Quel appareil instantané choisir ?

Un an après la sortie du OneStep2 en 2017, Polaroid revient avec une version modernisée de son appareil. Le gros succès de ce Noël aux US. A tel point que les revendeurs français avaient peur de ne pas pouvoir y goûter. Quoi de nouveau? Alors que le OneStep2 était en fait une version moderne du premier OneStep de 1977 avec ses cartouches 600, le One Step + propose cette fois une connexion bluetooth avec le smartphone pour de nouvelles fonctionnalités. Vous souhaitez vous lancer dans la photo instantané mais ne savez pas par quoi commencer? Suivez-moi, nous allons faire le tour! 


LES POINTS CLÉS 

Le choix du film : son prix et sa qualité
Il existe trois sortes de films : chaque type de film conditionne un certain type d’appareil, et vice-versa …

  • les classiques Polaroid de Polaroid Originals (Impossible Project) : i-Type, 600, spectra …
  • les Instax de Fujifilm
  • les papiers recharges Zink (qui est un procédé par sublimation thermique) 

Films Polaroid : chers mais vintage 
Lorsque vous cherchez des cartouches Polaroid, vous trouverez : i-Type, 600, SX-70 et spectra (grand format). Par vintage, j’entends une qualité et des couleurs parfois aléatoires. Alors si vous cherchez des images bien résolues, passez votre tour. Aujourd’hui, les cartouches Polaroid se séparent en deux catégories. Les i-Type, c’est pour les nouveaux appareils Polaroid. Les cartouches 600 conviennent aux nouveaux mais aussi aux anciens. Depuis la sortie du One Step 2 et One Step + qui sont des appareils qui se rechargent par cable usb, les cartouches Polaroid se divisent en deux catégories : celles pour appareils vintage et celles pour nouveaux appareils. Quelle différence? Les anciens appareils ne sont pas alimentés électriquement : chaque cartouche contient donc une pile qui alimente l’appareil. Bonjour la pollution. Aujourd’hui, les nouveaux appareils Polaroid sont dotés d’un système d’alimentation indépendant et les cartouches ne contiennent plus de piles. Elles sont moins chères. Comment les différencier? Un petit macaron « not for vintage cameras » vous permettra de ne pas faire de bêtises. Comptez entre 15 et 17 euros la cartouche de 8 photos de i-Type (sans pile) et 19,99 euros la cartouche de 8 photos format 600 (avec pile).

« Le film i-Type est une nouvelle génération de film instantanés, optimisé pour les appareils photo i-Type comme le OneStep 2. Cela signifie que vous obtenez les meilleures photos possibles avec votre OneStep 2. Vives, nettes et colorées comme devrait l’être chaque photo. Et parce que les appareils photo i-Type ont leurs propres batteries rechargeables, nous n’avons pas besoin d’en mettre une dans le film, ce qui signifie que vous économisez de l’argent sur chaque pack. Mais n’essayez pas de l’utiliser avec un appareil photo 600, ça ne fonctionnera pas, même si vous le lui demandez gentiment. »

Fujifilm Instax : moins onéreux et de meilleure qualité
L’Instax se décline en trois tailles : le Mini (image de 86 x 54 mm), le Wide (image de 99 x 62 mm), le square (image de 62 x 62 mm). Ces films peuvent être utilisés par les appareils Fujifilm Instax et par les appareils Lomography Instant (voir plus bas). Alors que les cartouches Polaroid contiennent 8 photos, les Fuji en contiennent 10. Comptez 10,99 le pack de 10 photos. Beaucoup moins cher que Polaroid.

Beaucoup moins chères que Polaroid, Fujifilm sort ses cartouches au format carré ! 

Polaroid Zink : les moins chers mais il y a de la triche ! 
Il s’agit du seul procédé instantané numérique. La photographie est prise de manière classique, comme sur n’importe quel APN, mais l’image est ensuite immédiatement imprimée sur du papier à sublimation thermique, l’imprimante étant intégrée au boîtier. Les images produites mesurent 2″ x 3″, soit environ 5 x 7,5 cm. Comptez 16,90 euros les 30 feuilles

Le développement
La magie de l’instantané est que l’image se développe directement sur le film qui sert à la prise de vue. Il faut attendre au minimum 5 minutes avant que l’image soit complètement constituée, 5 minutes pendant lesquelles il est inutile de souffler ou de secouer la photo! Cela fait depuis les années 60, que cela ne sert plus à rien! 😉

Fonctions avancées
Si la plupart des appareils instantanés mettent l’accent sur la simplicité d’utilisation, cela n’empêche pas à certains de proposer des fonctions plus poussées : retardateur, pose B, double exposition, correction d’exposition, mais aussi objectifs multiples! Vous êtes joueurs? A vous de voir. Certains vieux Polaroid permettent même de jouer sur la vitesse ou l’ouverture.

Transfert de gélatines ? 

Vous souhaitez faire du transfert d’émulsion sur support comme Marjolaine? N’hésitez plus, seules les photos Polaroid vous le permettent.

Vintage or not Vintage? 

Sachez qu’il est tout à fait possible de trouver des appareils instantanés dans les brocantes pour pas cher. Polaroid 600, Spectra, SX-70 (beaucoup plus cher), One Step. Vérifiez si l’intérieur du logement de la cartouche est propre. Pas plus de 20 euros et jusqu’à 60 euros pour un SX-70. Plus cher, ce serait du vol car sauf si vous avez une cartouche dans la main, vous ne pourrez pas vérifier sur place s’il marche encore. Les SX-70 ne sont pas/plus équipés de flash malheureusement. Si vous n’êtes pas très aventurier mais que vous cherchez du vintage, sachez que Polaroid Originals propose des vieux appareils reconditionnés donc comme neuf!


Introduction : un peu d’histoire

Créateur des films instantanés (invention de E. H. Land en 1947), Polaroid est aussi la société la plus touchée par le succès du numérique en 2000, entraînant la fermeture de ses usines de films instantanés argentiques au Pays-Bas en 2008. Pourtant Pola avait tout compris : simples à utiliser les one step, prennent une photo en une simple étape. Le premier succès fût le SX-70 repliable sur lui-même pour rentrer dans une poche. En cuir, version blanche, noir ou métallique, il est encore disponible en reconditionné (à partir de 400 euros) ou dans les brocantes. Cartouches SX-70.

Mon petit SX-70 Polaroid Camera

L’éternel photo carrée avec un Polaroid SX-70 ancien et des nouvelles cartouches pour SX-70 (avec pile)

Lors d’une réunion au sein de la société Polaroid en 1972, Edwin Land est monté sur scène, a sorti un appareil photo de la poche de sa veste et a pris cinq photos instantanées en dix secondes seulement. Cet appareil photo était un Polaroid SX-70, et c’est celui qui a rendu pour la première fois la photographie instantanée véritablement possible.

Puis le One Step naquit, beaucoup plus abordable, le premier avec des cartouches 600. Il démocratisa complètement la photographie instantanée à lui seul. Plus difficile à trouver en brocante car souvent dans un sale état.

Le premier One Step

Vient ensuite toute la série des Polaroid « 600 » dotés d’auto-focus mais aussi d’un flash. Super pour les photos de famille mais plus compliqués pour rentrer dans une poche. Vous les trouverez dans des versions complètement abracadabrantes : Barbie, Looney Tunes, Coca, 7up … Cartouches 600. Hyper faciles à utiliser et surtout inusables!!! Lâchez-vous! Seul bémol : cartouches chères : 19,99 les 8 photos.

I’m a Barbie girl, in a Barbie world …

La série 600 est un chapitre fondamental de l’histoire de Polaroid. Elle représente le moment où la photographie instantanée est devenue simple et accessible à tous. Des modèles en forme de boîtiers propres aux années 80 jusqu’aux versions plus arrondies des années 90, chaque appareil photo est un morceau du 20e siècle. Avec un nombre incalculable d’éditions spéciales farfelues, le 600 est un emblème de la culture pop. Que ce soit un 635 ou un 636, un Impulse ou Sun 660, ils font tous partie de la famille.

Moi aussi j’ai mon petit Polaroid 600! C’est un Impulse AF tout gris!

Polaroid Impulse AF

Photo avec un vieux Polaroid Impulse cartouche 600

Le spectra est le dernier que l’on trouve encore dans les brocantes avec une excellente qualité et des cartouches disponibles. Comptez en moyenne 130 euros en reconditionné. Très bon appareil. Cartouches Spectra chères : 19,99 les 8 photos comme le 600.

Un spectra compact et solide

Présentés pour la première fois dans les années 1980, les appareils photo Spectra & Image de Polaroid utilisent un film instantané spécial de grand format. Ils étaient très répandus dans un certain nombre de milieux professionnels, tels que la police judiciaire ou encore lors d’examens médicaux (bien qu’ils soient aujourd’hui plus prisés pour les paysages et la photographie expérimentale). Leur design est vraiment unique et ils offrent toutes sortes de fonctionnalités, comme des retardateurs ou encore des bonnettes macro. Si vous aimez aussi bien le fond que la forme, ne cherchez pas plus loin.

Racheté ensuite par Tom Petters en 2005 (au grand désespoir des amateurs d’argentiques), Polaroid n’est alors plus qu’une icone qui fait vendre tout et à peu près n’importe quoi : des APN compacts et des APN instantanés (ce qui reste assez logique), des vêtements (pourquoi pas), des traceurs grand format (admettons…), une action-cam (hum, d’accord…), des smartphones bas de gamme (bof), des téléviseurs (euh…), des drones, des verres à shots… Tom Petters veut rattraper son retard dans l’ascension digitale.

Tom Petters lance Polaroid dans la production d’appareils photos numériques (APN) avec écran LCD et imprimante intégrée pour obtenir une version papier instantanément. Loin de l’argentique! Mauvaise copie du pola!

Il restera tout de même de cette période, des appareils numériques avec un système d’imprimante intégrée dans le boitier. Un système intelligent à charger avec des feuilles Zink. Les versions améliorées de ces APN Snap Touch sont disponibles maintenant avec des écrans LCD tactiles mais la qualité de l’image n’est pas tellement au rendez-vous (prix de 150 euros environ). Kodak aussi s’est lancé dans ces appareils numériques avec imprimante sans trop de succès. Vous l’avez compris on n’est loin de la technologie argentique chère au cœur de E. H. Land.

Les Polaroid avec papiers Zink

Heureusement Florian Kaps, un vrai passionné de la marque, s’est battu pour reconstruire Pola et a créé l’entreprise Impossible Project en 2010 dans le but de réinventer l’instantané argentique. C’est alors qu’Impossible sort son premier appareil photo : le I-1. Esthétiquement parlant, Impossible I-1 rappelle beaucoup les anciens Polaroïd, avec des lignes beaucoup plus modernes.

L’appareil instantané Impossible Project I-1 est le premier appareil avec cartouches argentiques connecté à un smartphone (2010).

Même chose du côté de sa fiche technique puisqu’il est équipé d’un système autofocus ainsi que d’un flash annulaire capable de s’adapter aux conditions de prise de vue. L’appareil intègre aussi une batterie et un port USB. Il servira à le recharger. En outre, il embarque un module de communication Bluetooth et il sera ainsi capable de dialoguer avec un terminal sous iOS. Mieux, le photographe peut en plus installer une application afin de prendre le contrôle de l’appareil à distance. L’outil intègre même des réglages créatifs. L’appareil reste néanmoins assez cher : 300 euros à sa sortie. L’appareil instantané Impossible I-1 est aujourd’hui disponible à 130 euros environ et se charge avec des cartouches I-1. Un petit côté science-fiction ce I-1 ? Résolument ! On est enfin dans de l’argentique 2.0! Yeah! Voir plus loin pour en acheter.

le i-Type : premier appareil connecté

Fujifilm ou les candycam : super faciles à utiliser

Vous vous en fichez des looks vintage? L’histoire de Polaroid ne vous fait ni chaud ni froid et vous êtes plus déco moderne que collectionneur de vieilles antiquités? Fuji va vous plaire alors! En parallèle de la faillite de Polaroid, la firme japonaise Fujifilm subit aussi sa crise et doit faire aussi ses choix. Introduit en 1998, l’appareil photo instantané Instax permettait aux utilisateurs de prendre des photos et de les obtenir immédiatement. Doté d’une technologie de film et de chimie différente que celles de Pola, les photos sont réputées pour être plus résistantes dans le temps. Le produit était extrêmement populaire, en particulier auprès des adolescents. Les ventes ont atteint un sommet en 2002, puis ont rapidement chuté car avec un APN, on pouvait aussi voir ses photos instantanément. Fuji n’a pas arrêté la production pour autant et heureusement car en 2009 et en 2010, une augmentation de l’utilisation de l’Instax dans les grandes villes du Japon se fait sentir. Adeptes des appareils jouets et des filtres Instagram, ces ados japonais cherchaient des effets rétro plus originaux.

L’appareil Instax Mini 8 sort en 2012 comme un gros bonbon instantané sous l’étendard japonais.

Fujifilm a alors sorti l’instax mini 8 en 2012. Pour plaire au public visé, l’équipe marketing a imaginé le produit comme devant être « l’appareil photo le plus mignon du monde ». Le nouveau modèle répondait parfaitement à ce critère (photo ci-dessous). Les ventes de l’Instax ont augmenté rapidement et n’ont pas cessé depuis. Depuis l’Instax a continué de conquérir des fans dans toute l’Asie, puis l’Europe ! Comptez aujourd’hui entre 60 et 70 euros pour ce gros bonbon (d’autres couleurs disponibles).

Instax mini 8 toujours disponible neuf pour environ 65 euros

Format carte de crédit pour les mini instax (photo prise avec un Instax mini 50s)

L’étape suivante fut de diversifier considérablement la base des utilisateurs de l’Instax. Le successeur fut l’Instax mini 90 NEO CLASSIC, caractérisé par un design chic et classique, avec une grande variété de modes photographiques différents. Il s’agissait d’un appareil photo destiné préférentiellement aux adultes (hommes et femmes). Tous les formats ont ensuite été déclinés : wide, square, avec des motifs…

L’instax Mini NEO

L’instax mini 90 NEO : une nouvelle génération est née! Et plein d’autres encore : Wide, Square… la relève est assurée! Il est disponible pour un prix très correct.

Le Fujifilm Instax Mini 90 adopte un look rétro et vintage qui vise clairement les fanatiques de « Polaroid ». Il propose surtout des modes plus évolués que ceux de ses petits frères (Instax Mini 8 et Mini 70), dont un mode selfie, macro, paysage, flash et un retardateur. Il est le seul Instax Mini à embarquer une batterie rechargeable. Comptez entre 100 et 130 euros.

Photo de qualité avec une cartouche Instax Wide à 10,99 euros les 10 photos

Fujifilm lance un nouveau format de film instantané carré, l’Instax Square, et le premier appareil compatible qui va avec, le Square SQ10. Décidément, Fuji ne s’arrête pas de copier Polaroid. Ce dernier n’est pas un simple appareil instantané, mais un boîtier mi-numérique, mi-argentique. De quoi économiser le film, enregistrer ses images sur une carte mémoire, appliquer des filtres avant impression, visualiser et sélectionner. A mon avis : on ne joue plus sur le même terrain, même si ok, la photo qui sort est bien argentique on est d’accord. Fan du vintage s’abstenir. Comptez 180 euros pour cette bestiole.

Le SQ-10 : mi-argentique mi-numérique

Le SQ-10 : mi-argentique mi-numérique

Les Lomo : pour les expérimentateurs zinzin

Mais Fuji et Polaroid ne sont pas les seuls ambassadeurs de la photo instantané argentique ! En 2014, Lomography, société bien connue pour ses appareils photo argentiques en plastique, a fait aussi le pari de l’instantané avec un nouveau boîtier, le Lomo’Instant. Pour réaliser ce projet, Lomography a fait un appel de financement participatif sur Kickstarter et la campagne, terminée en juin 2014, a largement dépassé les 100 000$ nécessaires : plus de 1 100 000 de dollars ont été réunis (principalement en pré-commandes à un tarif préférentiel). L’appareil est disponible actuellement à partir de 99€ seul, ou à partir de 129€ avec le kit de 3 objectifs.

Les Lomo’Instant avec cartouches Fujifilm sont les rois de la photo instantané expérimentale : double expo, filtres, objectifs interchangeables et même flash de couleurs…

Le Lomo’Instant est aujourd’hui décliné en plus de 14 motifs différents (Yangon, Explorer, Black, White, Oxford, Murano, Sanremo, Mumbai, San Sebastian, Marrakesh …) et se charge avec des cartouches de Lomo Instax Mini. Le principal intérêt? Le lomo se la joue photographie expérimentale : plusieurs objectifs disponibles, un splitzer, une touche multiple exposition, un petit miroir à selfie. On regrette juste la mise au point manuel avec indications de distance (comme tous les appareils Lomo : Spinner 360, Lomo LC-A 120, le Supersampler … ) et le réglage de la luminosité un peu trop aléatoire (nuage, soleil et bulb). Je suis très satisfaite du mien en tout cas (version noire ci-dessous).

Le Lomo’Instant résolument expérimental (cartouche Fuji mini instax)

Lomography est maintenant bien présent sur le marché avec d’autres références et d’autres formats : le Lomo’Instant Automat et ses cartouches Fuji Instax Mini, le Lomo’Instant Wide (version large) avec des films Instax Wide à 259 euros et le Square qui vient de sortir. Personnellement, je suis très satisfaite de mon Lomo’Instant Wide : les photos sont de bonne qualité, les cartouches abordables et on peut s’amuser avec du light painting, de le double expo, des flashs de couleurs… Si devais lui reprocher deux choses : la mise au point manuelle et sa taille. Aller, son prix aussi. Il est quand même assez cher. Mais son look est vraiment sympa!

Le Lomo’Instant Wide (cartouche Fuji instax Wide)

Photos de qualité prise avec le Lomo Instant’ Wide de Lomography

Dans la famille Lomo, on trouve aussi le petit dernier : le Lomo’Instant Square (format carré) pour 239 euros. Look vintage très sympa avec son « soufflet » en caoutchouc. Il se plie pour être plus compact. On retrouve toutes les fonctionnalités des appareils lomo : double expo, mode bulb pour le light painting, miroir à selfie, objectifs interchangeables, splitzer, flashs de couleurs… Le carré est à la mode! Ne vous méprenez pas, son format carré n’est pas de la même taille que le format Polaroid : il est légèrement plus petit. Je n’ai pas encore essayé cet appareil, mais je suis assez confiante sur la qualité.

Le Lomo’Instant Square résolument carré ! (cartouche Fuji instax Square)

Vous vous y perdez? Figurez-vous que moi aussi! Mais rassurez-vous, il n’y a pas grand chose à comprendre. En fait, le plus important c’est l’utilisation que vous faites de votre appareil instantané : quel format cherchez-vous? Souhaitez-vous faire des essais artistiques ou préférez-vous le tout automatique? Mais Lomo ne s’arrête pas là! Roi des appareils modulables à l’infini : objectifs, filtres, pastilles de couleur pour les flashs…

Lomography a aussi expérimenté les « dos » instantanés pour plusieurs de ces appareils argentiques non instantanés comme par exemple:  le Bel-Air (120). A quoi ça sert? Si vous avez déjà un LC-A, un Diana, un Bel-Air, vous pouvez le transformer en appareil instantané en ajoutant un accessoire à 80 euros environ. Et le tour est joué!

Nous en avions déjà parlé, cette technique est quand même réservé aux expérimentateurs confirmés. Vous trouverez également le LC-A Wide avec un dos instantané et son cousin le LC-A! Et puis bien entendu le Diana…

Les dos instantané : une autre façon d’expérimenter sur vos appareils argentiques à pellicules 120 ou 24X36

Le dos instantané du Bel-Air

Le dos instantané du LC-A

Le dos instantané du LC-A Wide

Le dos instantané du Diana

A la une également, Lomography vient de sortir son iconique Lomo Diana en version instantané : le Lomo Diana Instant Square! Il ne s’agit pas d’un accessoire cette fois. Mais bien d’un nouvel appareil argentique instantané avec cartouches Fuji Instax Square. Il est disponible pour 99 euros seulement. Ce qui en fait l’un des appareils les moins chers du moment et pourtant celui qui permet le plus de libertés artistiques. Mais ne nous emballons pas, le Diana n’est vraiment vraiment pas accessible à un novice de la photo. Pourquoi? Parce que tous les réglages sont manuels! Si vous démarrez, allez plutôt du côté de Fuji, avec des appareils tout automatique!!!

Le Lomo Diana Instant Square

Les nouveaux Polaroid

Mais que reste-t-il à Polaroid sur le marché de l’instantané? Après le virage pris par Impossible Project pour relancer les anciens appareils Polaroid et la chimie qui va avec, il semblait évident que le marché de l’instantané était prêt à accueillir son retour en grande pompe. Mais un vrai retour! Pas celui des APN hybrides. En 2012, Wiacezlaw «Slava» Smolokowski, un magnat de l’industrie de l’énergie qui a fondé l’une des plus grandes sociétés de négoce de matières premières, devient propriétaire  de 20% de The Impossible Project après avoir été persuadé par son fils Oskar (il devient donc actionnaire majoritaire). En 2014, Oskar Smolokowski prend ses fonctions en tant que PDG de The Impossible Project alors qu’il n’a que 20 ans. Oskar, lui, est très attaché aux valeurs de la marque argentique et souhaite mettre de la modernité.

Oskar Smolokowski

Le changement de propriétaire a fait très peu parlé. Il faut dire aussi qu’Oskar ressemble plus à un ado qu’à un PDG. C’est alors que le 5 mai 2017, un groupe d’actionnaires (les Pohlad) mené par la famille Smolokowski rachète 100 % des parts de la Polaroid Corporation. En septembre 2017, nous apprenons le changement de nom : adieu Impossible Project, bonjour Polaroid Originals! L’appareil Impossible Project I-Type se vend toujours : vous pouvez le trouver à la fnac, Darty ou Amazon. Autant je le conseille aux collectionneurs et aux argenteux avertis, autant je le déconseille aux novices, qui seront certainement déçus du côté un peu trop « dans son jus » des photos. Comptez 130 euros environ l’appareil neuf.

Le i-Type connecté

Le i-Type connecté

Pas de doute, l’I-1 est un très bel objet qui fera forte impression. Son ergonomie est bonne et il est le premier du genre à être pilotable en Bluetooth via une application. Malgré cela et des sous-notes correctes, la qualité d’image beaucoup trop hasardeuse ne nous convainc pas et fait considérablement baisser la note finale. À moins d’être amoureux du format et de l’aspect vieilli si particulier, nous recommandons plutôt de regarder du côté de chez Fujifilm. L’image n’est pas nécessairement meilleure, mais le rapport qualité/prix l’est largement.

Un des points importants de cette annonce, en dehors du changement de nom, concerne le lancement d’un nouvel appareil, le Polaroid OneStep 2. Le modèle One Step, créé par Polaroid en 1977, il y a tout juste 40 ans, était un des boîtiers emblématique de la série 600. Connu et reconnu pour sa simplicité d’utilisation, son auto-focus performant, ce boitier avait remporté l’engouement du grand public. Polaroid Originals remet au goût du jour cet appareil, avec une version qui conserve le charme vintage du One Step premier du nom, mais lui ajoute des nouveautés.

Le Polaroid OneStep 2 : enfin le retour de l’argentique instantané polaroid vintage!

Le Polaroid OneStep 2 conservait déjà très largement la simplicité d’utilisation qui caractérisait son prédécesseur, avec quand même quelques modernités :

  • Flash intégré
  • Retardateur
  • Compteur de vues qui prend la forme de deux rangées de LED et signalent le nombre de poses restant dans la cartouche
  • fonctionne avec le film i-Type utilisé par l’appareil Impossible I-P, et avec le film 600.
  • Il est alimenté par une batterie interne, rechargeable par USB.

Enfin Polaroid nous a compris ! De la simplicité et du vintage !

Le Polaroid OneStep 2 copie le premier OneStep

C’est alors que Polaroid lance le OneStep+ : appareil connecté, vintage et expérimental ! Youpi ! Une évolution du OneStep 2, le OneStep+ se connecte à l’application Polaroid Originals via la technologie sans fil Bluetooth, vous permettant d’accèder à six fonctionnalités créatives : double exposition et lightpainting, contrôle de l’appareil avec le déclencheur à distance et le mode manuel.

Le OneStep + rassemble : photographie instantané argentique, objet vintage, fonctionnalités expérimentales et artistiques. Comptez entre 130 et 149 euros.

Une lentille gros plan additionnelle vous permet d’obtenir des portraits encore plus nets. Le flash est relativement puissant et la batterie rechargeable avec un câble USB. Il se charge avec des cartouches I-Type qui ne contiennent pas de pile, ce qui vous permet de ne pas gaspiller une pile à chaque cartouche. Ils sont aussi un peu plus économiques que les films avec pile. Notons, et c’est un argument de poids, qu’ici l’auto-focus est automatique. Pas besoin de réglages de distances comme pour les Lomo’Instant, qui il faut bien l’avouer sont la source d’erreurs de la moitié de la cartouche de 8 photos.

Les nouvelles fonctions disponibles avec l’application Polaroid Originals : 

  • le mode portrait avec une simple touche juste au-dessus du boitier
  • le déclencheur à distance
  • le retardateur
  • le déclencheur sonore (claquez des doigts, faites du bruit et la photo sera prise)
  • la double exposition 
  • la fonction light painting (pose longue)
  • le mode manuel : l’ouverture, la vitesse d’obturation, l’intensité du flash et l’éjection des photos.

 

Polaroid One Step + double expo

Polaroid One Step + double expo

Polaroid One Step + mode portrait

Conclusion

Vous démarrez en argentique instantané et vous cherchez un appareil pas trop cher avec des cartouches peu onéreuses : aller faire un tour chez Fujifilm (le mini Instax 8 est disponible à 69 euros pour des photos Instax mini à 10,99 la cartouche de 10). Le look vintage et l’authenticité est votre maître mot tant pis pour le prix des cartouches : allez chercher sur le site internet Polaroid Originals des appareils vintage ou neufs. Vous aurez la classe. Ces appareils sont inusables. Enfin, vous avez déjà un lomo, vous maitrisez les réglages? Vous êtes créatifs avant tout et les ratés ne vous font pas peur tant que vous pouvez tout faire vous même en mode manuel, allez voir chez Lomography.

Pour aller plus loin

Transfert de photos Polaroid sur support

Transfert d’émulsion : photo polaroid monochrome 600

Plus que la photo, vous aimez créer des œuvres en jouant avec les textures de la matière? Cette technique est faite pour vous! Il s’agit du transfert d’émulsion de photos instantanées sur un support. Quésako? C’est très simple! Nous avions vu ensemble qu’une photo polaroid est en fait constituée de plusieurs couches : un négatif et un positif. Prenez une photo avec votre appareil photo instantané Polaroïd. Ancien ou nouveau, peu importe. Nous allons voir comment démonter cette photo en découpant le cadre blanc pour en récupérer le positif (la gélatine) et le négatif. Une fois la gélatine récupérée, nous allons pouvoir la déposer sur n’importe quel support : papier, céramique, tissu, verre, plastiques … ! Cette technique maîtrisée, les possibilités sont infinies : vous pourrez ensuite assembler des mosaïques en transférant plusieurs photos, les superposer, étirer les émulsions, faire gondoler les bords, les déchirer … Suivez-moi!

Comment ça marche? 

Modèle Polaroid SX-70

Modèle Impulse AF

Lorsque vous appuyez sur le déclencheur de votre Pola, que ce soit un nouveau ou un ancien, le négatif prend la lumière à travers l’objectif le temps de l’obturation. La photo sort et des petites roues écrasent le réservoir de chimie qui se trouve en bas de la photo. Les produits de développement se répandent entre le négatif et le plastique et une couche intermédiaire entre le négatif et le positif se crée par précipitation (un dépôt blanc). Déjà en 1951, cela fonctionnait comme ça! La photo en image positive apparaît tout doucement, à condition que vous ne l’agitiez pas et que vous la gardiez environ 5 min dans le noir. Avec le temps les produits chimiques vont continuer de changer les couleurs de la photo. Pour la stabiliser il vous faudra couper le haut de la photo, qui contient les produits.

Après avoir fait faillite et démantelé presque toutes ses usines, Polaroid a fait une renaissance à travers la société Impossible Project. Il a fallu du temps pour que la technologie et la chimie redeviennent optimales. En 2017, Impossible Project devient Polaroid Originals et de nouveaux appareils instantanés plus performants voient le jour! La guerre fait rage entre Fuji et Pola, mais le transfert d’émulsion, quant à lui, n’est possible qu’avec des émulsions polaroid, c’est ce que nous allons voir plus loin.

Interview de Marjolaine VUARNESSON

Merci Marjolaine, d’avoir accepté de répondre à mes questions! Photographe autodidacte, Marjolaine a démarré son activité artistique en 1994. Elle utilise des appareils argentiques (mais aussi des numériques) Canon, Mamiya et Polaroïd. Le transfert de polaroid est en ce moment au cœur de son oeuvre d’artiste-photographe. Ses séries Dream’s city, Lost City, Monuments et Mise à nu nous montrent à quel point cette technique est créative. C’est aux apéros rencontres argentiques, que j’ai fait sa connaissance. Nous avions même eu droit à une photo de groupe instantanée avec son SX-70! Mais cette année, nous avons surtout pu l’écouter sur sa pratique de la photographie instantanée au Salon de la Photo, Parc des expositions, Porte de Versailles à Paris, sur le stand de Compétence Photo mais aussi à l’espace argentique organisé par Dans Ta Cuve. J’ai appris grâce à elle la technique du transfert (mille mercis) mais aussi qu’il est plus facile de transférer du noir et blanc que de la couleur, et qu’en général les instantanés de la marque Polaroid sont plus simples à transférer que les Fuji (impossible, voir plus bas). Découvrez toutes ses œuvres sur son site et ses actualités sur son Facebook

Transferts d’émulsion montrés au Salon de la Photo 2018

Transfert d’émulsions couleurs (c) Marjolaine Vuarnesson

Comment as-tu pris connaissance de ce procédé de transfert d’émulsion des photos instantanées? 
J’ai réalisé ma première série polaroid lors d’Expolaroid 2016 (suivez la version 2018 ici) qui s’intitule « Déchirures ». Elle est entièrement réalisée en transfert d’émulsion. Je crois que c’est en parcourant les réseaux sociaux que j’ai eu connaissance de cette technique. A l’époque, je venais d’exposer 20 ans de démarche artistique à la Galerie Rastoll, dans le marais, et notamment des dessins réalisé au fusain sur papier Canson, cela m’est apparu comme une évidence, comme une suite logique, un lien avec mon travail d’avant. De plus, la série étant une réflexion sur le temps qui passe, sur la fragilité du support, le transfert m’a permis de déchirer volontairement la gélatine par endroit.

Marjolaine transfère l’émulsion (c) Marjolaine Vuarnesson

Comment procèdes-tu ? Est-ce que tu fais des clichés dans le but de les transférer ou plutôt tu décides que certaines photos que tu as faites seraient magnifiées par transfert?  
J’ai tendance à réfléchir à mon travail avant de le réaliser, voir même faire des croquis. Les photographies que je transfère sont donc réalisées dans ce but. Il m’arrive bien-sûr de faire des essais sur des photographies qui n’étaient pas forcément destinées au transfert, mais cette technique étant de plus en plus difficile à réaliser avec les nouvelles chimies, je dirais qu’il vaut mieux savoir si on va réaliser un transfert d’émulsion avant de réaliser la photo.

Première série polaroid lors d’Expolaroid 2016 appelée « Déchirures » (c) Marjolaine Vuarnesson

Quel est le plus grand collage que tu aies fait? N’y a-t-il pas un peu de stress lié au nombre de transferts? 
J’ai pour le moment réalisé des compositions d’image avec 12 polaroids. Le plus gros stress, c’est de réussir à réaliser tous les transferts sans trop de déchirures de la gélatine. De plus, avec les nouvelles chimies, il faut un temps assez court entre la prise de vue et le transfert (24h environ) sinon le transfert devient difficile.

Rosée (c) Marjolaine Vuarnesson

Quels sont tes actualités/tes prochains projets? 
Je suis en pleine préparation d’un livre sur la photographie instantanée en partenariat avec le magazine Compétence Photo.
Et toujours plein d’idées en tête pour continuer à explorer les possibilités créatives du polaroid.

« Dream City » constitué de 6 photos (c) Marjolaine Vuarnesson

Résultats incroyables ! (c) Marjolaine Vuarnesson

 

Allons-y !

Munisssez-vous du matériel suivant : 

  • une bouilloire pour chauffer de l’eau
  • une cuvette pour mettre l’eau et faire barboter le négatif
  • un pinceau à poils souples
  • votre photo datant de maximum 24h et plutôt noie et blanc
  • une paire de ciseaux
  • un support sur lequel transférer que vous allez humidifier

1 – Préparation de la photo 

La première chose à faire, c’est de prendre une photo! Pour cela choisissez obligatoirement un appareil de la marque polaroid : du plus vieux au plus jeune. SX-70, AF Impulse ou Sonar, One Step, One Step 2, One Step + : tout est possible! Réalisez le transfert sur une photo de préférence fraîche : 24h maximum. Dans le cas contraire, la gélatine durcit et il sera beaucoup plus difficile de réaliser le transfert. Le noir et blanc est plus facile à décoller que les couleurs, sachez le.

Mon choix de photo noir et blanc film 600

Maintenant il va falloir découper notre photo pour enlever le cadre blanc et la chimie qui se trouve dans la petite poche en bas et celle en haut ! Paire de ciseaux …

Séance découpage

La photo est prête

2 – Préparation du bain et ramollissement de la gélatine

Prenez une bassine, un bol, une cuvette et remplissez d’eau bien chaude. Entre 70 et 80°C sera la température parfaite pour bien décoller mais sans abîmer votre gélatine. Laissez tremper quelques minutes votre photo dedans dans le bain.

Photo découpée qui trempe dans l’eau chaude

Une fois les quelques minutes écoulées il va falloir décoller le film plastique rigide avec la gélatine qui se trouvent sur la face avant de votre photo. A l’arrière, en noir, il s’agit de votre négatif.

Votre photo est constituée comme suit : négatif + précipité blanc + gélatine positive + film plastique protecteur rigide.

L’idée, c’est de délicatement séparer ces couches en deux, et si possible sans trop entraîner le précipité blanc qui laissera des résidus solides blancs partout. Enlevons donc ce film plastique d’abord. La gélatine devrait rester collée dessus. Dans le cas contraire, si vous arrivez à n’enlever que le plastique, nous décollerons au pinceau la gélatine du précipité.

Séparation de la partie plastique + gélatine de la partie négatif + précipité

Pour les photos couleurs ou si votre eau n’est pas assez chaude, le plastique se décolle bien de la gélatine et vous vous retrouvez avec la configuration inverse : la gélatine reste collée au précipité (photo ci-dessous). Dans ce cas, il faudra utiliser le pinceau pour les séparer.

Séparation de la partie plastique du reste de la photo

Ensuite, la gélatine va commencer à gondoler sur la partie blanche. Attendez assez longtemps pour qu’elle se décolle toute celle. Car sinon, avec le pinceau, vous risquez d’entraîner la partie blanche avec vous. Sur la photo suivante, on voit bien que la poudre blanche commence à partir.

La gélatine gondole

Sortez le plastique et essuyez-le. Il doit être recouvert d’une pellicule un peu collante. C’est cette couche adhésive qui maintient la gélatine en place.

3) Récupération de la gélatine

Maintenant armez vous de la plus grande des délicatesses et de patience! Le film plastique et la gélatine sont séparés du négatif et du précipité. Ou bien, cas inverse, votre gélatine gondole sur le précipité. Vous pouvez sortir du bain le négatif et son résidu blanc dans le premier cas (le plus simple). Ne le jetez pas, il peut vous servir! Laissez encore un peu tremper le plastique et la gélatine dans l’eau bien chaude. La gélatine devrait commencer à se ramollir et à se décoller toute seule formant un peu des bosses. Elle va prendre l’apparence d’une algue qui s’agite dans l’eau. Pour l’aider, rajoutez de l’eau bien chaude ou bien faites des petits mouvement de balancement avec votre bain. Voilà la gélatine qui gondole et se décolle toute seule.

La gélatine commence à gondoler

La gélatine commence à gondoler

Si ce n’est pas le cas, aidez-vous avec votre pinceau mais très délicatement. Dans le cas des photos couleurs, il faudra vraiment utiliser le pinceau. L’opération délicate consistera à ne pas trop répandre de poudre blanche partout! Sinon c’est la cata, comme ci-dessous, l’arrière de votre gélatine sera recouverte de poudre blanche. Le mieux, c’est d’attendre qu’elle se décolle bien avant de forcer avec le pinceau.

Précipité blanc à l’arrière de votre gélatine couleur

Maintenant, il est temps d’enlever le film plastique de la gélatine ou bien l’arrière de la gélatine. Sortez le plastique, si ce n’est pas déjà fait et essuyez-le. Une fois nettoyé, nous allons nous en resservir pour déplacer la gélatine du bain vers notre papier. Sans le plastique, la gélatine nage comme une algue dans le bain. Attention, elle est très fragile et il est facile de la déchirer!

La gélatine seule dans le bain

4) Transfert de la gélatine au support

Le moment le plus stressant est arrivé ! Il va falloir tout doucement avec les doigts, dépliez la gélatine dans l’eau si elle s’est repliée sur elle-même. Une fois dépliée, utilisez le film plastique pour la maintenir bien étalée dessus. Attention, les coins du film plastique sont pointus et peuvent malencontreusement la couper ou la déchirer. Une fois bien étalée comme sur un plateau, vous allez pouvoir la sortir de l’eau !

Sortons la gélatine de l’eau

Préparez votre feuille de papier Canson, carton ou support en l’humidifiant légèrement avec le pinceau. Plaquez maintenant votre plastique et très délicatement enlevez-le de la feuille. Vous pourrez ensuite, si votre papier est suffisamment humide, replacez les bords et les coins avec le pinceau.

On enlève le plastique sans déchirer (si possible) : c’est loupé ici !

Vous pouvez choisir de déchirer les bords, de faire des « petits boudins », laissez libre court à votre imagination !

Bonus : on récapitule ! 

Marjolaine vous montre en version accélérée 😉 Merci à elle! 🙂

 

5) Et voilà le résultat !

Bon ok, je n’ai pas le talent de Marjolaine, c’est certain! 😀

 

Et sur les objets ça donne quoi? 

Ne vous contentez pas du papier ou du carton… Vous pouvez essayer n’importe quel objet ! Il est hyper facile de customiser un bougeoir ou bien une boîte avec des faces en verre.

1 – Décorer un cache-pot avec une photo de branches 

Et voilà le résultat :

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2 – Décorer un bougeoir avec une photo de sapin

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3 – Décorer une boîte en verre

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Et pourquoi cela ne fonctionne pas avec les films Fuji?

Et bien tout simplement car ce n’est pas la même technologie du tout! Résultat, si vous essayez, vous obtiendrez ça : de l’encre noir partout… Et même pas de négatif à récupérer !

 

L’histoire de Polaroid : Impossible Project et Polaroid Originals #2

Connaissez-vous Polaroid? Bien entendu! Les fameux pola que nous agitions frénétiquement quand nous étions enfants et dont les couleurs  disparaissaient littéralement avec le temps dans nos albums de famille …  Ceux-là même! Vintage par excellence, la photo instantanée, même si elle n’a pas toujours été au top des ventes, est toujours restée dans nos cœurs. Le petit côté magique de la chimie! Le petit miracle de la photo qui apparaît dans le carré blanc. Et ça tombe bien, car c’est en septembre dernier (2017) que la société Polaroid renaît de ses cendres pour devenir Polaroid Originals dont l’embryon n’était autre qu’Impossible Project. Faisons le tour de la jolie histoire de cette renaissance, aventure humaine, fruit des innovations de plusieurs scientifiques et entrepreneurs depuis 1948. Propos d’Eglantine Aubry recueillis au Salon de la Photo 2017 sur le stand de Dans Ta Cuve! et recherches personnelles.  Après l’épisode 1 de la saga, voici l’épisode 2! 

Retour sur l’épisode précédent : Polaroid est dans toutes les maisons. L’instantané s’est démocratisé. Dans la police, il permet de photographier des scènes de crimes. On l’utilise chez les paysagistes. Et même quand vous devez faire un constat pour votre voiture, seules les photographies instantanées sont acceptées car elles sont impossibles à retoucher. Un succès incroyable !

Faillite et renaissance 

En 2000, c’est l’explosion de la photographie numérique. Polaroid n’y croit pas, fait de mauvais choix stratégiques et loupe le tournant. C’est la faillite. Il ne reste plus qu’à envoyer à la casse ou à revendre en pièces détachées les lignes de production des Pays-Bas.

En juin 2008, l’usine d’Enschede ferme (ville industrielle à l’est des Pays-Bas [ndlr]), après une longue agonie. Tout le monde se retrouve au chômage ou en préretraite, sauf une équipe de quatre personnes, dirigée par le directeur technique, André Bosman, 55 ans. Depuis fin 2007, André est chargé de démanteler les installations, de vendre ce qui est vendable et de détruire le reste : « Une tâche éprouvante, j’avais consacré vingt-huit ans de ma vie à cette usine. »

Mais à 1000 km de là, à Vienne en Autriche, un homme se bat pour sauver le film instantané Polaroid. Il s’appelle Florian Kaps. Florian a 39 ans, est spécialisé dans la création de sites web et de communautés en ligne. Il a déjà participé au lancement de la communauté Lomo. Il se voue de passion pour l’argentique et crée deux sites web : Polaroid.net et PolaPremium.com (boutique en ligne où il revend des appareils d’occasion).

« Je les trouve sur eBay et par petites annonces, où j’achète des lots d’invendus. J’ai même récupéré gratuitement les appareils Polaroid de la police viennoise, qui passait au numérique. Je les fais réviser, et je les revends de 80 à 300 euros selon le modèle, avec une garantie d’un an. »

Florian Kaps

Florian essaie de négocier un partenariat avec la direction de Polaroid, en vain. En 2005, la société avait été rachetée par le financier Tom Petters« Il avait décidé dès le départ de casser l’outil industriel, affirme Florian, il voulait juste exploiter la marque pour vendre des imprimantes et des téléviseurs. » Capitalisant sur l’image sympathique de la marque aux films instantanés que le monde entier aime spontanément secouer pour révéler au plus vite le cliché, les derniers propriétaires de la marque Polaroid se sont donc amusés à coller ce nom sur à peu près tout et n’importe quoi : des APN compacts et des APN instantanés (ce qui reste assez logique), des vêtements (pourquoi pas), des traceurs grand format (admettons…), une action-cam (hum, d’accord…), des smartphones bas de gamme (bof), des téléviseurs (euh…), des drones (mais… mais…), des verres à shots (pourquoi ? Pourquoi ?!) (propos recueillis sur les numériques.com).

Faute de mieux, Florian devient distributeur de pellicules sur Internet. A ce titre, il reçoit en juin 2008 une invitation pour la « Fête de fermeture » de l’usine d’Enschede. Pris d’une inspiration subite, il décide de faire le voyage, pour rencontrer André Bosman. Le samedi soir, devant une bière, Florian fait à André une proposition folle : créer ensemble une start-up qui s’appellera Impossible, trouver l’argent pour acheter les machines, et faire redémarrer l’usine. D’abord abasourdi, puis sceptique, André se laisse gagner par l’enthousiasme de Florian. Le lundi matin, il se précipite à l’usine et ordonne à l’équipe d’arrêter la démolition.

Petite parenthèse amusante… Le fameux Tom Petters (photo ci-contre) a écopé d’une peine de 50 ans de prison dans le Leavenworth pour fraudes. En effet Tom était à la tête d’une organisation bien spécifique : un système de Ponzi. Le même système pour lequel Bernard Madoff a été inculpé. Il s’agit d’une organisation qui verse aux investisseurs existants de l’argent versé par de nouveaux investisseurs, plutôt que des bénéfices réels. Fin de la parenthèse. 

Commencent alors des négociations tortueuses avec Polaroid, qui finit par accepter de vendre ce qui n’a pas encore été détruit. Entre-temps, aux Etats-Unis, Tom Petters a été emprisonné pour escroquerie dans une autre affaire, Polaroid a été mise en redressement judiciaire. A Enschede, le promoteur qui avait racheté les murs loue à Impossible l’un des bâtiments, à prix de faveur. A Vienne, Florian réussit à trouver 1,2 million d’euros, juste assez pour se lancer : « Mes investisseurs sont des amis et des passionnés de photo analogique. L’un d’eux a hypothéqué sa maison pour financer son apport. » L’étape suivante consiste à réunir une équipe capable de mener à bien cette entreprise. Or, Impossible ne peut se permettre d’embaucher qu’une dizaine d’hommes à leur salaire antérieur. André établit une liste de vétérans qu’il connaît bien, des hommes compétents et dotés d’un solide esprit d’équipe. Et là, surprise : les dix premiers contactés acceptent tous de se lancer dans l’aventure. En savoir plus sur Le Monde.

  • Benny Evers, machiniste, 56 ans dont trente-deux chez Polaroid, cherchait du travail, car l’assurance-chômage l’y obligeait, tout en sachant qu’il ne trouverait rien.
  • Paul Latka, 51 ans, informaticien, avait mal vécu son licenciement : « Quand on a annoncé la fermeture de l’usine, je suis rentré et j’ai pleuré. » Il avait trouvé un emploi dans un centre de distribution de vêtements : « L’ambiance était chaotique, les chefs se faisaient la guerre. Je devenais dépressif. »
  • Martin Steinmeijer, 51 ans, chimiste, était en convalescence après une opération du coeur. Malgré sa maladie, pour éviter le chômage, il avait passé un concours afin de devenir prof de chimie : « J’ai réussi, mais je n’avais pas la vocation. En fait, l’enseignement me faisait peur. »
  • Gerard Kamphuis, 56 ans, électricien, avait réussi à se faire embaucher avec un bon salaire par une entreprise de travaux publics. Pourtant, comme ses camarades, il ne résiste pas à l’envie de se lancer dans une aventure si incertaine. Benny résume l’état d’esprit général : « L’argent, on s’en moque, nous faisons ça pour le plaisir. Réussir l’impossible, à nos âges, quoi de plus excitant ? »
  • Le seul à se faire désirer fut Kees Teekman, 59 ans, ingénieur« J’avais enfin réussi à me faire à l’idée que l’usine allait disparaître. Quand André m’a demandé de revenir, je venais de mettre à la poubelle la moitié de ma documentation personnelle. J’ai hurlé : pourquoi tu n’es pas venu plus tôt ? Toutes mes émotions ont resurgi, c’était très stressant. » Après une petite crise intérieure, Kees a rejoint ses amis : « Si nous réussissons, je ne dessoûlerai pas pendant une semaine. »

Je vous conseille l’excellent article : http://leboitierphoto.com/photo-polaroid-comment-ca-marche/

https://vimeo.com/100712215

Impossible Project

Le défi est immense pour Florian dit le « Doc »: sauver le film intégral, rénover et gérer les systèmes électroniques des années 80, réinventer la chimie. La société The Impossible Project est officiellement créée en octobre 2009 et il faudra attendre 2010 pour que les premiers films, PX 100 et PX 600 Silver Shade, sortent. Le premier film noir et blanc est loin d’être au point : il tire plutôt sur le marron et la photo disparaît rapidement. Aie.

Ce n’est que le début heureusement. Bien que reprenant le format Polaroid, ces produits n’ont plus rien en commun avec ceux d’origine, avec plus de 40 nouveaux composants. Il faut dire que les normes des industries chimiques se sont durcit en terme de sécurité, notamment avec REACH. Stephen (Steve) R. Herchen (doctorat de chimie organique au MIT et membre du prestigieux editing board du Journal of Organic Chemistry) sera l’un de ceux qui apportera le plus d’innovations dans la chimie après également 30 ans dans la marque ZINK imaging technology (filiale de Polaroid). Les premiers films se sont surtout écoulés auprès des fans et non du grand public. Les ventes ont ajouté des fonds à l’entreprise pour continuer ses recherches. La qualité sera enfin au rendez-vous en 2013.

Une version exotique d’un film couleur par Impossible Project

C’est alors qu’Impossible sort son premier appareil photo : le I-1. Esthétiquement parlant, Impossible I-1 rappelle beaucoup les anciens Polaroïd, avec des lignes beaucoup plus modernes. Même chose du côté de sa fiche technique puisqu’il est équipé d’un système autofocus ainsi que d’un flash annulaire capable de s’adapter aux conditions de prise de vue. L’appareil intègre aussi une batterie et un port USB. Il servira à le recharger. En outre, il embarque un module de communication Bluetooth et il sera ainsi capable de dialoguer avec un terminal sous iOS. Mieux, le photographe pourra en plus installer une application afin de prendre le contrôle de l’appareil à distance. L’outil intégrera même des réglages créatifs. L’appareil reste néanmoins assez cher : 300 euros à sa sortie.

l’appareil photo instantané I-1 d’Impossible Project

Petit à petit, Impossible devient la marque des hipsters, des jeunes cools en mal de vintage (un peu comme lomography). On la retrouve dans les magasins bobos parisiens. Là où on achète des nœuds papillons en bois, des platines vinyls et des têtes d’animaux en origami (Fleux par exemple). Promis, nous n’oublierons pas la boutique Impossible Project, rue Charlot à Paris, près de République. Une boutique charmante, dans une ancienne boucherie. On y achetait nos cartouches comme on allait acheter un sandwich libanais bien frais. Après 5 ans de bons et loyaux services, la boutique est maintenant fermée. Cependant rassurez-vous, Impossible Project ne vous abandonne pas, l’équipe française reste à votre disposition par mail pour toutes demandes à cette adresse : paris@the-impossible-project.com. Le SAV, sera quant à lui, assuré par l’équipe berlinoise joignable à service@the-impossible-project.com. Oubliez vos vieux cours d’allemand, ils sont francophones !

Boutique Impossible Project, 77 rue Charlot Paris

En 2012, Wiacezlaw «Slava» Smolokowski, un magnat de l’industrie de l’énergie qui a fondé l’une des plus grandes sociétés de négoce de matières premières, devient propriétaire  de 20% de The Impossible Project après avoir été persuadé par son fils Oskar (il devient donc actionnaire majoritaire). En 2014, Oskar Smolokowski prend ses fonctions en tant que PDG de The Impossible Project alors qu’il n’a que 20 ans. Le changement de propriétaire a fait très peu parlé. Il faut dire aussi qu’Oskar ressemble plus à un ado qu’à un PDG. C’est alors que le 5 mai 2017, un groupe d’actionnaires (les Pohlad) mené par la famille Smolokowski rachète 100 % des parts de la Polaroid Corporation.

Oskar Smolokowski

Fait amusant : le rachat des outils de production des films instantanés Polaroid par Impossible Project en 2008 aura coûté 3,1 millions de dollars alors qu’en 2014, la famille Pohlad a déboursé 70 millions de dollars pour devenir actionnaire majoritaire de la Polaroid Corporation.  Les termes du contrat de la passation de pouvoir entre les Pohlad et les Smolokowski (et ses partenaires) n’ayant pas été divulgués, impossible de se prononcer sur le montant de la transaction ni sur les ambitions concrètes des nouveaux venus.

Oskar Smolokowski

Au revoir Impossible Project, bonjour Polaroid Originals

C’est alors qu’en septembre 2017, nous apprenons le changement de nom : adieu Impossible Project, bonjour Polaroid Originals! Un des points importants de cette annonce, en dehors du changement de nom, concerne le lancement d’un nouvel appareil, le Polaroid OneStep 2. Le modèle One Step, créé par Polaroid en 1977, il y a tout juste 40 ans, était un des boîtiers emblématique de la série 600. Connu et reconnu pour sa simplicité d’utilisation, ce boitier avait remporté l’engouement du grand public. Polaroid Originals remet au goût du jour cet appareil, avec une version qui conserve le charme vintage du One Step premier du nom, mais lui ajoute des nouveautés.

Le Polaroid OneStep 2 conserve très largement la simplicité d’utilisation qui caractérisait son prédécesseur, mais bénéficie de quelques fonctions intéressantes :

  • Flash intégré
  • Retardateur
  • Compteur de vues qui prend la forme de deux rangées de LED et signalent le nombre de poses restant dans la cartouche
  • fonctionne avec le film i-Type utilisé par l’appareil Impossible I-P, et avec le film 600.
  • Il est alimenté par une batterie interne, rechargeable par USB.

En plus du petit nouveau, les anciens, les « vintages » sont disponibles en version originales et restaurés sur le site internet de la marque. De plus, le prix du OneStep 2, autour des 120€, le positionne comme un appareil nettement moins coûteux que l’I-P, donc plus accessible par le grand public. Il est aussi susceptible d’entrer en concurrence avec la gamme des appareils Instax de Fujifilm. Le prix des consommables reste toutefois largement en faveur de ces derniers, puisque les cartouches de film 600 ou bien i-Type consommées par le One Step 2 (les mêmes que pour l’appareil précédent d’Impossible Project, le I-1) coûteront pas moins de 16€. Avec 8 photos par recharge, chaque pose coûte pas moins de 2€. Le nouveau site, eu.polaroidoriginals.com présente ce nouvel appareil, et met également en avant la dernière génération de films destinés aux différents types d’appareils Polaroid. Leur chimie a une nouvelle fois été revue. Mais attention, ne vous mélangez pas les pinceaux! Les nouvelles cartouches ne fonctionneront pas avec les anciens appareils comme les Impulse car ils ne contiennent plus de piles. Un petit progrès écologique que l’on salue.

Longue vie à l’instantané! 

Pour aller plus loin 

L’histoire de Polaroid : Edwin H. Land #1

Connaissez-vous Polaroid? Bien entendu! Les fameux pola que nous agitions frénétiquement quand nous étions enfants et dont les couleurs  disparaissaient littéralement avec le temps dans nos albums de famille …  Ceux-là même! Vintage par excellence, la photo instantanée, même si elle n’a pas toujours été au top des ventes, est toujours restée dans nos cœurs. Le petit côté magique de la chimie! Le petit miracle de la photo qui apparaît dans le carré blanc. Et ça tombe bien, car c’est en septembre dernier (2017) que la société Polaroid renaît de ses cendres pour devenir Polaroid Originals dont l’embryon n’était autre qu’Impossible Project. Faisons le tour de la jolie histoire de cette renaissance, aventure humaine, fruit des innovations de plusieurs grands scientifiques et entrepreneurs depuis 1948. Propos d’Eglantine Aubry recueillis au Salon de la Photo 2017 sur le stand de Dans Ta Cuve! et recherches personnelles.  

Edwig H. Land et les filtres polarisants

Edwin Herbert Land, né le  à Bridgeport (Connecticut) et mort le  à Cambridge (Massachusetts), est un inventeur et scientifique américain. Petit garçon, Edwin était fasciné par la lumière et par le phénomène naturel de la polarisation de la lumière. Les ondes lumineuses se propagent en oscillant de haut en bas mais aussi en tournant autour d’un axe décrivant des angles différents. Un polarisant contient des fentes qui ne laissent passer la lumière oscillante qu’à certains angles. Les polarisants naturels étaient déjà efficaces pour réduire l’éblouissement et mesurer les angles de réflectivité mais ils étaient épais et chers. Land rêvait de créer des polarisants synthétiques permettant d’améliorer la sécurité routière nocturne : éviter l’éblouissement des phares des autres automobilistes et ainsi pouvoir augmenter l’intensité des phares sans risque d’éblouissement. En 1926, Land rentre à Harvard pour étudier la Physique mais il s’arrête au bout de quelques mois car il est en manque de cours pratiques. Il déménage pour New York où il étudie à la New York Public Library et conduit des recherches secrètes en parallèle à l’Université de Columbia. Il travaille sur la synthèse d’un polarisant synthétique. A l’époque seul les cristaux polarisants de très grande dimension existent. Land travaille à l’époque avec le chimiste William Herapath sur la production de cristaux de synthèse de taille microscopique. En les suspendant dans un vernis liquide, il arrive à les aligner de façon parallèle avec un aimant. Il ajoute alors une feuille de celluloïd (un plastique mince et transparent). En séchant, le vernis durcit et les cristaux gardent leur orientation dans l’espace. C’est ainsi qu’en 1929, Land dépose son premier brevet sur les films polarisants.

Il retourne à Harvard la même année mais échoue une nouvelle fois car il continue le développement de son entreprise en parallèle. En 1932, Land et son collègue d’Harvard, George W. Wheelwright, III, crée Land-Wheelwright Laboratories, à Cambridge dans le Masachussetts pour produire des filtres polarisants. Après plusieurs années de modifications et d’innovations, leurs produits deviennent les précurseurs de filtres pour lunettes de soleil et pour lunettes 3D. En 1937, Land-Wheelwright Laboratories devient une société publique appelée Polaroid Corporation. En 1940, la société Polaroid participe à l’effort de guerre américain en produisant beaucoup de systèmes anti-éblouissement pour les visées télémétriques, les lunettes de soleil, les appareils photos, les cameras, et les dispositifs optiques. Pendant la seconde guerre mondiale, Land participera aussi activement à la recherche de nouvelles voies de synthèses de la quinine qui étaient utilisées dans les filtres polarisants (la quinine est surtout un principe actif anti-malaria qui était alors extrait de la cinchona, une plante exotique d’Indonésie). Il embauchera Robert Burns Woodward d’Harvard (1917–1979) comme consultant. Avec l’aide de Polaroid et d’Harvard, Woodward et son collègue William von Eggers Doering (1917–2011) ont synthétisé la quinine en 1944. Woodward fut récompensé par le Prix Nobel de 1965.

Edwig H. Land et la photo instantanée

En 1943, lors de vacances à Santa Fe, Land prend des photos de sa fille, Jennifer, âgée de 3 ans. Elle lui demande alors pourquoi il n’est pas possible de voir la photo de façon instantanée. A cette époque, les pellicules photos argentiques devaient êtres données à développer dans un laboratoire spécialisé et il s’écoulait au minimum plusieurs jours entre la prise de vue et les tirages papier récupérés au magasin.

Polaroid travailla pendant plusieurs années : les colorants, les produits sensibles, les cristaux et les polymères afin de trouver LA technologie de la photographie instantanée. Le système de Land nécessite de tout ré-imaginer : un nouvel appareil photo et de nouveaux films.

En photographie conventionnelle, le photographe prend une série de cliché sur un rouleau de film puis retourne au laboratoire pour le développement. Dans des cuvettes ouvertes en chambre noire, ou dans une cuve de développement aveugle, un bain de développement est ajouté puis un bain fixateur.

Land imagine un système contenant différentes couches : le film sensible, la chimie de développement et le fixateur dans le même film. Alors qu’en photographie argentique classique, les halogénures d’argent sensibles à la lumière deviennent de l’argent métallique sous l’effet des rayons lumineux composant une image négative qu’il faut alors transformer en image papier positive, la clé du système de Land est que son film contient à la fois le film négatif et le support papier qui formera l’image positive! Ses films contiennent un petit réservoir rempli de produits chimiques, appelé pod (gousse en français) et complètement sellé sur le film. Le procédé entier apparaît alors comme sec et non-toxique pour l’utilisateur. Quand la photo sort de l’appareil instantané, des petites billes cassent le réservoir qui répandent les produits chimiques sur le film.De 1943 à 1946, le projet reste secret chez Polaroid. Ils tentent d’améliorer les nuances, l’exposition mais aussi les contrastes. Ce n’est pas gagné. D’autant plus que la cartouche de film doit rester stable dans le temps et ne doit pas bouger avec la température! Plus important : la photo doit rester fidèle dans le temps.

Le 21 février 1947, Polaroid a résolu tous les problèmes ou presque et sa technologie est prête. Land fait alors sa première présentation publique à une conférence de l’Optical Society of America à New York. Les journaux relaient l’information comme « révolutionnaire »!

Le premier appareil photo : Model 95 et son premier film est en vente pour la première fois en 1948 à Boston. L’appareil est en rupture de stock dans la journée. Pourtant son prix est exorbitant : 950 dollars. A l’époque, il faut attendre exactement une minute pour enlever le papier qui recouvre la photo. Les tons sont alors sépia, pas tout à fait noir et blanc. C’est à partir de ce moment là, qu’on a commencé à agiter la photo!

Le Model 95 (vintagecameralab.com)

A partir des années 1960, la photographie argentique conventionnelle se voit proposer des photos couleurs! Le nouveau challenge pour Pola est alors de s’aligner… Pas facile! La couleur peut se décomposer en nuances de trois couleurs principales : le vert, le bleu et le rouge. Et chaque couleur a son propre développement. Après presque 15 ans d’essais de nouvelles chimies, nouveaux cristaux, nouvelles solutions de développement, … Polaroid est très proche. Howard Rogers (1915–1995) reformule complètement les procédés de développement couleur. Alors qu’il faut généralement séparer les colorants et leurs développeurs, Howard propose la création de révélateurs de colorants dans lesquels les deux composés sont attachés ensemble.

Brevet déposé – la photographie instantanée

Alors que Polaroid a presque réglé le problème du développement couleur, il reste un verrou important : celui de la pérennité de la photo. Les molécules alcalines de développement, nécessaires pour dissoudre les révélateurs de colorants, glissent avec les colorants jusqu’à la couche positive et commencent inévitablement à détruire complètement l’image finale. Polaroid finit par résoudre le problème en incorporant dans un film de polymères dans la feuille positive. Ils peuvent alors réagir avec les solutions alcalines de développement si il le faut. L’acide et la base réagissent pour donner de l’eau et fixent les colorants.

L’aventure couleur commence en 1963 et six fois plus de films sont vendus dans la dizaine d’années qui suit.

Edwin Land et l’aventure couleur

Un nouveau défi s’offre à Polaroid. Appelée photographie instantanée, on est portant encore loin de la vision « one step photography » dont rêvait Land. La technologie de Land nécessite tout de même de décoller la feuille négative du tirage qui sort de l’appareil après un temps d’une minute. Pour certains photographes, il est même nécessaire de tamponner l’image avec un fixateur ou bien de la coller quand elle sèche à un support rigide pour éviter qu’elle ne se recourbe ou ne gondole. A l’époque, la photographie instantanée générait beaucoup de déchets! On retrouvait des emballages partout dans les espaces publics. A minima la feuille de papier négatif… En devenant populaire la photo instantané est devenu un fléau écologique.

Polaroid SX-70 Land Camera de 1972

En 1963, Polaroid sort les premiers films en pack après une complète reformulation de sa technologie. La photo doit devenir intégrale, contenir : le négatif, le positif et les révélateurs! Pour y arriver, la couche positive doit être transparente et laisser passer la lumière pour exposer le négatif derrière. Incroyable! Polaroid a alors inventé un opacifiant chimique permettant d’obtenir un écran clair lorsqu’il n’est pas développé mais qui devient opaque immédiatement après être éjecté de l’appareil photo puis enfin redevenir transparent pour révéler l’image développée! C’est ainsi qu’est sorti le premier SX-7O : premier reflex instantané pliant utilisant des packs (des cartouches). Quand il sort en 1972, c’est l’apogée du design. Sa simplicité d’utilisation cache en fait son extrême complexité : dans les 2 mm de film, on trouve 17 couches différentes de produits chimiques!

Land a décrit le projet dans le journal « The Photographic Journal » en 1974:

“It is an interesting experience to see how all of Absolute One-Step Photography can happen very simply if it happens sequentially, involving both the camera and film in some two hundred to five hundred steps…

“When the film is ejected potassium hydroxide in a few drops of water is spread in a layer 26/10,000 inch thick and ‘all hell breaks loose,’ but in a much more orderly way than that phrase implies. For several minutes chemical reactions occur rapidly one step after another in that thin sandwich and then this progression slowly stops. There is peace again and the picture is complete.”

Le seul inconvénient du SX-70 : il est cher! Pas vraiment abordable pour toutes les bourses… Polaroid se devait de créer des appareils photos bas de gamme, abordables et simples, s’il souhaitait démocratiser vraiment la photo instantanée. En 1976, le Polaroid vend le premier appareil Polaroid 1000 et le one step très légers et tout en plastique. C’est le boom de la photo instantanée!

Polaroid One Step

Polaroid améliore encore ses appareils en créant l’autofocus par Sonar! Même plus besoin de faire le point manuellement. Appuyer sur le bouton suffit! le petit SX-70 Sonar sort en 1978. Avec cette nouvelle technologie, prendre une photo instantanée devient de plus en plus facile. Plus qu’à appuyer sur le bouton rouge! S’en suit alors une grande diversité des gammes. Le Spectra par exemple pour les professionnels… des appareils macro… différents objectifs…


Polaroid est dans toutes les maisons. L’instantané s’est démocratisé. Dans la police, il permet de photographier des scènes de crimes. On l’utilise chez les paysagistes. Et même quand vous devez faire un constat pour votre voiture, seules les photographies instantanées sont acceptées car elles sont impossibles à retoucher. Un succès incroyable.

Pour aller plus loin 

J’ai testé l’instant back du Belair 6X12

Aujourd’hui, nous allons discuter de « l’instant back » du Belair 6X12. Il s’agit d’un dispositif permettant de transformer le Belair en apareil photo instantané!

instant back Belair 6X12J’ai testé l’instant Back du Belair 6X12

Pour l’anniversaire d’un ami, j’ai pu testé « l’instant Back », comprendre le « dos » interchangeable du Belair qui vous permet de passer de photos format 135 ou 120 à des pellicules instantanées. Le Belair est un appareil photo lomography au look délibérément vintage : puisqu’il est doté d’un soufflet. En plus de ne pas passer inaperçu, c’est l’appareil photo lomo le plus modulable et permettant le plus de précisions!

Le Belair 6X12 offre aux lomographes un niveau de précision encore jamais atteint, une magnifique profondeur de champ et un format ultra large : il saura emmener votre photographie au moyen format dans une toute nouvelle dimension. (site lomo)

Il est doté d’un posemètre qui le rend semi-automatique avec réglage des iso et de l’ouverture (soleil ou nuage). Les objectifs sont interchangeables : 90 mm, 58 mm et 114 mm. A l’origine, le Belair vous permet déjà d’obtenir trois formats différents avec des pellicules 120 : classique 6X6 format carré, rectangulaire 6X9 ou panoramique 6X12. Ce qui était déjà top! Mais récemment lomography a sorti son « back 35 mm » et son back « Instant ».

Belair jetsetter

Attention, il n’est pas possible de changer de format 35 mm, 120 ou instantané en cours de pellicule. Comme toujours avec lomo, pour ce qui est de la notice d’utilisation… on repassera! Nous voilà donc avec notre dos « instant » et une notice pour le moins minimaliste. Et là premier bug : il nous a été impossible de « cliper » l’instant back sur le dos de notre Belair Jetsetter (photo). On a même cherché une vidéo-tuto, tellement on se sentait nul!

C’est avec la larme à l’oeil, que nous sommes retournés à la boutique dans l’espoir de comprendre si il y avait un défaut de fabrication. Et oui! Il y en avait bien un! La version « Jetsetter » du Belair ne peut pas se cliper sur l’instant back sans un petit coup de pince bien placé. En effet ce modèle est le premier qui est sorti et les dos interchangeables n’étaient pas encore au programme de la marque lomography. Depuis, la boutique lomo offre gracieusement le fameux outil

IMG_6268

Et moi je vous offre la vidéo pour « couper » votre Belair!

Après l’avoir enfin clipé… nous avons commencé à suer sang et eau pour obtenir les bons réglages! Il faut dire que les pellicules instantanées Fuji sont iso 800 et que le Belair est muni d’un flash, d’un réglage des iso et d’un « filtre » qui doit être placé devant l’objectif pour ne pas surexposé les photos instantanées…. On s’y perd! Mais surtout, absolument aucune mention n’est faite sur le flash et/ou l’ouverture à utiliser pour effectuer des photos à l’intérieur! Ci-dessous, nos résultats. On peut voir que la photo iso 800, f/16 (donc ensoleillé) et sans filtre est la plus réussie.

IMG_6270Un autre problème qui perdure : ces deux bandes noires que vous voyez en haut et en bas de l’image! Il semblerait qu’elle viennent de la manivelle qui permet de sortir la photo. Avait-on mal caler la première photo? A suivre….

Christmas Wish List – Ma liste de Noël

père noël photo

Ohohohoh! On commence le premier chocolat du calendrier de l’avent sans aucune idée de cadeaux pour ses amis et sa famille? Heureusement, ils sont amateurs de photos et je vous propose ici une foule d’idées analogiques et/ou photographiques! Vous en trouverez pour tous les goûts : photographes, amateurs ou juste observateurs et pour tous les porte-monnaies, des bons marchés au plus exigeants. Et si vous, vous n’avez pas d’idées pour vous non plus, j’espère que cela vous en donnera! 🙂 (image du salon de coiffure Poppy Pantone)

Pour les bricolos et les manuels

Fan de DIY (comprenez « Do It Yourself » ou à monter soi-même)? Voici des idées rigolotes pour les petits comme pour les grands pour tous les prix. Si vous êtes fans d’idées sogrenues et originales, faites un tour chez lomography.

  • le Konstruktor de lomography (39 euros)

Konstruktor montéLe Konstruktor est un appareil photo en plastique que l’on monte soi-même. Il est vendu en kit avec les autocollants à rajouter pour le personnaliser. Le système de visée à 90°C permet de prendre des photos dans toutes les situations. Il est possible d’y rajouter ensuite un flash compatible. Si vous achetez directement la version avec flash, comptez 60 euros environ. Retrouvez toutes les vidéos de montage sur le micro-site si vous êtes perdus.

Konstruktor

  • Le kit de développement photo Noir et Blanc (77,80 euros)

kit-developpement-135Vous rêvez de développer vos photos vous-mêmes? Aucune raison de vous défiler avec le kit de développement photo Paterson de chez Caddy Photo (site 35 mm compact). Le kit comprend :

  • 1 Cuve PATERSON 2 films avec 2 spires
    (permet de développer 2 films 135 ou 1 film 120),
  • 1 Thermomètre 0 à 45°C,
  • 1 Eprouvette 100ml,
  • 2 Pinces film en plastique (dont une plombée),
  • 3 Films 135 Noir et Blanc 36 poses (24×36) :
    Kodak Tri-X 400, Tmax 100 et Tmax 400,
  • 1 Fomadon LQN 250ml, R09 ou Tetenal Ultrafin 250ml (Révélateur film Noir et Blanc),
  • 1 Tetenal Superfix Plus 250ml ou Fomafix poudre 1L (Fixateur rapide) 1),
  • 1 Tetenal Mirasol 2000 250ml ou Fotonal 250ml (Agent mouillant) (1).

Après cela, quand votre ami sera devenu un pro vous pourrez lui acheter un super livre sur le développement noir et blanc et toutes ses subtilités, comme par exemple Noir et Blanc de Philippe Bachelier.

  • Un vrai cours de photo (de 200 à 450 euros)

Un vrai beau cadeau? Je vous conseille les stages photos pour apprendre avec de vrais photographes. Il en existe beaucoup, c’est la grande mode. Je vous conseille ceux de chez lesphotoraphes.org. Sur Paris, Bruxelles, Genève… vous apprendrez avec de vrais pros, la photographie en studio, le tirage de photos noir et blanc ou bien les techniques pour faire de jolis portraits. Celui que je trouve génial c’est le tirage photo, en cours particulier formation de 8h (450 euros).

photo en studio

Pour les stars

Votre ami(e) a envie de se prendre pour une pin-up? de se faire des jolis portraits de star? Aujourd’hui il est possible de se faire tirer le portrait comme une actrice mais de façon vraiment fun. Voici ma sélection :

  • Pinuporama : en total look pinup vintage (250-500 euros)

pinuporamaChez Pinuporama, on vous prête des robes vintage, on vous coiffe, on vous maquille et on vous tire le portrait façon pin-up! Comptez entre 250 et 500 euros selon le nombre de photos voulues. Il existe aussi une version « couple » ballade parisienne appelée « Never Let me Go » pour 350 euros. Une bien belle façon de s’offrir de magnifiques photos en amoureux.

  • Façon actrice de cinéma (à partir de 59 euros)

Balladez vous dans Paris pendant deux heures : 60 photos brutes et 10 photos retouchées pour 59 euros avec Gia Production et son photographe Giulio Gia. En comparaison, comptez quand même 2000 euros le shooting chez Harcourt.

Gia Productions

Sinon vous pouvez aussi me servir de modèle gratuitement comme pour le projet « Tribal Trip ».

Pour les photographes en quête de créativité

Votre ami a tous les appareils possibles et inimaginables?Attendez un peu, je tiens à parier qu’il n’a pas ça…

  • Le lomo LC-A 120 (399 euros)

Alors pour l’épater, je vous conseille le petit dernier de chez lomo : le LC-A 120. Quésako? Il s’agit d’un appareil photo compact au format 120 dont le piqué d’image et le vignettage sont caractéristiques de la marque lomography. Je dirais même que c’est l’appareil photo au format 120 le plus compact qui existe! En fait c’est le dernier né de la grande famille des LC-A, premier appareil de la marque emblématique. En quoi est-il si génial? Et bien, vous obtiendrez des photos au format carré et vous aurez la possibilité de faire des doubles expositions. De plus, il tient dans une poche, vous pourrez l’emmener partout.

Lomo-LC-A120

Voici une photo faite par fotobes au lomo LC-A 120 :

LOmo LC-A 120

  • L’objectif Petzval (549 – 649 euros)

Ok ok ok il est pas donné le dernier objectif Petzval… Mais bon c’est pas juste un bijou en version or? Il est disponible en version monture canon et monture Nikon selon votre appareil de prédilection. Avec cet objectif vous allez pouvoir créer des bokhés tourbillonants et des formes rigolotes si vous ajoutez les plaques à ouvertures spéciales. Moi je suis trop fan! Son look vintage, l’utilsation du laiton, la petite roulette pour faire la mise au point et toute la créativité que l’on dégage je dis oui!

Petzval plaques d'ouverture

Pour les amateurs de photos d’art (à partir de 50 euros)

Foncez chez Yellow Korner, c’est la boutique qui vend des photos d’art numérotées pour tous les goûts : noir et blanc, couleurs, paysage, retro, jazz, célébrités, mode, tout y est! Cette année, YK propose une carte cadeau à 50 euros. Ensuite, il suffira à votre ami de choisir une photo, des séances de cours de l’histoire de l’art ou bien des livres. Une excellente idée pour quelqu’un qui s’installe et qui veut décorer son appart à son goût.

Yellow Korner

Pour les fans de polas

Vous cherchez un appareil photo tout mignon et bien-sûr c’est sur les appareils photos type polaroid que vous avez craquez? Ces appareils photos s’appellent des appareils instantanés, puisqu’ils délivrent les photos instantanément! L’appelation « Polaroid » est réservée à la marque du même nom. Aujourd’hui, il existe une multitude d’appareils de ce type, d’ailleurs la marque Polaroid commercialise de nouveau ces appareils après avoir pourtant arrêter sa production pendant un moment.  Voici un petit tour d’horizon en terme de taille, de prix, de qualité de photos… NB : les appareils instantanés ne sont pas très chers mais ce qui revient très cher, c’est l’achat des pellicules instantanées dans le commerce (10 euros la pellicule de 10 photos!!!).

  • Fuji instax (90 euros environ)

Fuji fait un vrai tabac avec ces appareils en forme de gros bonbon et aux couleurs pastels! Vous en trouverez de toutes les couleurs. Ils sont assez légers et tiennent dans un sac. Système autofocus et flash intégré. Les photos obtenues sont au format carte de crédit  » Fuji instax mini » ou au format « wide ». Les recharges sont au même prix. Seul le format de la photo change.

Fuji instax mini

Mais Fuji a aussi sorti un petit bijou façon vintage le Fuji Instax Mini 90. Il est beau! Il est encore plus compact. Mais par contre, il est un peu plus cher : 130 euros. C’est le prix du style. D’ailleurs ils ont même sortis une version « cuir » naturel canonissime.

fujifilm-instax-mini-90

  • Polaroid is back! Polaroid Z2300 (256 euros)

Le petit appareil photo polaroid Z2300 est carrément mignon et surtout il a tout compris. Il fait la taille d’un compact, est dôté d’un écran LCD et en plus, il fait des photos instantanément grâce à la technologie des papiers ZINK (118 x 76 x 36 mm pour un poids de 304 grammes). Zéro gachis de papier puisque vous choisissez les photos que vous voulez imprimer instantanément avec ou sans marge! Vous pouvez même changer les couleurs : sepia, noir et blanc… Vous placez une carte SD et vous pouvez ainsi récupérer toutes les photos, même celles que vous n’avez pas imprimées. Les options qui font plaisir : zoom numérique X6, flash intégré. Et surtout ces petites feuilles Zink sont beaucoup moins chères que les pellicules polaroid! comptez 12,90 pour 70 feuilles. En fait cet appareil photo c’est comme le bébé d’un compact et d’une imprimante.

Polaroid Z2300Et le petit détail qui tue? Le papier photo est autocollant! Alors conquis? J’avoue Polaroid a fait de beaux efforts pour se racheter une image. Pola Z2300

Possibilité de l’acheter pour seulement 159 euros si vous faites un petit tour sur ce charmant blog : Polaroid&Co.

  • Polaroid Z340 et son vrai look vintage

Alors là, on est plus vraiment dans le format compact dis donc… Polaroid a voulu garder le look vintage. Ici, il s’agit toujours de la technologie du papier ZINK mais avec un format un peu plus grand! Comptez quand même au minimum 220 euros pour la bête.

polaroid-z340

Le dernier né de lomography tout frais du 20 novembre 2014! Il se rapproche un peu plus du Fuji Neo classic. Alors au niveau du look moi je dis rien à dire : il est canon. La mise au point cette fois est manuel, pas d’autofocus. Comme beaucoup d’appareil lomo, vous apprendrez à estimez la distance à votre sujet et savoir si vous avez besoin de plus ou moins de lumière. Flash intégré avec possibilité d’adapter des filtres de couleurs. Vous pouvez également faire des multiples expositions! Yeahhh! Enfin, le meilleur pour la fin, vous pouvez changer les objectifs : Fish-eye, gros plan et portrait. Seul bémol, le prix des pellicules encore, puisqu’il s’agit de pellicules Fuji Instax mini à 10 euros. 😥

lomo'instant