L’autochrome de Louis Lumière

La Côte d’Azur, les archives de la planète, collection du musée départemental Albert Kahn

Louis Lumière

L’autochrome, qui désigne à la fois le procédé et l’objet, a été la première technique photographique permettant d’obtenir des photos en couleurs. Brevetée en par les frères Auguste et Louis Lumière, elle produit des images positives sur plaques de verre et fut utilisée entre 1907 et 1932 environ. Plus connu pour ses teintes bleutées voire grises, ce procédé a permis, entre autres, d’immortaliser des scènes de la première guerre mondiale ou  de faire découvrir la richesse et la diversité des cultures à travers le monde (travail d’Albert Kahn). Coûteux, encombrant et relativement difficile à utiliser, il s’est peu exporté à l’extérieur de la France et se pratiquait chez les familles bourgeoises qui souhaitaient réaliser des portraits de famille ou des natures mortes. Les autochromes de l’époque sont aujourd’hui étudiés minutieusement comme témoins de l’histoire et conservés dans les réserves des musées sous la surveillance des restaurateurs et conservateurs. Seules des reproductions ou des images scannées sont montrées au public car les autochromes sont des objets multi-couches complexes et sensibles à différentes altérations : oxydation, humidité et exposition à la lumière. Je remercie chaleureusement Stéphanie Ledamoisel, restauratrice du patrimoine, responsable du pôle conservation préventive de l’ARCP (Atelier de Restauration et de Conservation de la Ville de Paris) pour nos échanges, nos discussions, nos visites guidées et les nombreux sujets de recherche qui auront été confiés aux étudiants en chimie que j’encadre.

Altération des autochromes

« L’effet coloré obtenu n’est certes pas le reflet fidèle de la réalité, plutôt son interprétation dans des teintes pastels rehaussées par la transparence du support, mais c’est justement cette interprétation qui donne toute leur valeur à ces images. Ces clichés sont en effet à mi-chemin entre la photographie et la peinture, de par l’effet pictural donné par la granulation décelable de la fécule et sa gamme de coloris, mais aussi par le choix des sujets imposé par le temps d’exposition, suffisamment rapide pour fixer la pose d’un être vivant, mais pas son mouvement. De ce fait, ces images un peu statiques se rapprochent d’un tableau : il ne s’agit pas d’un instantané, mais de la reproduction d’un instant figé et composé, enluminé par une impression, une sensation de couleur générée par de multiples touches de pigments modelés par le pinceau de la lumière. C’est cette spécificité, qu’on pourrait au strict point de vue du progrès des techniques photographiques qualifier « d’imperfection », qui contribue à donner à un autochrome, véritable photographie picturale, une charge émotionnelle et esthétique si particulière. »

L’Institut Lumière

Madeleine et Andrée, nièce et fille d’Auguste Lumière, en 1910 Plaque Autochrome Lumière 18×24 cm

 

L’autochrome des frères Lumière

Déposée sous forme de brevet le 17 décembre 1903 mais dévoilée à l’Académie des Sciences le 30 mai 1904, la plaque Autochrome Lumière, inventée par Louis Lumière, est le premier procédé de photographie en couleur.

La trichromie : ancêtre de l’autochrome

A l’époque, seule la technique de la trichromie permettait d’obtenir des photos en couleurs. Il s’agissait d’une combinaison de trois prises de vue successives en noir et blanc avec un filtre coloré différent ajouté à chaque prise. On obtenait trois sélections de couleurs primaires, fondamentales dans la perception colorée de l’œil humain : rouge, vert, bleu (RVB). Ensuite chacune des photos noir et blanc étaient tirées et un colorant était ajouté. Il était difficile mais nécessaire d’obtenir trois prises de vue identiques pour être idéalement superposables. La photo trichrome combinée à la sensibilité des émulsions noir et blanc de l’époque, excluait donc totalement la spontanéité d’un mouvement et exigeait de tenir la pose d’une prise de vue à l’autre, y compris pendant le changement du filtre coloré.

La trichromie par Clément Darrasse (graine de photographe). Pour en savoir plus sur cette technique et ce photographe

L’autochrome de Louis Lumière

L’intérêt de l’autochrome résidait donc, bien évidemment, dans l’obtention du cliché en une seule prise de vue, plutôt que trois. Il s’agit en fait d’une émulsion noir et blanc déposée sur une couche de granules de fécules de pomme de terre de trois couleurs différentes, permettant de capter et filtrer la lumière. Après un procédé chimique d’inversion, l’image négative en noir et blanc devient une image positive, juxtaposée aux « pixels » de fécules colorées. Par le jeu des couleurs, l’objet apparait comme une image positive couleur. La plaque était vendue prête à l’emploi avec ses différentes couches et son développement, identique au procédé noir et blanc de l’époque, nécessitait uniquement une inversion en positif de l’image négative. La plaque s’exposait à la lumière à travers la fécule mais l’image s’observait ensuite de l’autre côté.

Les grains de fécules sur la plaque autochrome

 

Les archives de la planète, musée départemental Albert Kahn

Louis Lumière a tout simplement réutilisé le principe de la trichromie. Mais son invention lui a demandé près de 10 ans de travail. La première difficulté a été d’obtenir des granules de fécules aussi fines que possible et de tailles homogènes. Pour cela, il les tamisait de façons successives jusqu’à obtenir une taille de 10 à 20 micromètres (millième de millimètres)! Après coloration en orange, vert et violet, il les mélangeait dans des proportions précises pour qu’il n’y ait pas de dominante de couleur (voir plus bas la recette originale). A ses débuts, Louis Lumière les étalait à l’aide d’un blaireau. Plus tard, il inventa une machine capable d’écraser (le laminoir) les grains de fécule sur la plaque sous une pression très forte de 7 tonnes par centimètre carré.

Gros plan sur un portrait en plaque autochrome, Les archives de la planète du musée départemental Albert Kahn

Il obstruait les interstices qui restaient libres avec de la poudre de noir de charbon finement pulvérisée. Malheureusement, cette poudre de charbon réduisait considérablement la quantité de lumière impactant la gélatine photosensible (la plaque autochrome transmettait seulement 7.5% de la lumière incidente). Les plaques autochromes étaient vendues prêtes à l’emploi, pour saisir une photographie en couleurs en une seule prise de vue. Après développement et inversion (voir plus bas), la photographie sur plaque de verre était souvent recouverte d’une deuxième plaque de verre pour protéger l’émulsion et s’observait en la regardant à la lumière.

Stéréoscope Richard pour visualiser les plaques autochromes

Durant une trentaine d’années, le procédé Autochrome connaitra de multiples perfectionnements et la sensibilité sera améliorée afin de s’adapter aux nouveaux appareils photographiques qui emploient des films souples de petit et moyen formats. Ces évolutions seront néanmoins  limitées par la dimension invariable des particules de fécule de pomme de terre composant le réseau coloré, ce qui rendra le procédé inadaptable au film cinéma 35 millimètres. En 1931 la société Lumière commercialise le “Filmcolor” sur support souple en nitrate de cellulose, destiné à remplacer l’Autochrome. Initialement conditionné en plan-films, le “Filmcolor” est disponible en rouleaux, à partir de 1933, pour les appareils de moyen format sous l’appellation “Lumicolor”. Mais deux ans plus tard, 1935, le “Kodachrome” puis, en 1936, l“Agfacolor” vont progressivement supplanter l’Autochrome.

Filmcolor

Lumicolor

Albert Kahn et « Les archives de la planète« 

« La photographie stéréoscopique, les projections, le cinématographe surtout, voilà ce que je voudrais faire fonctionner en grand afin de fixer une fois pour toutes des aspects, des pratiques et des modes de l’activité humaine dont la disparition fatale n’est plus qu’une question de temps ». Albert Kahn, janvier 1912.

Albert Kahn, né Abraham Kahn à Marmoutier en Alsace le et mort à Boulogne-Billancourt le , est un banquier et philanthrope français, animé par un idéal de paix universelle. Sa conviction : La connaissance des cultures étrangères encourage le respect et les relations pacifiques entre les peuples. Il perçoit également très tôt que son époque sera le témoin de la mutation accélérée des sociétés et de la disparition de certains modes de vie.

Il crée alors les Archives de la Planète, fruit du travail d’une douzaine d’opérateurs envoyés sur le terrain entre 1909 et 1931 (comme Leon Gimpel, Auguste Leon, Stephane Passet et Georges Chevalier) afin de saisir les différentes réalités culturelles dans une cinquantaine de pays. L’ambition du projet l’amène à confier sa direction scientifique au géographe Jean Brunhes (1869-1930), un des promoteurs en France de la géographie humaine.

Deux inventions des frères Lumière sont mises à contribution : le cinématographe (1895) et l’autochrome (1907). Les Archives de la Planète rassemblent une centaine d’heures de films et 72 000 autochromes, soit la plus importante collection au monde. Pour la première fois, les images du musée départemental Albert Kahn, s’exposent sur la toile. Après une campagne de numérisation et de documentation de près de 10 ans, les collections numérisées sont désormais accessibles à tous.

Plaque autochrome musée départemental Albert Kahn

Image numérisée

Conservation des autochromes sous atmosphère contrôlée en température et humidité

La diffusion de la collection des Archives de la Planète sur la plateforme Open data départementale permet de mettre gratuitement à disposition des utilisateurs, à des fins strictement informationnelle, pédagogique, culturelle et scientifique, la reproduction numérique en basse définition de ce fonds iconographique et cinématographique. Le choix d’une diffusion en Open data inscrit le musée dans une démarche d’ouverture des données et de connaissance partagée autour des collections.

La recette originale

Les plaques autochrome sont un ensemble de couches : plaque de verre, résines, fécules, laque, émulsion gélatineuse… En 1990, Jean-Paul Gondolfo et Bertrand Lavédrine travailleront sur la préparation d’autochromes selon la recette de l’époque (la référence de leur livre est à la fin de cet article). Voyons ici ensemble les composés traditionnels.

Première couche : la plaque de verre. Celle-ci était de format classique, par exemple 18×24 cm, pour être utilisée dans une chambre photographique. Elle devait certainement être bien nettoyée pour lui enlever toutes ses impuretés.

Le premier vernis. Sur cette plaque était d’abord étalé un vernis collant permettant l’adhésion des grains de fécules. Il s’agissait de latex dissout dans du benzène (composé cancérigène). Cette solution était préparée à l’avance car il faut plusieurs jours pour dissoudre une quantité importante de latex. Une solution à 10 % de résène était ensuite ajoutée pour donner au vernis un caractère collant. Le résène est une cire qui constitue la fraction insoluble de la résine Dammar dans de l’acétate d’éthyle.

La résine dammar est une résine naturelle utilisée en peinture pour fabriquer des vernis et des médiums à peindre dits « maigres ». Elle est sécrétée par un type d’arbre caractéristique des îles indonésiennes. La variété la plus prisée, la dammar Batavia, est obtenue en incisant une variété de Shorea, qui pousse sur Java et à Jakarta (d’où le nom de Batavia, ancien nom de Jakarta). Une autre variété, plus courante, est tirée de l’Hopea.

Résine Dammar

Les fécules de pommes de terre. Dans un récipient en verre, 100g de fécules de pomme de terre sont mises en suspension dans 4L d’eau et agités vigoureusement. La suspension obtenue est laissée au repos pendant 15 minutes. Puis les fécules les plus petites restées en suspension sont récupérées. Les fécules sont ensuite lavées à l’alcool à 90° (sur Büchner couvert de papier filtre). Les grains sont placés à l’étuve pendant plusieurs heures à 50 °C. Les fécules sont ensuite délicatement dissociées dans un mortier puis triées sur des tamis dont les mailles ont des diamètres successifs de 50, 30, 25 et 20 microns. Comme ce processus est long, des petites billes en inox de 1 cm de diamètre sont placées sur les tamis pour accélérer le passage, la pression sur les grains limitant l’engorgement des mailles. Les fécules récupérées ont un diamètre inférieur à 20 microns. Enfin les grains sont passés sur tamis de 10 microns pour enlever les grains trop petits.

Coloration des fécules de pommes de terre. Historiquement, les colorants étaient dissous par agitation dans de l’eau maintenue à 50-60°C dans un bain-marie puis filtrés sur papier. La fécule était ajoutée à la solution de teinture et mélangée pendant 30 minutes à 1h à température ambiante pour la teinte orangée ou verte et à 30°C pour la teinte violette. Les fécules étaient ensuite étalées sur des toiles puis séchées à l’étuve pendant 3h. Les fécules étaient rincées après leur séchage (pour éviter qu’elles ne décolorent sur d’autres) puis séchées. Elles étaient ensuite introduites dans un tonneau rotatif qui contenait une solution alcoolique et des billes de porcelaine en vue de casser les agglomérats. Les lots de fécules étaient ensuite filtrés et rincés sur filtre avec de l’alcool absolu puis séchées à l’étuve à 70°C. La proportion de chaque couleur de fécule dans le mélange était calculée de manière à obtenir un réseau de couleur gris neutre. La plaque laminée et vernis devait présenter une tonalité neutre (ordre d’idée : pour 100 g de fécule, 32 g orange, 27 g violette, 41 g verte).

Les colorants utilisés étaient :
• violet : violet cristallisé et bleu de méthylène en proportion 3/1.
• vert : tartrazine et bleu de carmin en proportion 5/1.
• orangé : tartrazine, éosine et rose bengale en proportion 5/1/1.

Pour les plaques les plus anciennes, les colorants suivants étaient utilisés :
• vert : thioflavine et vert brillant.
• orangé : rhodamine 6G et phosphine 2J.
• violet : violet cristallisé.

D’autres mélanges de colorants ont aussi été utilisés comme : le rose bengale, l’érythrosine et la tartrazine pour le rouge orangé, le bleu patenté et la tartrazine pour le vert, le violet cristal et la sétoglaucine pour le violet.

Formule chimique de la tartrazine : colorant jaune E102

Saupoudrage et laminage des fécules de pommes de terre. Les fécules colorées sont ensuite saupoudrées et les interstices sont comblés avec du noir de charbon. Ce dernier doit avoir une granulométrie fine et est préparé par dispersion de charbon de bois dans de l’eau avec des billes d’acier que l’on fait tourner pendant plusieurs jours. Les grains ont, à la fin du traitement, une dimension de l’ordre du micron. Deux passages avec du talc sont effectués afin d’éliminer l’excès de noir de charbon. Il facilite également l’opération de laminage en « lubrifiant » la surface. Les fécules sont ensuite laminées avec un rouleau de petit diamètre pour augmenter la pression.

Deuxième vernis. Celui-ci était constitué de résine Dammar dissout dans de l’acétate d’éthyle et filtrée (séparation de la résène). Un peu d’huile de ricin était ajouté comme plastifiant.

Gros plan sur une plaque autochrome

L’émulsion photographique : gélatino bromure d’argent. L’émulsion historique des Frères Lumière était réalisée de la manière suivante. Ils commençaient par préparer 3 solutions :
• A : 300 g de gélatine dure dans 5 L d’eau.
• B : 200 g de gélatine dure, 200 g de bromure d’ammonium, 6 g d’iodure de potassium dans 2 L d’eau.
• C : 300 g de nitrate d’argent, 1 à 2 g d’acide nitrique dans 1250 g d’eau.
Lors de la réalisation des solutions, le laboratoire était éclairé, mais toutes les étapes ultérieures étaient effectuées dans l’obscurité ou à la lumière rouge. Ils préparaient l’émulsion en versant peu à peu la solution de nitrate d’argent C dans celle contenant le bromure d’ammonium et la gélatine B à 40°C. La gélatine était alors encore liquide. Il y avait ensuite formation de bromure d’argent et de nitrate d’ammoniaque. Le liquide devenait alors laiteux. Ils ajoutaient la solution A de gélatine et pendant 1h, ils agitaient régulièrement à 40°C. Le mélange se teintait alors d’une couleur bleue/verte. Dès que la couleur apparaissait, ils laissaient le mélange refroidir. L’émulsion se solidifiait ensuite. Ils la faisaient passer à travers une mousseline ou une toile métallique d’argent et ils obtenaient des vermicelles. Ces derniers étaient placés dans l’eau. Toutes les 5 minutes, l’eau était changée (ce lavage permettait d’enlever les sels produits). L’émulsion était ensuite mise en pot puis laissée pendant 5-6 jours dans le noir complet. L’émulsion était ensuite passée au bain marie puis était prête à être couchée. La granulation de l’émulsion devait être fine pour que la taille des cristaux soit très inférieure à la taille d’une fécule de pomme de terre. Le diamètre d’un grain d’argent était environ de 0,6 micromètre. Des colorants sensibilisateurs comme l’orthochrome T (pour vert), érythrosine (pour le jaune), le violet d’éthyle (pour le rouge orangé) pouvaient être ajoutés.

Prise de vue, développement et inversion. La plaque sensible était ensuite placée dans la chambre photographique grâce à un châssis et exposée à la lumière à travers la fécule de pomme de terre (agissant comme un filtre). Il se forme une image latente négative. L’inversion permet d’obtenir directement des images positives. La plaque exposée est d’abord développée, ce qui forme une image argentique négative. Cet argent formant l’image négative est ensuite dissout dans un bain de blanchiment. Le film contient alors le complément de l’image négative, formé d’halogénures d’argent. Il suffit d’exposer à la lumière uniformément ces halogénures d’argent pour former l’image positive lors d’un second développement (pour en savoir plus sur la chimie à utiliser).

Pour en savoir plus :

Apéro rencontre argentique le jeudi 25 juin 2020

Salut les amis!

Après trois mois de restrictions, nous pouvons maintenant sortir boire un verre en terrasse entre amis, alors profitons-en mais restons prudents !

Que diriez-vous d’une rencontre apéro sur Paris pour échanger sur la photo argentique?

Si cela vous intéresse, rien de plus simple, envoyez moi un petit message, par exemple un commentaire sous cet article pour me prévenir de votre venue au « Le Café Saint-Médard », en terrasse, 53 rue censier, 75005 Paris, le jeudi 25 juin à 19h30.  Ainsi, je pourrais réserver une table.

Apéro du 7 juin

Apéro du 18 septembre

Pour suivre ou vous inscrire à l’évènement Facebook c’est ici : Evènement Facebook

 

 

La photographie de Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

Christophe Serrano est un photographe de mariage exceptionnel qui sait manier la pellicule comme personne. Reconnu par des marques de mode célèbres comme Louboutin ou La Perla, il sait se démarquer par son style créatif et efficace. Spécialiste de la photographie Fine Art déclinée en Fine Art Romance, son style se caractérise par des images lumineuses, pastelles, naturelles et douces. Magie de la pellicule mais surtout vraie magie de l’artiste. Les textures sont sublimées et romantiques. Dans le monde du mariage, il existe plusieurs styles de photographes. Le Fine Art est un style en plein essor. Des photographes comme José Villa aux Etats-Unis, Xavier Navarro, Greg Finck en France sont les représentants de ce mouvement. Christophe a accepté de nous en parler mais surtout de nous livrer ses secrets et ses sentiments sur les mariages argentiques d’exception. Mille merci de m’avoir fait l’honneur de te poser quelques questions. 

Salut Christophe, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions, peux-tu te présenter s’il te plait ?

Hello, alors je suis un gars du Sud de la France, en Provence, papa célibataire et heureux de jumeaux qui vivent avec moi une semaine sur deux. Je joue de la guitare, pratique les arts martiaux. J’ai 41 ans au moment de l’article. J’étais auparavant responsable commercial dans le monde du bâtiment pour une société spécialisée dans les éclairages techniques intérieurs de bâtiments tertiaires et industriels.

Peux-tu nous expliquer depuis quand tu t’intéresses à la photographie et qu’est-ce qui t’y a amené ?

Il y a des gens attiré par les arts. Musique, dessin, peintures : ça s’explique pas, et ça commence déjà tout petit. Ajouter à ça un côté geek et voilà ! Vous comprenez pourquoi je me suis intéressé à la photo. A 19 ans, j’ai eu mon premier reflex argentique, et sans savoir l’expliquer, je ne me suis jamais lassé d’apprendre, explorer, tester, faire des photos.

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

Quelle est ta formation ?

Je viens d’un cursus universitaire orienté électronique électricité. Mais j’ai travaillé 15 ans dans la vente technique. Quand à la photo, ma formation vient de moi même. Je n’ai jamais pris de cours, je suis totalement autodidacte. Même si aujourd’hui, j’enseigne la photo à presque 50% de mon temps.

Peux-tu nous citer une photo qui t’a marquée et nous la décrire ? 

Cette photo de Peter Lindbergh, car elle symbolise une étape clé dans l’histoire des femmes et des mannequins. C’était la première fois que Vogue NYC publiait une photo en Noir et blanc, de femmes presque à l’état brut, démaquillées, non trafiquées, en Jean… ça a lancé la carrière de certaines… ça a fait hurler certaines personnes à la rédaction de Vogue. Mais c’est une femme française, qui a insisté pour publier cette image et en faire une couverture. Cette photo symbolise un peu le départ de la période des tops modèles stars des années 90. L’intention photographique de Peter était de montrer des femmes de caractères, belles dans leur simplicité, sans les artifices habituels des codes de la mode des années 90… Bref ce qui fait la force de cette image, c’est son histoire, l’intention photographique qui se cache derrière, son contexte… J’insiste, j’ai eu la chance de rencontrer Peter Lindbergh, Peter Knapp, Formento+Formento… Le point commun de ces artistes, c’est l’intention photographique! C’est ce qui donne sens et permet d’aller plus loin….

Qu’est-ce qui t’intéresse dans la photo de mariage ? Les shootings ?

La créativité. Bien sur c’est un job et j’ai à cœur de faire le plus plaisir possible à mes clients, mais que ce soit un mariage, du publicitaire, de la mode, j’essaie toujours de mettre un peu de moi, de créer, d’essayer de réaliser des compositions et un « story-telling ». Chaque fois, c’est comme un défi, et vu que ça change tout le temps, je ne me lasse jamais.

Pourquoi faire de la photo argentique à un mariage ?

Parce qu’au niveau des couleurs, le rendu d’une pellicule est incroyable. Les images sont contrastées, et la chimie de la pellicule réagit différemment d’un capteur. Bien sûr à force, mon œil s’est exercé à reproduire un peu mieux le rendu de la pellicule, mais la pellicule reste mon étalon, ma base. Les ombres vont virer au bleu, être très denses, quand en même temps les hautes lumières seront chaudes, avec un ton chair très doux, lumineux et à peine rosé… Et si vous avez une lampe à incandescence dans le fond, vous aurez un bokeh emplie de taches dorées. Ce rendu est très difficile à reproduire en numérique.

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

 Qui sont ces clients qui veulent de l’argentique et pourquoi ?

Les clients qui veulent de l’argentique sont majoritairement américains, essentiellement des couples qui sont à fond sur les blogs américains et par la force du marketing, ils se sont persuadés que c’était le top puisque toutes les stars du « Fine Art » et les plus grands photographes mis en avant dans les blogs sont des photographes argentiques. Wedding Sparrow, One wed, Magnolia rouge ne publie exclusivement que des photographes argentiques… par exemple.

Photographe argentique ne fonctionnera pas, Film Photographer oui…

Après, pour être honnête, les clients millionnaires ne demandent pas la technologie, ils veulent juste le résultat. Très très rares sont les photographes numériques réussissant à obtenir le rendu et la magie de l’argentique. Après, un reportage argentique signifie plusieurs milliers d’euros de différence car il faut un assistant pour charger les pellicules, plus le coût des pellicules et du développement. 1 photo revient à presque 2€ sans marge! 1000 photos coûtent 2000€ avant votre marge… Les clients habitués à mettre 6000 à 35000€ dans un photographe ne sont pratiquement jamais français. On est un pays riche mais un peuple pauvre en proportion de pas mal de pays modernes où il existe contrairement à la France une classe sociale moyenne et moyenne Haute qui dépasse 15000€ de revenus par personne quand notre classe haute à nous stagne à 90% à 3000€. Je suis désolé je vais faire réagir avec ces commentaires, mais c’est un constat. Parmi les pays dit riches, le français vit dans un super pays mais nos cadres ont des salaires d’étudiants par rapport à un américain. Et en Angleterre, en Chine, en Australie, en Norvège, en Suisse etc… Il existe une classe moyenne plus haute et représentative qui n’existe pratiquement pas chez nous. Pour conclure, l’argentique c’est magique, mais dans le business, il vous sera nécessaire de vous développer vers une clientèle non française si vous voulez en vendre…

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

 Qu’est-ce qui change dans ta pratique entre un reportage de mariage en numérique et un en argentique ?

C’est la où moi je fais parti des partisans du Mix des technologies. Greg Finck a une expérience et gère très bien le Full argentique. Mais dans mon cas, j’aime utiliser le meilleur des deux technologies. L’argentique est meilleur quand la lumière est forte, voir très forte. Au cocktail, à midi, en fin de journée sur la séance couple ou sur les photos posées et artistiques. Mais c’est lent, et ça me pose deux soucis. Les moments rapides comme la sortie de l’église, et les moments sombres comme l’église ou la soirée. De même en Mode ou catalogue, parfois il est plus simple de travailler en numérique là où la technologie va surpasser l’argentique. Mon Nouveau Nikon Z6 me permet de faire des photos à 25600 ISO par exemple. La contre partie, c’est d’être capable de traiter ses images pour obtenir un rendu argentique. ça demande de l’expérience et un œil exercé.

Pour revenir à l’argentique, la technologie est plus facile dans le sens où la pellicule accepte incroyablement les erreurs à partir du moment où l’on sur-expose tout le temps. Avec une Portra 400 ou une FUJI 400 H, il faut exposer pour les ombres et sur-exposer. Mais si je crame, le labo arrive toujours à me sortir un super résultat. Jusqu’à 6 7 IL en hautes lumières je pense!! C’est incroyable. Je prends donc ma mesure sur l’endroit qui me parait le plus sombre. L’appareil me dit 1/1000°. Je me met à 1/500° ou 1/250°, et même si les hautes lumières sont à 1/4000°, toutes mes photos seront réussies!!!!

Ensuite vient l’expérience de la gestion des pellicules, du chargement, avec une pellicule de prête dans un dos de secours en permanence. Surtout en Moyen format comme avec un boitier 645. Il faut un assistant et un second qui double en numérique si besoin. Des sacoches pour séparer les films finis des films neufs, un stylos pour les numérotées, ce qui facilite le tri ensuite à réception… et de bien anticiper les moments du mariage : ne pas se retrouver avec seulement deux images restantes à un moment clé qui arrive! ça demande de l’expérience…

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

(c) Christophe Serrano

Peux-tu nous expliquer comment tu fonctionnes ?

Mes clients m’achètent généralement un pack Mix Argentique/Numérique avec 20-30 pellicules. Et me font confiance sur la manière de les utiliser. Je travaille au Contax 645 avec le Zeiss 80 F2. Je fais ensuite développer chez CARMENCITA Film LAB. Je compte tester bientôt un autre labo en Russie qui me permettrait d’être un peu moins cher. On verra. Je demande toujours un réglage contrasté, assez froid..

Selon toi, qu’est-ce que l’argentique apporte de plus que le numérique aujourd’hui ?

La magie de la chimie, les éléments réagissent différemment en fonction de leurs particularités. Les cheveux prennent des reflets bleus et très noirs, quand en même temps la peau reste très claire, avec un ton chair très doux et neutre. L’eau va prendre un rendu dans les bleus magiques, et le ciel un voile rose avec des bokeh dans certaines hautes lumières très jaunes! Sans compter le piquet et la profondeur du moyen format!

Nessa - Christophe Serrano-177

(c) Christophe Serrano

Dans ce blog, on parle d’appareils photos argentiques ou numériques qui ont une âme. Quel a été ton premier appareil photo? Peux-tu nous raconter son histoire ?

UN CANON EOS 50 AVEC UN 18-55 offert par mes beaux parents, j’avais 19 ans… Et ci-joint un exemple avec le rendu avec une kodak couleur de base développé dans un labo de galerie commerciale en 2003 après un voyage en Polynésie. Ici le rendu du 18-55 et un filtre polarisant. Ce boitier je l’ai encore. Depuis, j’adore parfois sortir avec un vieux FM2 et un 50 mm. Ce côté imparfait dans la visée me surprend toujours tellement le rendu est magique.

Remarquez le reflet!!! c’est la classe (c) Christophe Serrano

polynésie 3

(c) Christophe Serrano

 

ohhhh la la! (c) Christophe Serrano

Quels sont tes futurs projets ?

J’ai deux grands objectifs à but pro. Rentrer dans la case des photographes réputés internationalement. Je veux rejoindre Greg Finck et devenir l’alternative de ces photographes étrangers qui viennent travailler sur des mariages en France avec une clientèle étrangère.

Et je veux gravir la marche des photographes de mode, j’ai un nouveau défi ici. Je fais déjà de la mode, mais je veux rentrer dans le carnet des agences de prod, des agents de photographes…

Et dernier projet, m’associer à des gens ayant de vrais projets culturels, sociaux, notamment sur des sujets comme la liberté de la femme, l’éco-responsabilté et des sujets qui me touchent. J’aimerais réaliser des reportages artistiques concrets en association avec des gens, sur de vrais projets profonds, et faire des expos… Je suis preneur d’ailleurs si vous voulez me contacter pour ça….

Mille mercis !

 

Retrouvez Christophe ici :

Baptiste de E.M.G.K photographie

Mariage de Camille et Maxime (c) EMGK Photographie

Ils ne sont pas nombreux les photographes de mariage qui préfèrent l’argentique au numérique. En 35 mm, en moyen format et même avec un peu de pola, ce photographe lillois est spécialisé dans la photographie argentique. Baptiste est le photographe qui se cache derrière E.M.G.K PhotographiePour lui, l’argentique, c’est choisir une esthétique différente, organique. Ce qui a commencé comme une passion est vite devenu une obsession et sa vie tourne aujourd’hui entièrement autour de la photographie. Il photographie les mariages depuis 2015, principalement en argentique. Il réalise aussi des portraits, également en argentique. Mais Baptiste ne s’arrête pas là : il propose aussi des cours et des formations autour de la photographie argentique. Il propose même une box photo et des tutos sur Youtube ! Issu d’une formation en histoire de l’art, et en gestion de projet culturel, il a gardé la passion de la transmission de la connaissance. Il a accepté gentiment de répondre à mes questions. Merci à lui ! 

  • Salut Baptiste, merci d’avoir accepté de répondre à mes questions, peux-tu te présenter s’il te plait?

Bonjour, et merci pour ton invitation ! En quelques mots, je m’appelle Baptiste, et je pratique la photographie depuis environ 5 ans, et plus particulièrement la photographie argentique. J’anime également une chaine Youtube sur la photographie argentique, et, au-delà de la photo, j’ai un intérêt particulier pour la vidéo et la musique.

 

  • Peux-tu nous expliquer depuis quand tu t’intéresses à la photographie et qu’est-ce qui t’y a amené ?

Enfant, j’ai fait de la photographie en vacances, d’abord avec des appareils jetables, puis avec un petit compact argentique… J’ai perdu cette habitude à l’adolescence, où j’ai beaucoup pratiqué la musique. Je me suis mis ensuite à la vidéo, ce qui m’a rapproché de la photographie, mais c’est finalement ma femme qui m’a transmis le virus de la photographie, et notamment de la photographie argentique il y a 5 ans. C’est ensuite passé d’une passion à un métier, et il est rare que je passe une semaine sans prendre une seule photo !

  • Quelle est ta formation ?

Je n’ai pas de formation à la photographie en particulier. Après le bac, j’ai fait une classe prépa littéraire, avec une spécialisation en histoire de l’art. J’ai continué ensuite en licence d’histoire et d’histoire de l’art, et j’ai terminé mes études avec un master en gestion de projet culturel, avec une spécialisation en musique et audiovisuel…. J’ai toujours été un peu touche-à-tout !

Mariage de Flora et Julien (c) EMGK Photographie

 

  •  Peux-tu nous citer une photo qui t’a marquée et nous la décrire ? (de toi ou de quelqu’un d’autre)

J’aime beaucoup cette image, que j’ai prise à la fin de l’année 2018 (photo ci-dessous). Je l’ai même fait tirer et elle est exposée dans mon espace de travail. C’est une image en tension, ou le jeune homme est en suspension, et il est impossible de savoir si sa cascade est réussie ou non. Elle représente bien ma façon de voir mon travail en photo, où j’ai constamment l’impression d’être en suspension, sans savoir comment je vais retomber sur mes pieds : j’ai tendance à lancer beaucoup de projets, et je travaille beaucoup sur chacun d’entre eux, sans forcément toujours pouvoir prévoir l’issue des projets.

(c) EMGK Photographie

  • Qu’est-ce qui t’intéresse dans la photo de mariage ? Les shootings ?

En tant que photographe, nous sommes souvent le prestataire le plus présent dans la journée. Si je couvre la journée entière et que j’arrive au moment des préparatifs, c’est souvent un moment où seule la proche famille ou les amis intimes partagent, et je suis la seule personne extérieure présente. Il y a quelque chose de fascinant à participer à cette journée de l’extérieur, et de saisir toute la complexité des émotions et des événements.

Je trouve qu’il y a quelque chose de très particulier à photographier un mariage : pour les mariés, c’est un moment fort, très intime de leur vie.

Il faut rapidement saisir l’ambiance de la journée, pour la raconter de façon sincère et honnête, et c’est un défi que j’apprécie. En tant que photographe, nous créons le support des souvenirs de la journée, et nous sommes pourtant la seule personne qui n’apparaît sur aucune image. J’aime cette position d’observateur, et le défi que représente le récit d’une journée aussi importante que celle d’un mariage.

Mariage de Flora et Julien (c) EMGK Photographie

Mariage de Flora et Julien (c) EMGK Photographie

  •  Pourquoi faire de la photo argentique à un mariage ?

Il y a plusieurs raison, personnelles, photographiques, et commerciales.

Pour moi, travailler en argentique, avant d’être une question de look, est une question d’attitude photographique : il y a un côté rafraîchissant à avoir une limite, à devoir réfléchir aux images, et à devoir les imaginer sans pouvoir les voir immédiatement. Pour moi, le matériel doit être le plus «transparent » possible. Le numérique, avec tous ses écrans et ses menus, offre beaucoup de distraction. L’argentique est pour moi plus simple, et permet de se concentrer sur les réglages photographiques simple, la composition, et la relations avec l’événement et les personnes photographiées.

C’est aussi une question d’esthétique : la pellicule offre un « look » particulier, directement depuis la prise de vue, sans avoir besoin de longues retouches sur ordinateur. De façon générale, je trouve la pellicule plus « lumineuse », notamment pour les portraits.

Cela permet aussi de travailler plus facilement avec des appareil « moyen format », qui offre une taille de négatifs de 3 à 6 fois plus importante que le « plein format » numérique, avec des effets particuliers sur la profondeur de champ, la résolution d’image… C’est une façon unique de travailler (qui n’est possible qu’en argentique à moins d’un investissement très important sur un moyen format numérique).

Enfin, le marché de la photographie de mariage est de plus en plus chargé, avec un nombre de mariage décroissant : Choisir l’argentique est aussi une façon pour moi de proposer quelque chose de différent, et de me démarquer par rapport à d’autre photographes.

Mariage de Flora et Julien (c) EMGK Photographie

  • Qui sont ces clients qui veulent de l’argentique et pourquoi ?

En général, les clients qui réclament un travail en argentique cherchent justement une manière différente de photographier pour leur mariage. Comme je le disais, lorsque l’on regarde sur les sites de prestataires de mariage, il y a des centaines de photographes qui proposent les mêmes formules, et la même façon de travailler, et l’argentique offre une alternative.

Également, lorsque l’on dépense un budget important pour la photographie, avec l’argentique, cette dépense semble dirigée vers quelque chose de tangible : il y a des frais incompressibles de pellicule et de traitement d’image, et je pense que, pour certains clients, cela aide à comprendre la dépense nécessaire pour la photographie dans un mariage, par rapport à une prestation numérique qui parait plus abstraite. C’est une dépense qui semble plus logique.

Mariage de Pierre et Anne-Sophie (c) EMGK Photographie

Mariage de Pierre et Anne-Sophie (c) EMGK Photographie

Mariage de Pierre et Anne-Sophie (c) EMGK Photographie

Mariage de Pierre et Anne-Sophie (c) EMGK Photographie

  • Qu’est-ce qui change dans ta pratique entre un reportage de mariage en numérique et un en argentique ?

C’est déjà une autre manière d’aborder la journée, dans sa préparation. Sur une prestation argentique, je dois réfléchir à l’avance au nombre de films que j’emporte selon la journée, et la répartition entre films couleur et noir et blanc, selon la météo, la saison, et les préférences des clients… Des questions qui ne se posent pas en numérique !

Sur le déroulé de la journée, la différence majeure pour moi et le poids de mon sac. En argentique, j’emporte un système 35mm, et un système moyen format, avec chacun deux à trois optiques. En numérique, j’ai besoin de beaucoup moins de matériel. Dans le déroulé, je m’arrange pour ne pas toujours avoir tous sur moi pour rester mobile, notamment lors des cérémonies civiles et religieuses.

Je n’aime pas opposer argentique et numérique : ce sont des procédés tellement différents, tant dans le rendu que la façon de travailler, que je trouve dommage de toujours les comparer. Je pense que les deux ont leur place dans la photographie moderne. Je trouve intéressant de pratiquer argentique et numérique, pour ce que chaque technique peut apporter à l’autre.

Il y a également des difficultés qui se posent en argentique qui ne se pose pas en numérique, notamment dans des situations de basses lumières, avec du film couleur. Il y a toujours des solutions, soit à la prise de vue, soit au développement, mais j’aborde ces moments différemment en argentique qu’en numérique, où je peux simplement monter un peu la sensibilité. De manière général, après le coucher du soleil, je préfère travailler en noir et blanc, mais ce n’est pas toujours possible selon les consignes des mariés.

Enfin, après la journée, le traitement des images est différent. En argentique, après le développement des films, les négatifs sont numérisés, et les retouches sont minimales (équilibre des couleurs, ajustement pour la cohérence du reportage…) et je livre généralement un mariage tout argentique en moins d’un mois. En numérique, le tri est plus long, parce que j’ai tendance à prendre plus de photos (pour en livrer le même nombre), et la retouche prend également plus de temps.

Mariage de Pierre et Anne-Sophie (c) EMGK Photographie

  • Peux-tu nous expliquer comment tu fonctionnes ?

Voici comment j’organise un mariage et la relation avec les mariés en général :

  • J’aime pouvoir rencontrer les mariés avec la journée du mariage, à la fois en rendez-vous, mais aussi lors d’une séance engagement (qui est toujours offerte) : cela permet de faire connaissance au travers de l’appareil photo. J’attache beaucoup d’importance à la relation humaine au travers de la photographie, et cette étape d’échange et de préparation est très importante pour moi dans mon rapport avec mes clients.
  • Ma préparation dépend de l’organisation de la journée de mariage : le jour J, j’aime être autonome, et je demande plusieurs informations au mariés (programme de la journée, shot-list, adresse…).

Selon la prestation, le budget des mariés et la durée de la journée, le nombre de pellicule varie : De manière général, il est lié au nombre photo qui va être livré, qui a été discuté avec les mariés. Sur une journée entière, des préparatifs à la soirée, je pars en moyenne avec 10 à 15 pellicules 35mm pour le reportage et une dizaine de pellicule moyen format pour les portraits et les photos plus artistiques… Mais c’est très variable selon les mariages et les mariés ! J’ai toujours plus de pellicules que nécessaire, pour éviter de tomber à cours en cas d’imprévus.

  • Concernant le traitement des images, je laisse la couleur à un laboratoire local de confiance (je n’aime pas envoyer mes films par La Poste…), mais je développe moi-même le noir et blanc. Je numérise par contre toute les images sur un scanner haute définition, directement à partir du négatif. Pour moi c’est une étape importante à contrôler pour le rendu final des images et assurer une cohérence dans le reportage. Je travaille à pouvoir proposer une sélection de tirage argentique noir et blanc, très certainement dès l’année prochaine !

Mariage de Pierre et Anne-Sophie (c) EMGK Photographie

Mariage de Flora et Julien (c) EMGK Photographie

  • Quelles sont tes pellicules préférées ? Ton/tes boitier(s) ?

Pour les mariages, je travaille avec des appareils assez modernes, un Canon EOS 3 et un EOS 5, qui sont sortis respectivement en 2002 et 1992, et qui offrent tout le confort moderne (autofocus, PASM…), la compatibilité avec des optiques récentes, et une fiabilité à toute épreuve. Pour le moyen format, je travaille avec un Mamyia 645 Pro, et un jeu de trois optiques (55mm, 80mm, 150mm)… C’est un boitier que j’affectionne beaucoup, et dont les images n’ont rien à envier à des systèmes plus coûteux.

Par contraste, dans ma pratique personnelle, je préfère les boitier 100% mécaniques, comme le Canon FTb QL. J’ai une affection particulière pour le matériel de la marque Miranda, et je possède un Sensorex et un Sensorex EE, qui ont une place de choix dans ma petite collection.

Depuis peu, j’ai restreint le nombre de mes appareils pour ne conserver que ceux que j’utilise et affectionne tout particulièrement, et ne garder que mes préférés.

Question pellicules, difficile de ne pas aimer la Kodak Portra, qui est le film parfait pour moi, même si la Pro 400H n’est vraiment pas loin derrière. En noir et blanc, mon cœur va à Ilford avec la Delta 400 (que j’aime pousser à 1600 ISO), avec un mention d’honneur pour la Kodak P3200 pour ses contrastes et son grain.

  • Dans ce blog, on parle d’appareils photos argentiques ou numériques qui ont une âme. Quel a été ton premier appareil photo? Peux-tu nous raconter son histoire ?

Mon premier appareil photo d’enfance était un Yashica Zoom, un petit compact que j’ai reçu pour mes dix ans. J’ai retrouvé des images prise avec récemment, et elle n’était pas si mal ! Je l’utilise encore de temps en temps, pour partir en vacances. Il m’avait été offert pour mes dix ans.

Quand je me suis remis à l’argentique, j’ai acheté un Canon A1, que je possède encore. C’est un appareil qui m’a permis de renouer avec la créativité et le goût de la photo, au moment où je me perdais dans la possibilité de la photo numérique. Il m’a donné un cadre, et, même s’il n’est plus mon appareil de premier choix, il garde une place particulière dans mon parcours photographique.

  • Quels sont tes futurs projets ?

Mon plus gros projet pour l’année qui vient sera de me mettre sérieusement au tirage argentique. C’est quelque chose que je veux developer depuis longtemps, et j’ai hate de découvrir ce pan de la photo argentique qui m’est encore inconnu !

Mille mercis !

 

Retrouvez Baptiste ici !

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Une histoire marocaine

Place Jemaa El-Fna – Marrakech – Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Ali et Anna se sont rencontrés pendant leurs études de chimie à Cergy, il y a déjà plus de 10 ans. Séparés ensuite : Ali au Maroc et Anna à Paris, ils ont continué de s’aimer malgré la distance. Anna a ensuite rejoint son amoureux à Casa. Aujourd’hui, ils vivent leur idylle au Maroc et ont souhaité se dire OUI devant leur famille et leurs amis à Marrakech. L’occasion pour moi de célébrer leur union en argentique, de flâner dans les ruelles marocaines, de me délecter des spécialités culinaires, de ressentir cette atmosphère orientale et de tenter de l’immortaliser sur pellicules. Ce voyage a fait remonter chez moi des souvenirs de famille : la jeunesse de mon grand-père à Casa qu’il me racontait volontiers comme une histoire enchantée et les vacances avec mes parents, ado, à visiter le nord et le sud du Maroc. Marrakech a changé en 20 ans. Plus moderne, plus pragmatique, elle a su s’adapter au tourisme occidental toujours plus présent. Restaurants et boutiques ont fait peau neuve. Mais cette ville n’a rien perdu de sa magie, à l’image de l’emblématique place Jemaa El-Fna : lumières et fumées féériques, musiques, chaleurs et parfums qui s’en échappent.

Célébration du mariage

Nous sommes le samedi 27 avril. Après avoir lézardé à la piscine de l’hôtel, nous voilà à la station service dans la médina, à nous régaler d’un bon tajine. Même si un os de poulet a failli avoir raison de ma présence au mariage, nous voilà enfin habillés et prêts à célébrer avec nos amis cette union pleine d’amour lors d’une cérémonie laïque. Il fait bon, il fait chaud, le soleil commence à décliner et quelques nuages apportent une touche de romantisme à ce tableau. Je me suis préparée quelques petites pellicules de choix à mettre dans mes deux boitiers argentiques : Canon EOS 1V pour la couleur et Canon EOS 10 pour le noir et blanc. Ce sera donc Ilford fp4 + 125 puis Kodak T-Max 400 pour le noir et blanc. Kodak Gold 200, Portra 160, Fuji Provia 100F et Kodak Color Plus 200 (flash) pour la couleur.

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Et voilà la mariée! Rayonnante au bras de son papa!

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Gold 200

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 10 – Ilford FP4+ 125

Canon EOS 10 – Ilford FP4+ 125

Canon EOS 10 – Ilford FP4+ 125

Canon EOS 10 – Ilford FP4+ 125

Canon EOS 10 – Ilford FP4+ 125

Canon EOS 1V – Kodak Portra 160

Canon EOS 1V – Fuji Provia 100 F

Canon EOS 1V – Fuji Provia 100 F

Canon EOS 1V – Fuji Provia 100 F

Canon EOS 1V – Fuji Provia 100 F

Canon EOS 1V – Fuji Provia 100 F

Canon EOS 1V – Fuji Provia 100 F

Ali peut embrasser la mariée!!! La célébration est finie, nous pouvons maintenant faire la fête au son de la musique traditionnelle marocaine !

Canon EOS 1 V – Kodak T Max 400

Canon EOS 1V – Fuji Provia 100 F

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Canon EOS 10 – Kodak T Max 400

Nous pouvons continuer la soirée sous les couleurs de la golden hour et des bulles de champagne! Moi je suis déjà en rade de pellicule… ahahah Heureusement que JB est là pour me dépanner!

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Et voilà qu’Ali et Anna (dans une nouvelle tenue) reviennent mettre l’ambiance avec des danseuses à plateau et des porteurs ! Absolument magique!

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

La fête bat son plein même pour les enfants !

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Les ruelles de Marrakech et la place Jemaa El-Fna

5h30 du matin… il est l’heure d’aller se coucher alors que le soleil, lui, se lève. Autant vous dire que je n’ai pas vraiment profité du brunch! ahah! Dans l’après-midi, nous nous sommes échappés de la palmeraie pour retrouver un ryad dans le centre de Marrakech. Merveilleux havre de paix. Le soleil va bientôt se coucher, nous partons à la découverte du souk, des ruelles et de l’emblématique place. L’occasion pour moi de sortir ma pellicule diapositive Kodak Ektachrome E100.

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

Canon EOS 1V – Kodak Ektachrome E100

ça y est : la nuit est tombée sur Marrakech et l’ambiance a changé. Rabatteurs pour les restaurants, boni-menteurs, charmeurs de serpents, dresseurs de singes, escargots à la douzaine, côtelettes grillées et joueurs de cartes sont de sortie. Les lanternes illuminent nos pieds et les fumées s’envolent lourdement vers le ciel.

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Canon EOS 1V – Kodak Color plus 200

Notre voyage touche à sa fin. Demain il faut reprendre l’avion pour Paris et retourner travailler. J’espère que ces quelques moments avec moi au Maroc vous ont plu et vous ont définitivement convaincu que les mariages en argentique c’est super. Alors n’hésitez plus !

Apéro rencontre argentique le lundi 17 juin 2019

Salut les amis!

Que diriez-vous d’une rencontre apéro sur Paris pour échanger sur la photo argentique?

Si cela vous intéresse, rien de plus simple, envoyez moi un petit message, par exemple un commentaire sous cet article pour me prévenir de votre venue au Café Mouffetard à 19h30 pour le lundi 17 juin. Ainsi, je pourrais réserver une table.

 

Apéro du 7 juin 2018

Apéro du 18 septembre 2018

Pour suivre l’évènement Facebok c’est ici : Evènement Facebook

Retrouvons-nous le lundi 17 juin à 19h30 au « Le Mouffetard »  restaurant, 116 rue Mouffetard dans le 5ème arrondissement. Un quartier sympa où boire un coca ou une bière en terrasse ou à l’intérieur.

 

Apéro rencontre argentique le mercredi 24 avril 2019

Salut les amis!

Que diriez-vous d’une rencontre apéro sur Paris pour échanger sur la photo argentique?

Si cela vous intéresse, rien de plus simple, envoyez moi un petit message, par exemple un commentaire sous cet article pour me prévenir de votre venue au Café Mouffetard à 19h30 pour le mercredi 24 avril. Ainsi, je pourrais réserver une table.

Apéro du 7 juin

Apéro du 18 septembre

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Retrouvons-nous le mercredi 24 avril à 19h30 au « Le Mouffetard »  restaurant, 116 rue Mouffetard dans le 5ème arrondissement. Un quartier sympa où boire un coca ou une bière en terrasse ou à l’intérieur.

 

Apéro rencontre argentique le jeudi 28 mars 2019

Salut les amis!

Que diriez-vous d’une rencontre apéro sur Paris pour échanger sur la photo argentique?

Si cela vous intéresse, rien de plus simple, envoyez moi un petit message, par exemple un commentaire sous cet article pour me prévenir de votre venue au Café Mouffetard à 19h30 pour le jeudi 28 mars. Ainsi, je pourrais réserver une table.

 

Apéro du 7 juin

Apéro du 18 septembre

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Retrouvons-nous le jeudi 28 mars à 19h30 au « Le Mouffetard »  restaurant, 116 rue Mouffetard dans le 5ème arrondissement. Un quartier sympa où boire un coca ou une bière en terrasse ou à l’intérieur.

 

Pellicule Noir et Blanc Washi F 100 iso (35 mm)

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Lomig Perrotin, le créateur et unique employé de Film Washi est loin d’être à court d’idées! Cet été, en 2018, il présentait son nouveau film noir et blanc 100 iso : le « F »! Une nouvelle pellicule qui s’ajoute à la longue liste de films originaux : A, D, S et Z. Il sera bientôt en rade de lettres dans l’alphabet. Ces films spéciaux sont couchés industriellement. Ils ne sont donc pas fabriqués artisanalement par les petites mains de Lomig, comme le V ou le W par exemple. Néanmoins ce sont des films qui ne sont pas destinés à la photographie classique. Ils ont été conçus pour une exposition en machine, comme les films de son ou d’amorce de cinéma, ou bien ne sont pas faits pour la lumière visible, comme les films de radiographie. D’autres encore sont réservés à des usages administratifs ou militaires. Film Washi les convertit en formats standards pour les rendre utilisables dans les appareils photo classiques et les détourner de leurs usages premiers dans un but ludique ou artistique. Vous cherchez un film original? Allez donc taper dans cette réserve merveilleuse! Aujourd’hui, je vous présente le « F », film radio fluorographique noir et blanc sans couche anti-halo d’une sensibilité de 100 iso.

Les promesses : « F » est un film polyester couché industriellement de radiographie médicale utilisé pour les diagnostics de maladies pulmonaires. C’est la première fois que ce type de film est disponible en format 135. Un film vraiment unique qui, n’ayant pas de couche anti-halo, offre un effet de diffusion très fort et un grain très marqué. Cet effet peut être plus ou moins marqué en fonction de l’angle de l’éclairage et il est beaucoup plus marqué en 120 qu’en 135. Il est orthochromatique, ce qui veut dire qu’il peut se développer à la lumière rouge. Il est important de le charger à l’ombre et de prendre 6 vues vides avant de commencer les prises de vues pour les 135 (pas besoin pour les 120). Il est contenu dans des cartouches recyclées sans code DX.

Où est-ce que je l’ai trouvée? Vous la trouverez chez Nation photo et comme la totalité des pellicules photos de Film Washi chez ses revendeurs partout dans le monde.  Elle est également disponible sur le site internet de Film Washi. Chez Nation, elle coûte 9 euros. Seulement 24 poses. Un peu chère, mais c’est le prix de l’originalité. Sa cartouche ne contient pas de code DX, car Lomig recycle! Rien n’est perdu! Vous devrez donc l’utiliser dans un appareil photo où vous fixez manuellement la sensibilité de la pellicule (iso).

Nom Film Washi “F”
Type Film noir et blanc orthochromatique 24×36 radio fluorographique
Sensibilité 100 iso
Nombre de poses 24
Fabricant Film Washi
Où est-elle disponible? Film Washi, Nation Photo, les ateliers de Marinette
Caractéritiques Forte diffusion, beaucoup de grain, fort contraste

Et le traitement dans tout ça? Ce film se développe dans les révélateurs classiques comme une Ilford FP4. Mais si vous cherchez la structure du film, allez faire un tour sur la fiche technique.

Maintenant les résultats!

Pour du surprenant et de l’original, ça en est! J’ai testé deux pellicules : une en Bretagne l’été dernier (trop de soleil, sisi je vous assure) et une autre à Stockholm en octobre. Une bonne partie de mes clichés de la première pellicule ont donné des résultats médiocres : photos surexposées. J’ai été déçue. D’autant plus que c’est une bobine que Lomig m’avait gentiment demandé d’essayer. J’ai racheté immédiatement une pellicule. J’ai voulu recommencer dans les ruelles de la capitale suédoise : des ombres et du soleil voilé, moins direct, moins intense. Et là, bim ! Tellement mieux! Je conseillerai donc de légèrement sous exposer. Parmi les premières personnes qui l’ont testés, beaucoup ont des images trop blanches. Évitez une lumière directe trop forte. Prenez plutôt des objets faiblement éclairés, ou pas directement. Vous verrez la différence ci-dessous. Les photos sont assez représentatives de ce que l’on peut obtenir comme résultat de diffusion. Vous aurez également des résultats intéressants en la poussant à 800 iso. Pour d’autres exemples (et aussi d’autres références) allez voir le Forum de Film Washi sur Facebook où se retrouvent les photographes qui utilisent ces pelloches. Echanges de trucs et bonnes astuces mais aussi un bon éventail des résultats obtenus avec des appareils et des environnements différents. Il arrive que Lomig réponde aussi aux questions directement.

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Washi « F » : film radiofluorographique 100 iso – Canon EOS 1V

Retrouvez les pellicules Film Washi dans un nouveau packaging : ROUGE !

Apéro rencontre le mardi 26 février 2019

Salut les amis!

Que diriez-vous d’une rencontre apéro sur Paris pour échanger sur la photo argentique?

Si cela vous intéresse, rien de plus simple, envoyez moi un petit message, par exemple un commentaire sous cet article pour me prévenir de votre venue au Café Mouffetard à 19h30 pour le mardi 26 février. Ainsi, je pourrais réserver une table.

 

Apéro du 7 juin

Apéro du 18 septembre

Pour suivre l’évènement Facebok c’est ici : évènement Facebook

Retrouvons-nous le mardi 26 février à 19h30 au « Le Mouffetard »  restaurant, 116 rue Mouffetard dans le 5ème arrondissement. Un quartier sympa où boire un coca ou une bière en terrasse ou à l’intérieur.