilité dans les infrarouges conduit à une dérive colorimétrique par rapport à notre référentiel humain. En effet, dans la nature les sujets ont un comportement totalement différent en infrarouge. Ainsi, l’herbe verte apparait blanche, car les pigments chlorophylliens ont une réflectance importante dans les infrarouges ( alors qu’elle est faible dans les rouges). Pour limiter ces fausses couleurs, les constructeurs placent donc des filtres IR devant le capteur pour limiter la plage de sensibilité du capteur à celle de l’œil humain.
Ces filtres sont naturellement problématiques pour la photographie IR qui cherche justement à capter ces longueurs d’onde filtrées !
Pour réaliser des photos infrarouges, il faut donc : soit enlever le filtre IR devant le capteur, soit utiliser un appareil doté d’un filtre… peu filtrant.
Le photographe Andrew Hurtleff a profité des capacités de détection du proche infrarouge de sa caméra pour créer une étonnante vidéo time-lapse, à partir d’images infrarouges, qu’il appelle “Movements in Red” :
En pratique ils existent plusieurs possibilités selon votre budget, votre aptitude à bricoler et aussi votre motivation.
Certains constructeurs vendent des boitiers dans lesquels le filtre infarouge situé devant le capteur a été remplacé par un verre neutre (le coût élevé provenant de la fabrication en très petite série). Par exemple les Fujifilm FinePix S3 Pro UVIR D-SLR et FinePix IS-1 ont spécialement été conçus pour des applications scientifiques et permettent de prendre des photos « standards » ou « infrarouge ». Dernièrement, Canon a également présenté un 60Da plus sensible aux infrarouges et commercialisé pour des applications dans l’astrophotographie.
Pour les plus motivés, vous pouvez convertir votre boitier sur certains sites spécialisés (ex.: Life Pixel, Khromagery). Compter 300$ à 600$ en fonction des boitiers. Si vous vous sentez prêt, vous pouvez toujours acheter le matériel et faire la transformation vous même. Il existe différents sites détaillants les différentes et délicates opérations. Il est conseillé de laisser ces opérations à des professionnels pour éviter de vous retrouver avec un stock de pièces détachées.
Faire un test pour savoir si votre APN laisse passer un peu les IR. Certains boitiers filtrent plus ou moins bien ces ondes. Vous pouvez alors utiliser un boîtier sensible aux IR pour réaliser vos premiers clichés. Dans ce cas il faudra utiliser un filtre infrarouge qui supprimera le spectre visible. Les temps de pose seront plus longs pouvant atteindre plusieurs secondes.
Comment savoir si mon appareil photo numérique est sensible aux IR?
Rien de plus simple! Prenez votre appareil photo et une télécommande de télévision (oui, oui). Dirigez la télécommande vers votre appareil photo et appuyez sur un bouton de la télécommande. Si vous distinguez une lumière, votre appareil est sensible aux IR.
Prendre le premier cliché
Maintenant que vous savez lequel de vos appareils numériques est sensible aux IR, munissez vous d’un trépied, et d’un filtre IR. Il existe différents « niveaux » d’ondes infrarouges (ex.: HOYA R72, COKIN P007 et 89B). De 55€ à 110€ en fonction des diamètres. Vous obtiendrez des effets plus ou moins forts en fonction du pouvoir filtrant du filtre. Installez votre appareil sur un trépied. Soyez certain d’avoir beaucoup de soleil et peu de vent (sur les poses longues, le feuillage va bouger ou vous obtiendrez des images floues). Il vous sera certainement difficile de faire la mise au point à travers votre filtre. Vous serez obligé d’enlever le filtre pour cadrer. De plus les longueurs d’ondes étant plus longues en IR, veillez à utiliser une grande profondeur de champ.
En me balladant dans le jardin des tuileries, j’ai choisi de prendre ce sujet en photo :
Jardin des Tuileries – olympus OM-D E-M5
J’ai donc ajouté mon filtre IR et je suis passée en mode A (priorité à l’ouverture) pour un iso 400 (je voulais que l’image soit bien résolue. Voici l’image brut de l’APN :
Maintenant on doit passer au traitement à proprement parler sur Photoshop. Voici comment j’ai opéré. D’abord, j’ai cliqué sur les Réglages automatiques : Niveaux automatiques, Contrastes automatiques et Couleur automatiques.
Vous obtenez alors cette image :
Ensuite il faut régler la Balance des couleurs dans Réglages. Diminuez le rouge au minimum de -35. Essayez de rendre la pelouse la plus blanche possible.
Ensuite allez dans Mélangeur de couches. Nous allons inverser les canaux, pour le Rouge en plaçant le Rouge sur 0% et 100% de Bleu et pour le Bleu, 0% de bleu et 100% de rouge. Ca y est le ciel est redevenu bleu!
Maintenant il va falloir redonner de la luminosité à l’image en jouant sur Teintes/saturations sur les canaux Rouges et Magentas.
Enfin, n’oubliez pas que vous pouvez re-cliquer sur Couleurs automatiques plusieurs fois. Voici l’image après traitement IR couleur et sa version en noir et blanc :
Pour ces photos, je me suis placée sur des temps d’approximativement plusieurs secondes pour un iso réglé à 400. Quelque fois comme pour la photo suivante, en réglant l’iso trés élevé, j’ai réussi à figer un bateau sur l’eau, mais la résolution de l’image est alors très mauvaise! Eurk
Pont des arts – Olympus OM-D EM-5 – filtre infrarouge heliopan 715 – iso 12600
Pont Neuf – Olympus OM-D EM-5 – filtre infrarouge heliopan 715 – iso 400
Que l’on travaille avec un filtre ou un boitier converti IR, il faut prendre la photo en format RAW avec une balance des blancs personnalisée. Prenez une photo de l’herbe ensoleillée avec votre filtre vissé ou votre boiter converti en mode « AWB ». Enregistrez ensuite cette image en tant que balance des blancs personnalisée. Passez en mode « Balance des blancs personnalisée » sur votre boitier.
Pour aller plus loin :
Je vous conseille les sites suivants qui expliquent très bien les astuces de la photo IR :
Les effets obtenus en IR dépendent des filtres que vous allez utiliser, de votre boitier numérique mais aussi des traitements post-cliché que vous allez faire. En fouinant sur le net, vous trouverez une foule de photos aux effets complètement différents… comme cette photo de nikonians.org.
Dans cet article, je voudrais faire le tour des questions que les débutants de la photo argentique se posent souvent. Si vous avez d’autres questions : n’hésitez pas!
Ce FAQ s’adresse à qui?
Vous êtes intéressés par la photo argentique, vous connaissez quelqu’un qui pratique encore, vous avez récupéré les appareils du papi que vous revendez à un vide-grenier et vous êtes étonnés de trouver des acheteurs ou bien vous pensez que la photo argentique est une niche, pire une lubie de certains « hipster »? Dans tous les cas, faisons un point ici sur le B.A.BA de cette pratique!
Non, il n’y a pas de questions stupides sur la photo argentique.
Aujourd’hui, à l’ère du numérique, il est facile de prendre des photos avec son smartphone, ou pour les plus riches avec un bon gros reflex dernière génération qui pèse deux kilos. Dans les deux cas, ce qui est triste, c’est que les photographes se posent de moins en moins la question de comment ça marche une photo! Savent-ils réellement en prendre? Peut-on les qualifier de photographes? Bien-sûr, prendre une photo avec un appareil argentique paraît moins évident!
Alors à ceux qui ne comprennent pas les résistants de la photo argentique, venez lire ce FAQ, et faites tomber vos préjugés…
On trouve encore des pellicules?
Mais bien-sûr! Alors forcément, on n’en trouve pas aussi facilement qu’à la belle époque de l’argentique… Mais les classiques sont quand même disponibles à la FNAC (Ilford, Fujifilm, Kodak), dans certains supermarchés au rayon des appareils photos jetables, dans les magasins spécialisés photos (voir plus bas labo photo et développement), et bien-sûr dans les boutiques en ligne qui sont nombreuses (marque lomography, les ateliers de Marinette, MX2, etc.) Bref, l’endroit où vous trouverez le plus de choix reste encore internet.
La grosse grosse bonne nouvelle, c’est que les pellicules commercialisées aujourd’hui peuvent être complètement délirantes et peuvent correspondre réellement à des besoins artistiques
En résumé, si vous démarrez, il n’y a peut-être pas les même choix qu’il y a 30 ans, mais il reste les meilleures des anciennes et une foultitude de nouvelles! Vous le croirez ou non, mais il y a même des nouvelles boîtes qui se montent : fabrications d’appareils photos ou nouvelles entreprises de fabrication de film (tiens une française même!)… Et encore je ne parle même pas des appareils photos instantanés qui reviennent à la mode en ce moment! De nouveaux films instantanés fleurissent comme des jolis fleurs des champs… Citons par exemple : Impossible Project, devenu ensuite Polaroid Originals. Quand Polaroid a arrêté la fabrication de ses films instantanés en 2008, Impossible a racheté les dernières machines d’une usine. Mais il ne restait plus aucune formule, recette de fabrication. Il a fallu faire renaître les films de leurs cendres.
Machines de fabrication de films instantanés Pola rachetées par Impossible
Une pellicule ça coûte deux bras
Vrai et Faux! En fait, cela dépend de ce que vous cherchez. Vous trouverez des pellicules couleur ou noir et blancà partir de 2 euros. Pour des pellicules avec des effets un plus exotiques, là forcément, ça commence à devenir plus cher. Mais finalement c’est comme tout! Ça dépend de vos délires artistiques! Comptez de 10 à 15 euros pour une pellicule diapositive de type lomochrome ou X-Pro slide chez lomography (photo ci-dessous par exemple).
Pellicule lomochrome turquoise de chez lomography (10 à 15 euros LA pellicule)
L’idée, c’est qu’il vaut mieux acheter des packs de 3 ou plus. Le site 35 mm-compact vous explique même que l’on peut acheter carrément des rouleaux de son film préféré et faire soi-même ses pellicules avec une bobineuse.
J’allais oublier! Si vous tombez sur des pellicules dont la date d’expiration est dépassée… ne les jetez pas! Vous pourriez au contraire tomber sur des pellicules aux effets vintage incroyables! Si c’est pas votre truc les modifications de couleurs, passez votre tour
Pour les appareils instantanés, même chose : sans combine, une cartouche de 10 poses peut être vendu 10 euros! Mais avec internet, il est facile d’en acheter 10 à ce prix là! Sans parler du fait, que même pour des effets de pellicules vraiment spéciaux, vous pouvez les faire vous-même (voir l’article Red Scale). D’ailleurs, la firme Revolog l’a bien compris, puisqu’elle vend aux particuliers des pellicules faites maison! En résumé, ça ne coûte pas si cher!
On ne trouve plus d’appareil photo argentique neuf dans le commerce
FAUX! Bien-sûr que si! Vous pouvez trouver des appareils neufs très facilement. Deux possibilités : les « anciennes » marques (ex : Fuji, Polaroid … ) et les nouveaux fabricants. Lomography est l’exemple parfait de la nouvelle marque qui surfe sur la vague. Mais vous trouverez aussi : Impossible Project qui a été racheté par Polaroid, la marque hong-kongaise Mint, Black Bird Fly Camera … On trouve aussi la marque lomography dans des boutiques dédiées lomo, mais aussi maintenant chez certains revendeurs de la marque comme la FNAC! Ces nouvelles boîtes lancent de nouveaux modèles chaque année, qui correspondent à la demande actuelle : appareils instantanés, à multiple optiques, objectif Fisheye, etc.
I-1 analog instant camera par Impossible
Il a de la gueule hein cet appareil instantané de chez Impossible? Les anciennes marques, talonnées par ces nouvelles, ont eux aussi renouvelé leur offre. Vous n’avez jamais vu les nouveaux appareils instantanés dans les rayons, de chez Fuji ou Polaroid? Menteurs! Ce sont aussi des appareils argentiques! Et ils sont tout à fait en vogue! La gamme de prix est très large! Donc ouvrez l’oeil…
Comptez de 30 euros à 400 euros pour un appareil neuf.
Le prix dépend des matériaux utilisés pour le boitier (plastique, ou bien métal), de la possibilité de changer les objectifs et de leurs lentilles en verre ou en plastiques, enfin de leurs fonctionnalités (plusieurs temps de pose, plusieurs vitesses, flash intégré). Dans les moins chers chez lomo, vous trouverez : le Fisheye, le Diana et parmi les plus chers : le Lubitel, le Belair, le Lomo LC-wide.
Fisheye N°2 de chez lomography
Les marques comme : Canon, quant à elle, ont arrêté leur production d’appareils photos de type reflex ou compact. Il faut se pencher vers le marché de l’occasion sur internet ou les brocantes, qui lui, est florissant. Mais pour en savoir plus sur où et comment acheter un appareil argentique, allez voir mon article dédié!
Les piles de mon appareil ne se font plus. Il est bon à jeter
FAUX ! La grande partie des appareils photos argentiques n’ont pas besoin de piles, et c’est un point de plus pour l’analogique! Mais certains, dotés d’une fonction automatique, relie la mesure du posemètre (qui mesure la quantité de lumière à photographier) à la vitesse OU à l’ouverture du diaphragme. C’est le cas par exemple du Canon EF, du Canon Ftb, ou de l’Electro 35. Dès que vous avez besoin d’une petite diode ou d’alimenter un flash incorporé, il faut aussi des piles. Si votre appareil est suffisamment récent, vous n’aurez pas trop de mal à trouver des piles. Dans certains cas, si les piles étaient à l’origine en mercure, elle ne sont plus commercialisés. Les piles au mercure PX 625, 640 & 675 utilisées dans la plupart des appareils des années ’60 et ’70 sont désormais hors-la-loi: tant mieux! Pour trouver leurs homologues récents, flâner sur internet comme ici : http://www.dirapon.be/batteries.html. Apprenez à faire des montages! Des pièces de 5 centimes, du scotch technique noir et c’est parti!Dans tous les cas, je vous conseille de vous trouver un bon revendeur spécialisé dans les piles, il sera être le Mc Giver qu’il vous faut. Sur Paris, je vous conseille piles expert : 34 rue Delambre 75014, et puis vers Hôtel de Ville : 1001 piles, 22 rue des Halles. Venez carrément avec votre appareil photo, et la référence originelle de piles. Ils mesureront la taille du logement de la pile, regarderont le voltage et l’ampérage et trouveront une solution adéquate. Bref, le bricolage, ça fait aussi partie intégrante de la photographie avec des vieux appareils. Mais je dois dire que c’est assez jouissif d’arriver à les ressusciter!
La bonne nouvelle, c’est aussi que si vous tombez sur un appareil analogique qui utilise des piles et que vous n’en avez pas, souvent, il marche également sans pile! Le tout est de savoir le réglage (de vitesse) par défaut, et de faire avec. Là encore, il suffit de taper le nom de votre nouvelle acquisition et vous tomberez facilement sur internet sur des modes d’emplois scannés. Allez faire un tour sur le site 35-mm compact, merveilleux pour le nombre de références répertoriés!
Quel format de pellicule utiliser?
C’est pas vous qui choisissez, ahah! C’est l’appareil! Il existe une multitude de pellicules de formats différents : 120, 127, grand format, 35 mm, 110 etc… Les deux les plus utilisées (pour ne pas dire dont la production se fait toujours), c’est la pellicule 35 mm (appellée aussi 135 ou bien 24X36) et la pellicule 120 (ou moyen format). Lorsque vous aurez jeter votre dévolu sur un appareil photo argentique, vous allez d’abord regarder quel type de pellicules vous allez charger. Les appareils qui utilisent des pellicules 120 disposent d’un axe (généralement en plastique) qui est amovible et qui se place indifféremment à droite ou à gauche (voir photo de droite). Parmi les appareils utilisant des films 120 on trouve : le Rolleiflex, le Diana F+, le Lubitel. Les appareils 24X36 quand à eux ont un axe fixe et des petites dents qui maintiennent la pellicule en place et la font bouger dans le boitier (voir photo de gauche).
Charger une pellicule 120? Lorsque vous ouvrez votre appareil, il doit rester un axe (à gauche) que vous allez placer à droite. A gauche vous placerez votre pellicule 120. Une pellicule 120 est souvent vendu dans un sachet en aluminium pour la protéger de la lumière. En effet, le film est directement enroulé avec un papier protecteur qui la recouvre. En chargeant votre film, le début de votre film sera accroché sur l’axe de gauche. Au fur et à mesure que vous prendrez des clichés et que vous avancerez votre film dans le boitier de gauche à droite, le film s’enroulera autour de l’axe de droite. Une fois tout votre film utilisé, il sera complètement enroulé sur votre axe de droite. Vous pourrez alors sortir votre film à développer. L’axe de gauche (celui qui appartenait à votre pellicule) peut être de nouveau déplacé à droite. Vous n’avez rien compris? Regardez cette vidéo!
Charger une pellicule 35 mm? Le film 135 est enroulé autour d’un axe contenu dans une cassette en aluminium qui protège le film de la lumière. Il suffit de placer cette cassette à l’emplacement désiré à gauche, de tirer sur le film et de le fixer sur l’axe à droite prévu à cet effet. Veillez à bien placer les dents de la roulette dans les trous de la pellicule prévues à cet effet. Pour les pellicules 35 mm, pas d’enroulement sur un deuxième axe : le rembobinage permet à la pellicule de faire marche arrière et de retourner dans sa cassette!
Dans tous les cas, avant de vous tromper, lisez le manuel d’utilisation sur comment charger votre pellicule! Pour les appareils en plastiques, la petite mécanique peut-être très fragile.
A noter pour le choix d’un futur achat d’appareil photo : les pellicules 120 sont souvent plus chères que les 35 mm et ne contiennent que 12 poses contre 36 poses pour les 35 mm.
Il n’existe plus de labos qui développent les films
FAUX! Bien-sûr que si ! Nombreuses sont les personnes qui sont tentées par l’expérience argentique mais qui croient qu’il faut par conséquent savoir développer soi-même ses pellicules! Et donc avoir une chambre noire et une bonne expérience de la chimie… C’est faux, vous n’êtes pas obligés!
Il existe encore des laboratoires photos, où vous pouvez déposer vos pellicules pour obtenir le développement de vos négatifs.
Le développement de votre pellicule va vous permettre de récupérer des négatifs : votre film traité (développé) qui ne sera plus sensible à la lumière et dont vous pourrez vous servir pour obtenir autant de photos papiers que vous souhaitez et des agrandissements. Si vous voulez, le labo peut aussi vous faire un premier tirage papier dans le format que vous désirez. Cela vous permet de mieux vous rendre compte du résultat. Enfin les « scans », appelés aussi numérisations de vos négatifs vous seront fournis sur demande sur un CD ou bien envoyés par mail. Tout ça : à votre convenance!
Où sont-ils? Les anciennes grosses enseignes comme par exemple Photoservice ont retourné leur veste alors que leur cœur de métier, c’était le labo photo. Elles existent toujours mais se sont adaptées au marché du numérique et proposent une large gamme exclusivement photos numériques. Bien-sûr, dans ces magasins, vous pourrez quand même déposer vos pellicules, mais attention, vous paierez le développement assez cher et surtout il sera envoyé dans un autre labo, spécialiste lui, d’argentique. Le délai sera alors conséquent : deux semaines environ. Je vous conseille plutôt de vrais enseignes spécialistes de l’argentique qui elles, savent de quoi elles parlent. En plus des conseils, la qualité est là, et vous n’aurez jamais de soucis! Au pire, elles vont même rattraper vos erreurs de débutants : sur-exposition ou sous-exposition. Il suffit de leur préciser. Sur Paris, je vous conseille : Nation Photo, rue des Lombards à Châtelet (une boutique à Nation aussi), Négatif+ (gare du Nord), 106 rue Lafayette 75010 ou bien ARKA (Montparnasse), 52 rue Notre-Dame des Champs, 75006. Pour Négatif +, maintenant il faut compter plus de 24h pour récupérer négatifs, tirages papiers et scans, et c’est souvent l’usine. Si vous avez des films spéciaux à développer (Films Washi par exemple), oubliez, ils ne prennent pas le risque. Comptez presque une semaine pour les pellicules Noir et Blanc. Chez Nation, couleur et noir et blanc c’est 3j environ. Ils prennent tous les films! N’hésitez surtout pas à leur poser des questions, ce sont des experts! N’oubliez pas de créer une carte de fidélité ou un abonnement, très vite rentabilisées en réduction. Et pour des photos farfelues comme avec le Spinner 360? Nation encore et sinon Lomography.
Il existe cependant des labos photos qui font moins « usines » et qui seront très heureux de vous développer vos formats farfelus. Il s’agit des boutiques Nation Photo (situés à Châtelet ou à Nation). Ils sont super sympas. 😉
Une autre solution existe : envoyer vos pellicules par colis chez lomography. Lomography a aussi un labo photo! Le développement ne sera cependant pas effectué en France, mais il sera envoyé à Vienne, comme toutes les pellicules européennes. Le délai sera donc plus long : 10 jours pour une pellicule couleur mais jusqu’à deux semaines pour une pellicule noir et blanc.
Pour ceux qui ne veulent pas se déplacer : internet toujours… De nombreux labos photos proposent cette possibilité : Nation, ARKA, Négatif +, lomography… Il suffit d’envoyer par la poste vos pellicules exposées avec facture internet. Ensuite vous recevrez vos photos chez vous! Comptez quand même entre 10 et 20 euros (selon l’exotisme de votre pellicule) pour le développement, les scans et les tirages papier.
Et si je développais moi-même?
C’est la solution la plus économique, forcément! Il est quand même à noter que s’inventer technicien de labo photo demande une certaine dextérité, surtout il faut être méticuleux.
La première phase, celle du développement du négatif est déjà moins complexe que la deuxième : le tirage papier, qui nécessite l’achat de matériels spécifiques et assez onéreux.
D’autant plus que le tirage papier est encore plus sensible à différents paramètres comme la concentration des produits chimiques et le temps! Un vrai travail de précision. Pour commencer, je vous conseille déjà de vous amuser à développer des films noir et blanc 35 mm ou 120 (et de lire mon article sur comment faire). C’est facile, pas cher. Cela nécessite peu de matériel et très peu de place. La seule chose qu’il vous faut : une pièce complètement hermétique à la lumière. On peut déjà acheter des kits de développement de pellicules Noir et Blanc dans le commerce (comme le matériel fourni par 35-mm compact de la photo). Puis, il suffit de suivre un petit tuto soit sur un site qui explique bien (comme 35 mm compact encore), soit sur Youtube…
Vous voulez essayer la chimie couleur? Alors là, la chimie est beaucoup plus compliquée… Vous me raconterez, hein?
Je dédicace cet article à la rédactrice du blog : http://lecorpslamaisonlesprit.com/ qui se posait des questions sur la photo argentique! Et qui finalement, a acheté ses 3 premiers appareils chez lomography! Merci pour ton enthousiasme!!! J’espère que j’ai répondu à tes questions! 😉
Bientôt un nouveau FAQ pour répondre à toutes vos questions et au débat sur la photo argentique/numérique!
Ce que j’aime le plus dans la photo argentique, c’est la possibilité de faire des multiples expositions : effets miroirs, superpositions décalées de la même photo, décompositions de mouvements, décor fleuri… Ce petit plus insignifiant offre en fait une multitude de possibilités créatives. D’autant plus que cette fonction de votre appareil argentique peut être allié à des accessoires comme un Splitzer (photo ci-dessous prise au Canon EF, avec un Splitzer maison à Tokyo) ou bien peut permettre de modifier les couleurs de votre pellicule avant exposition à la lumière ou après. La petite option carrément addictive! Lomography l’a d’ailleurs bien compris puisqu’une grande partie de leur collection possède le multiple exposure style!
Telle ne fut pas ma surprise lors de l’achat de mon Olympus OM-D-EM5 , lorsque j’ai découvert que cet appareil pourtant numérique possède ce petit plus! Bien-sûr dans ce cas, pas de Splitzer fourni, on est pas chez mémé. Mais cela dit c’est assez facile à faire ou à improviser (photos ci-dessous avec et sans Splitzer).
Ombres et Lumières
Cette fonction si particulière m’a donné l’envie d’un projet tout simple : des profils en ombre chinoise et des superpositions. Je vous présente le projet Shadows. Je remercie les personnes qui m’ont prêté leur profil, leurs idées ou leur conseils « ingé lumière » : Jean-Baptiste, Tu-Anh, Mélanie, Flo, Emeline, Pierro et le petit Jérémy. Un gros béco!
Pour ce projet, c’est très facile, il vous faut : un tissu noir, un mur de couleur uniforme pour fixer le tissu avec de la patafix, une ampoule faiblement éclairé, un luminaire assez haut dont vous pouvez enlevé l’abat-jour, des amis patients avec des habits noirs et un DVD de Cars pour tenir un enfant de deux ans sans bouger. J’oubliais le plus important : un appareil photo argentique ou numérique possédant l’option multiple exposition! Il est également fortement conseillé de vous munir d’un trépied car les temps d’exposition en conditions peu lumineuses comme celles-ci peuvent dépasser la seconde. Si votre appareil photo et/ou vos bras arrivent à stabiliser l’optique et obtenir une image nette : contactez moi! Je paye ma bière! Ah! Et pensez aussi à donner une chaise à vos invités qui doivent eux aussi ne pas bouger.
Commencez par enlever l’abat-jour et laissez l’ampoule à nue. Oui, je sais, ça fait mal aux yeux, je suis une tortionnaire. Ensuite placez cet éclairage sous le drap et éteignez les lumières de la pièce afin que l’ampoule devienne la seule source de lumière. J’imagine que vous pouvez également procéder à des variantes en utilisant un tissu foncé de couleur différente ou bien une ampoule colorée.
Réglez votre appareil sur double exposition, si cela doit être programmé avant comme pour un appareil numérique. Maintenant, demandez poliment à vos amis de s’assoir de façon à cacher la lumière, de montrer leur meilleur profil et de tenir la pose (longue). Recommencez pour la deuxième image, à superposer!
Shadows
Photos réalisées avec l’Olympus OM-D EM-5 avec double exposition.
Petite balade du dimanche chez ma grand-mère et l’occasion pour moi de vous faire visiter un endroit qu’elle et moi affectionnons particulièrement : sa maison. Je vous avais promis la recherche d’endroits insolites un peu abandonnés? Témoins de l’histoire? En voici un nouveau! L’article sur l’université abandonnée nous avait déjà fait voyagé dans le temps avec cet appartement à Paris datant de 1900 (photo ci-dessous)…
C’est donc un deuxième voyage au siècle dernier que je vous propose! Charme rétro, belle maison, merveilles du passé, objets vintage et déco un peu kitchouille… La maison date de la fin du XIXème siècle et a traversé le siècle dernier sur plusieurs générations. Bienvenue dans la maison de ma Grany et de mes souvenirs d’enfance.
Entrons d’abord dans le salon. Vous prendrez bien un café au milieu des tableaux de chasse?
Je vous laisse visiter tout seul maintenant! Cuisine au charme formica 70’s.
Salle d’eau au premier étage : meuble en marbre avec vasque et prise électrique d’époque (mais j’ose pas demander laquelle).
Montons au grenier maintenant : collection de bouquins SOS de mon grand-père, pièce à outil et chambres d’amis. Le husky vous a à l’oeil. Qui veut d’une télé cathodique?
Retournons au premier étage : chambre bleue et chambre verte, laquelle préférez-vous? Je suis quand même mitigée sur le papier peint de la deuxième.
Il est temps de visiter la vraie salle de bain avec baignoire de 1900 en fonte. J’espère que vous avez reconnu dans le fond : Lova Moor! Classe non? Je vous rassure tout de suite, petite, je ne prenais pas mes bains avec la tondeuse.
Euh… je crois que l’étiquette tient toute seule avec les toiles d’araignées.
J’espère que vous avez apprécié la visite! Et que ça vous donne envie de faire pareil dans votre maison de famille remplie de trésors. D’ailleurs en voilà un nouveau, trouvé dans le grenier dans une magnifique boîte en bois. Prête à l’emploi, elle renferme tout le nécessaire pour prendre des photos avec un appareil folding à plaques, qui a presque failli passer inaperçu, tellement il était bien caché. Je vous en dirai plus, dès que j’aurais finis mes recherches sur cette merveille. En attendant, merci Grany de garder pour moi ces objets charmants. Il est pas beau mon nouveau copain de 1900?
Les photos ont été prises avec l’Olympus OM-D E-M5 et ses filtres artistiques (sténopé, traitement croisé, sépia, grain noir et blanc), iso 800 sans flash, stabilisateur optique et réglage avec priorité à la vitesse. Dernières photos avec Hipstamatic (appli iPhone).
C’est avec grand plaisir que je trouve enfin le temps de vous parler de ma nouvelle acquisition : l’appareil hybride micro 4/3 Olympus OM-D E-M5. Un appareil digital cette fois.
Après avoir revisité les appareils compacts Pen argentiques, Olympus s’attaque aux mythiques reflex OM. En reprenant le design intemporel du boîtier de 1973, Olympus frappe un grand coup dans le vintage!
Principale caractéristique, le boîtier tropicalisé en alliage de magnésium offre robustesse et élégance pour un poids plume. Ses joints d’étanchéité permettent de l’utiliser dans des conditions extrêmes : fort taux d’humidité, froid, poussières.
Voyons maintenant pour les détails!
L’écran OLED est inclinable (haut et bas, pas de rotule) et de bonne résolution. Il est également tactile. Un bon point pour faire des mises au point plus précis et des déclenchements au doigt. Beaucoup de réglages sont également accessibles par ce biais et de façon très intuitive. Pas de viseur optique puisqu’il s’agit d’un hybride, mais il est doté d’un viseur électronique avec une excellente image. Pour passer de l’écran au viseur, il suffit d’approcher son oeil.
L’ergonomie, maintenant. J’avoue : j’ai eu un peu de mal au début. Notamment, pour charger des filtres artistiques, j’avais tendance à passer systématiquement par la molette, et je ne pouvais alors plus changer le mode de prise de vue (S, A, P ou M). Alors que non! Le gros point positif est le super-menu qui permet de changer de multiples paramètres rapidement : iso, filtres, flash, rafale, mise au point, etc… Je suis assez fan aussi des deux roulettes, facilement accessibles. Beaucoup de critiques ont été faites sur la prise en main. Pour ma part, peut-être parce que j’ai de petites mains, je l’ai trouvée excellente.
Et pour ce qui est du vintage alors? Les appareils analogiques offrent des possibilités artistiques souvent très intéressantes et cela avant la prise de vue (double exposition voir multiples, traitements de la pellicule, sténopé, flashs de couleurs, splitzer, etc…) alors que les appareils numériques offrent des possibilités infinis par traitement de l’image après la prise de vue. L’Olympus OM-D E-M5 l’a bien compris et a incorporé des filtres artistiques très rigolos! Je vous conseille le filtre « traitement croisé ». So analog! On trouve aussi des effets feutres, sépia et même pop art. J’adore le filtre « grain noir et blanc ».
Il est également possible de faire des doubles expositions (avec réglage automatique en sous-exposition) et des multiples expositions en passant au format raw.
Les points positifs? Le look rétro réussi. La qualité exceptionnelle de l’image jusqu’à 3200 iso. Les molettes pour les réglages. La stabilisation d’image efficace. Ecran tactile inclinable. La multiple exposition (ouiiiiiiiii!!!) et les multiples filtres artistiques.
Les points négatifs? Le flash est amovible sur la griffe. Et moi, j’ai tendance à l’oublier. Pas de wifi, pas de prise de casque/micro pour la vidéo, pas de GPS. Cela dit, cela ne m’intéresse pas!
Pour des détails plus techniques, je vous conseille les numériques.com